Le Bloc québécois: perspective pour octobre 2019
Il est clair que pour un nationaliste voulant que le Québec rejoigne un jour le concert des nations, avec la défaite historique du Parti québécois aux dernières élections d'octobre 2018, il n'y a pas de quoi se réjouir. Le mouvement souverainiste, qui se divise entre péquistes et solidaires, et l'arrivée au pouvoir à Québec d'un parti politique se disant nationaliste, ne laissent également pas non plus beaucoup de place à l'optimisme de ceux et celles qui désirent que le Québec s'affranchisse du carcan canadien.
Par ailleurs, brillant analyste politique s'étant démarqué dans le paysage médiatique et homme de conviction ayant à cœur le Québec, le nouveau chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, est, à mon sens, l'homme de la situation pour que le Bloc puisse minimalement doubler son nombre de députés au Québec au scrutin d’octobre 2019. Je suis d’avis qu'avec le leadership d'Yves-François Blanchet, le Bloc peut estimer aller chercher au moins une vingtaine de comtés.
L'équation est simple : le PLC de Trudeau devrait connaitre une baisse dans le nombre de ses candidats élus puisqu'au cours des quatre dernières années, l'actualité nous a démontré que les députés et ministres venant du Québec avaient plus ou moins d’influence sur les décisions du gouvernement canadien. Rappelons aussi que Trudeau a aboli le poste de lieutenant du Québec au sein de sa formation.
En ce qui a trait aux conservateurs d'Andrew Sheer, même si ce parti politique a fait une percée dans Chicoutimi-Le Fjord avec l'élection de Richard Martel en jouant la carte du nationalisme québécois, il ne faut pas se fier à cette formation pour défendre les intérêts des Québécois, notamment en raison de sa volonté d'imposer l'oléoduc d’Énergie-Est au Québec, malgré qu'une majorité de Québécois n'en veuille pas.
Avec le Bloc à Ottawa, on peut ainsi s'assurer que les intérêts des Québécois seront toujours défendus et que le Québec ne sera jamais sacrifié au nom d'intérêts pancanadiens comme le PLC et le PCC nous y ont habitués par le passé.
Certes, le Bloc ne prendra jamais le pouvoir à Ottawa, mais on pourra toujours compter sur lui pour défendre la volonté de l'Assemblée nationale et du peuple québécois à la Chambre des communes. Tant que nous ne serons pas souverains, les Québécois seront toujours minoritaires au Canada, ce qui implique qu'ils passeront pratiquement toujours derrière le profit du ROC…
vigile.net tribune libre 19 mai 2019
Henri Marineau

