Le sanctuaire vandalisé

Les derniers événements qui se sont produits la semaine dernière à l’Université du Québec à Montréal [UQAM] ouvrent une brèche importante sur la notion depuis longtemps répandue que l’université doit incarner un sanctuaire de haut lieu du savoir. Si on fait abstraction de la connotation religieuse attachée au sanctuaire, « un néologisme s’est formé sur une des dimensions du sacré que revêt le sanctuaire. Sanctuaire désigne ainsi un espace bénéficiant d’un ensemble de mesures assurant sa garantie, sa protection, avec une dimension de sauvegarde, de mise à part, d’intangibilité. » [Wikipédia]

Une définition qui s’éloigne considérablement des scènes de vandalisme dont a été victime l’UQAM qui a vu ses installations « profanées » sans vergogne par des étudiants masqués soi-disant représentatifs des manifestants étudiants. Un vandalisme sauvage qui s’oppose nettement à l’ « intangibilité » du sanctuaire universitaire.

Et pourtant, il eût été possible de manifester son désaccord sur les mesures d’austérité du gouvernement Couillard tout en assurant la sauvegarde des lieux. Il existe à cet effet des  tribunes d’échange où le climat peut demeurer sain et productif, à savoir les assemblées des associations étudiantes où la démocratie peut s’exercer dans l’ordre et le respect.

Pour ce faire, la majorité dite silencieuse doit faire entendre sa voix et mater les fauteurs de trouble qui transforment le haut lieu du savoir en arène de gladiateurs imbus de pouvoir. C’est dans le choc des idées que jaillit la lumière…Encore faut-il que les idées puissent trouver un espace démocratique pour s’exprimer!

quebechebdo 13 avril 2015
vigile.net tribune libre 15 avril 2015
 

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