Le bogue linguistique

Selon une analyse, datée de juin 2015, de la Direction de la planification, de la recherche et des statistiques du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), dans la catégorie de l’immigration économique, c’est-à-dire les candidats sélectionnés en raison de leurs qualifications professionnelles, 46 % des immigrants admis entre 2004 et 2013, et qui ne parlaient que l’anglais, avaient quitté le Québec en 2015. À des fins de comparaison, 84 % des immigrants qui connaissaient le français mais pas l’anglais à leur arrivée restent au Québec.

Faut-il s’étonner de ces statistiques considérant que le français est la langue officielle du Québec, et par conséquent, la langue du travail ? À mon sens, non. D’autant plus que ces immigrants qui fuient le Québec sont informés de la position du Québec dès leur première démarche pour venir s’y installer. Or, considérant cet exil néfaste pour la qualité de la main d’œuvre, le milieu des affaires plaide pour un assouplissement des exigences en matière de connaissance du français afin de contrer les pénuries de main d’œuvre dans certains domaines.

Nous assistons ici à un « bogue » linguistique lié étroitement aux conditions de la loi 101 qui stipule la primauté du français comme langue de travail. Y contrevenir serait fatal pour la sauvegarde et la défense de la langue officielle du Québec. Conséquemment, les immigrants anglophones doivent en prendre bonne note…ou sinon, rejoindre ceux qui ont fui le Québec pour une province anglophone !

quebechebdo 29 avril 2016
 

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