Le piège de la nuance
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le premier ministre Couillard a la peau fragile lorsque l’intégrisme religieux et le terrorisme sont abordés. Sa dernière nuance entre les deux termes démontre à quel point notre premier ministre excelle dans l’art de marcher sur la corde raide.
« L’intégrisme, c’est une pratique religieuse poussée à l’extrême qui, tant qu’elle n’enfreint pas les droits des autres — des autres, exemple, les femmes —, bien sûr fait partie des choix personnels de chacun ». Conséquemment Philippe Couillard n’a aucune velléité de brimer le droit des intégristes « dans la mesure où ils respectent la loi ». En conclusion, il ne faut pas confondre intégrisme et terrorisme. Voilà pour la belle théorie de M Couillard.
Toutefois, dans les faits, comme la très grande majorité des terroristes sont des intégristes de religion islamique, n’y-a-t-il pas lieu de supposer que les nouveaux intégristes, dans la lignée de leurs confrères, s’aventureront un jour sur le terrain du terrorisme ? Une présomption qui risque fort de devenir réalité.
En termes clairs, en dissociant les deux termes, Philippe Couillard se retrouve piéger dans une nuance dangereuse qui, à coup sûr, laissera libre cours à de futurs terroristes. D’où la nécessité de garder un œil vigilant sur les intégristes avant qu’ils ne passent aux actes.
quebechebdo 27 janvier 2015
Henri Marineau

