Le coach et la recrue
La dernière déclaration de Pierre Karl Péladeau à l’effet que « le Bloc ne sert strictement à rien, sauf à justifier le fédéralisme » a eu l’heur de susciter des réactions négatives dans le clan souverainiste, particulièrement du côté de Bernard Landry qui a vite fait de ramener sa recrue sur le banc pour lui donner un petit cours de politique 101.
M Péladeau aura beau invoqué que son commentaire ne soulevait qu’une « interrogation », il m’apparaît évident que le futur aspirant à la chefferie du PQ n’attache pas une grande importance à la présence d’un parti souverainiste à Ottawa. Toutefois, il m’apparaît tout aussi évident qu’il devra composer avec la réalité du Bloc s’il désire vraiment travailler dans la « convergence » avec toutes les instances souverainistes.
Pierre Karl Péladeau est un personnage entier qui devra apprendre à nuancer ses propos s’il désire faire sa marque sur la scène politique québécoise. Le député de Saint-Jérôme a actuellement le vent dans les voiles dans la course à la direction du PQ. Néanmoins, il devra rapidement tirer les leçons de ses déclarations et surtout bien les peser avant de les lancer s’il désire maintenir sa cote d’amour auprès de « tous » ses frères d’armes, y compris ceux du Bloc québécois.
L’erreur est humaine pour autant qu’on ne la répète pas, particulièrement en politique où la confiance est tel un arbre, lente à pousser, mais vite à couper !
quebechebdo 19 novembre 2014
vigile.net tribune libre 19 novembre 2014
Henri Marineau

