Le fantasme du déficit zéro
La semaine dernière, l’ancien premier ministre et ex-ministre des Finances dans le cabinet de René Lévesque, Jacques Parizeau, a contesté le message officiel du ministre des Finances du gouvernement péquiste actuel, Nicolas Marceau, sur l’état des finances publiques en affirmant, d’une part, que l’ampleur de la dette actuelle du Québec devait être « dédramatisée » et, d’autre part, que le Québec, loin d’être en déficit budgétaire, était plutôt en surplus d’un milliard de dollars au bilan du budget de cette année.
Sans entrer dans les astuces comptables que seuls les experts sont en mesure de déchiffrer, je suis enclin à me poser la question suivante : les versements annuels au Fonds des générations, créé en 2006 par le gouvernement libéral « dans le but de réduire le fardeau de la dette du Québec », ne sont-ils pas en train de produire un effet boomerang sur les coupures annoncées par le gouvernement péquiste dans les services publics pour atteindre à la date prévue le déficit zéro?
Selon des sources officielles du ministère des Finances et de l’Économie, le Fonds des générations a atteint en mars 2013 la somme de 5,5 milliards de dollars. Conséquemment, pourquoi ne pas puiser dans ce Fonds pour réduire la dette au lieu de marteler les contribuables de coupures dans les services publics qu’ils se paient à gros prix à même leurs impôts?
quebechebdo 26 mai 2013
Henri Marineau

