Le petit roi nous a quittés

Ce sont plus de 450 chansons, une trentaine de spectacles, une carrière phénoménale que Jean-Pierre Ferland emporte avec lui dans son dernier repos. Il avait 89 ans et arguait qu’il chanterait en spectacle tant et aussi longtemps que ses admirateurs assisteraient à ses spectacles. Et cela s’est réalisé. Car, aux yeux de Jean-Pierre Ferland, un parterre rempli constituait sa bougie d’allumage.

En entendant les nombreux commentaires des proches de Jean-Pierre Ferland au petit écran, force est de constater que le thème de l’amour définissait le fil conducteur de son œuvre envahi par la présence de la femme. Charmeur naturel, les mots toujours recherchés de ses chansons savaient envoûter l’être aimée au plus profond de son être.

Jean-Pierre Ferland incarne un monument, un géant, une icône incontournable des arts de la scène. Les paroles et la musique de ses chansons demeureront indéfiniment dans l’inconscient collectif des Québécoises et des Québécois qui lui auront inspiré sa chanson «Je reviens chez nous» après son exil à Paris.

Les textes de ses chansons bouillonnent d’images magnifiques qui nous collent à la peau telle une déclaration d’amour qu’il souffle à l’oreille de son public. Sa musique, douce et discrète, nous invite à voyager en sa présence au pays de ses amours et de ses chagrins.

Il est difficile, voire presque impossible, de choisir une chanson préférée parmi toutes celles qu’il a composées. Toutefois, je dois vous avouer que «Le petit roi» vient me toucher au plus profond de moi et qu’elle est devenue en quelque sorte ma chanson fétiche. Sur ce, je laisse la parole pour la dernière fois au Petit roi: «Comme un loup qui viendrait au monde/ Une deuxième fois/ Dans la peau d'un chat/ Je me sens comme une fontaine/ Après un long hiver».

vigile.quebec tribune libre 28 avril 2024
 

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