Le PQ macédoine

À entendre le nouveau chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, déballer sa kyrielle de propositions pour faire du PQ un parti plus « zen », moins « chicanier » et capable d’un « nationalisme économique » musclé, j’ai carrément l’impression que le chef est en train de nous mijoter une recette de macédoine, garnie de multiples légumes.

En réalité, à partir du moment où l’essence même du parti, à savoir l’accès du Québec à son indépendance via un référendum, est relayée dans le placard jusqu’en 2022, le PQ cherche par tous les moyens de « ranimer » le parti en ratissant tous les vecteurs de la politique québécoise sur son passage, à tel point qu’il est en train de se métamorphoser en « macédoine » aux idées. Et c’est sans compter les pirouettes alambiquées de M. Lisée pour déplumer la Coalition Avenir Québec (CAQ) de ses électeurs francophones nationalistes et conservateurs.

La soif insatiable du pouvoir de la garde rapprochée de Jean-François Lisée s’est substituée aux convictions indépendantistes des militants qui ont toujours constitué la pierre angulaire du parti de René Lévesque et cela, malgré les interminables chemins tortueux auxquels ils ont été confrontés aux cours des quelque cinquante dernières années.

Et voilà, nous en sommes là, à un parti ni chair ni poisson, dépouillé de son identité, végétant à gauche et à droite via le centre…Et si, par hasard, le PQ obtient le pouvoir en 2018, gageons qu’il deviendra un « bon gouvernement » provincialiste, confronté au même climat fédéral de mépris envers le Québec que les gouvernements péquistes antérieurs !

quebechebdo 18 janvier 2017
vigile.net tribune libre 20 janvier 2017
 

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