Le bilinguisme canadien, une utopie
Les dernières statistiques sur le taux de bilinguisme au Canada, en 2011, s'établissaient à 17,5 % au sein de la population canadienne, ce taux se réduisant à 9,7 % en excluant le Québec. Des chiffres qui démontrent à quel point le bilinguisme institutionnalisé à la grandeur du pays demeure une utopie et cela, malgré les intentions de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, qui espère faire progresser le taux de bilinguisme au pays grâce au plan d'action en matière de langues officielles qui doit être mis en application en 2018.
À mes yeux, même si des efforts doivent être investis pour que tous les Canadiens puissent être en mesure de recevoir les services publics dans leur langue maternelle, il demeure illusoire d’imaginer que les Canadiens, en bloc, vont devenir bilingues. Le bilinguisme demeure et demeurera toujours un choix personnel auquel le citoyen adhère pour diverses raisons.
Toutefois, de là à fabuler sur un bilinguisme canadien, nous nageons en pleine illusion, un peuple privilégiera toujours la langue de la majorité plutôt qu’une autre, le meilleur exemple étant le français au Québec et l’anglais dans le reste du Canada et cela, même si Mélanie Joly vise la réaffirmation de «l'importance du bilinguisme et des deux langues officielles» comme l'un des objectifs du 150e anniversaire de la Confédération.
quebechebdo 9 décembre 2016
Henri Marineau

