Le cas DSK…une affaire privée?
Le non-lieu, terme juridique utilisé pour qualifier l’abandon d’une action judiciaire en cours de procédure, prononcé dans l’affaire Dominique Strauss-Kahn, ramène tout le débat sur la légitimité de rendre publiques les comportements sexuels de deux adultes dans une chambre à coucher.
Le cas de DSK est d’autant plus aigu qu’il a dû démissionner de son poste au Fonds monétaire international et voir ses chances de participer à la course à la présidentielle en France s’effondrer à la suite de la décision du procureur de la cour de New York de prendre en considération la version de Mme Diallo.
Toutefois, en vertu de la justice américaine, cette version ne peut soutenir l’examen d’un procès devant jury en droit criminel. Cependant, l’affaire DSK aura tout au moins permis d’ouvrir une porte sur la légitimité du principe de la séparation entre le public et le privé.
En ce sens, la médiatisation de cette affaire devrait contribuer à encourager la dénonciation publique d’une relation sexuelle forcée de la part des femmes qui en sont victimes au détriment des hommes qui invoquent que toute sexualité est une affaire privée.
quebechebdo 1er septembre 2011
Henri Marineau

