Le modèle norvégien
Grâce aux profits générés par son industrie pétrolière, la Norvège, tout en maintenant ses taxes, ses impôts et le prix de ses produits pétroliers, a eu la brillante idée de créer un fonds de pension global du gouvernement avec les revenus du pétrole et de ne disposer que des revenus de placements dans son budget d’opération. Conséquence, avec une population de quelque 5 millions, le budget annuel de la Norvège tourne autour de 190 milliards de $ et son surplus budgétaire est de 70 milliards $ alors que la valeur de son Fonds global avoisine les 750 milliards $.
Par contre, le Québec, avec 8 millions d’habitants, ne dispose que d’un budget avoisinant les 80 milliards $ dont plus de 60 % sont engloutis en santé et en éducation avec tous les ratés de ces deux mastodontes budgétaires.
Pourtant, le Québec, comme la Norvège, possède lui aussi une richesse naturelle, à savoir l’eau, dont la gestion est placée entre les mains d’Hydro-Québec qui accumule des profits injectés dans le service de la dette pendant que les contribuables essuient année après année des augmentations scandaleuses.
Face à ce constat, un changement de paradigme s’impose. Les Québécois, via leur gouvernement, doivent se réapproprier Hydro-Québec et s’assurer que ses profits soient placés dans un fonds spécial destiné, entre autres, à pallier les lacunes en santé et en éducation.
quebechebdo 6 avril 2015
Henri Marineau

