Le micmac du MICC

Un article paru le 19 août dans la chronique « Opinion » du Devoir, intitulé « Francisons nos immigrants » et signé par Tania Longpré, enseignante en francisation à la Commission scolaire de Montréal, soulève un pan important de l’imbroglio suscité par la francisation des immigrants au Québec.

Pour vous illustrer clairement le problème soulevé par Mme Longpré, je vous propose cet extrait de son article :

« Nous pensons souvent à tort que les adultes immigrants sont pris en charge par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) pour leur francisation. Au Québec, la francisation est facultative, et plusieurs ne mettent donc jamais les pieds dans une classe. Notre gouvernement mentionne souvent que la francisation est primordiale, et coupe pourtant dans nos structures. En avril 2010, le gouvernement du Québec a fermé 30 classes de niveau écrit au MICC, en plus d’abolir des classes de type Emploi-Québec. »

Deux constats pour le moins inquiétants émanent de cette révélation : d’abord, le fait qu’au Québec, la francisation des immigrants soit facultative, ensuite, que le gouvernement coupe les dépenses dans le processus d’intégration linguistique des immigrants au Québec ! D’un côté, le gouvernement libéral ouvre grandes les portes du Québec aux immigrants, de l’autre, il les laisse voguer gaiement dans la langue de leur choix !

Et, que penser de ce commentaire de Tania Longpré :

« Plusieurs personnes me disent souvent que la majorité des immigrants qui arrivent ici parlent déjà français. Pourtant, en observant les statistiques récentes du MICC, nous nous rendons compte qu’au moins le tiers de nos immigrants ne parlent pas un mot de français en mettant les pieds ici. Pire encore, plusieurs immigrants ne sont pas informés de la langue officielle du Québec par les agents d’immigration et demeurent surpris en arrivant ici de se rendre compte qu’on ne parle pas, à l’instar du Canada, majoritairement anglais, mais plutôt français. »

Imaginez…Les agents d’immigration du Québec passent sous silence la langue officielle d’ici lors de l’accueil des immigrants !…Oubli diplomatique ?…Désinformation partisane ?…Intérêts politiques ?…Vous avez le choix des réponses ! En tout cas, une chose est sûre, le micmac du MICC contribue de façon manifeste à entretenir insidieusement le leurre de la francisation des immigrants au Québec !

vigile.net tribune libre 19 août 2011


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