Le « bon » père de famille

Au moment de la nomination de François Blais à titre de ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, je me suis dit qu’enfin un ministre issu du monde de l’Éducation pourra jouer pleinement son rôle de premier responsable de la qualité de l’enseignement au Québec. Professeur pendant une vingtaine d’années, ex-doyen de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, bien articulé dans ses interventions, l’avenir s’annonçait fertile.

Toutefois, sa dernière sortie sur les ondes d’une station radiophonique de Québec concernant les grèves étudiantes, en particulier le ton « béatement paternaliste » utilisé par le ministre pour « mater les enfants indisciplinés », dénote d’un manque total de jugement de sa part. Le « bon » père de famille a carrément dépassé les bornes du raisonnable.

M Blais pourra toujours se ranger du côté des élèves qui désirent assister à leurs cours, il n’en demeure pas moins qu’il ne peut faire fi de ceux qui contestent les mesures d’austérité du gouvernement Couillard en les rabrouant sur les principes mêmes de la démocratie étudiante.

quebechebdo 4 avril 2015

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