Le plus beau métier du monde?

Durant les quelque 32 années pendant lesquelles j’ai œuvré dans le « merveilleux » monde de l’éducation, j’ai toujours proclamé que j’exerçais le plus beau métier du monde. Or, à lire et à entendre les commentaires des divers intervenants dans les écoles du Québec, il semble bien que les temps ont changé.

Intimidations et violences verbales et physiques des élèves envers les enseignants sont devenues monnaie courante dans les écoles à tel point que plusieurs enseignants, même d’expérience, sont forcés de se retirer temporairement pour cause de surmenage psychologique, d’autres songeant même à se retirer définitivement.

Mais que s’est-il donc passé pour que le climat de l’école soit devenu aussi violent? Quels facteurs ont influencé ces revirements d’autorité qui ont vu les élèves empiéter sans coup férir sur l’autorité du professeur? Avons-nous perdu le contrôle de nos écoles? Toutes des questions qui méritent qu’on s’y arrête sérieusement avant que l’anarchie menée par les élèves ne transforme l’école en un véritable arène de combat.

Au risque de me faire critiquer, j’ose proposer que toute forme d’éducation débute à la maison dès le tout jeune âge, sans quoi il est utopique de se décharger de cette tâche en la confiant à l’école dont le rôle premier est de communiquer des connaissances et non pas d’initier le jeune au respect des personnes qui l’entourent.

Partant de ce constat, il m’apparaît essentiel que la maison et l’école établissent un lien nécessaire relativement aux valeurs qui sont véhiculées dans les deux milieux, une mesure qui saura éliminer les mailles qui se construisent dans l’univers du jeune et par lesquelles il lui est facile de se faufiler lorsqu’il arrive à l’école.

Quant aux enseignants, je propose qu’il maintienne en classe une certaine autorité que je traduirais par « une main de fer dans un gant de velours », une fermeté jumelée à une certaine souplesse, une attitude de maintien de l’ordre dans la classe tout en permettant à l’élève le droit à la faute.

L’équipe d’intervenants doit reprendre le contrôle de l’école avec la collaboration des parents…Peut-être qu’alors l’enseignement redeviendra-t-il le plus beau métier du monde!

quebechebdo 17 avril 2016
vigile.net tribune libre 22 avril 2016

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