Laxisme du ministre Carmant

J’ai suis toujours demeuré un peu perplexe dans la façon dont le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, gère ses dossiers, notamment son manque d’assurance quand vient le temps de les défendre en point de presse ou à l’Assemblée nationale lors de la période des questions.

Dernièrement, à la suite d’un refus d’accès de la députée solidaire Christine Labrie au Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation de Val-du-Lac, le ministre des Services sociaux a fait valoir qu'une telle initiative est une «fausse bonne idée».«Parler aux jeunes, ce n'est pas nécessairement quelque chose qu'on doit faire, ce n'est pas quelque chose que moi-même je désire faire. On parle de jeunes qui sont en Protection de la jeunesse. Ce n'est pas des jeunes qu'on croise dans la rue, je pense qu'il faut vraiment mettre les choses en perspective ici», a allégué le ministre à l’Assemblée nationale. De surcroît, son cabinet précise que, lorsque Lionel Carmant se rend dans un centre jeunesse, ce n’est pas pour parler aux jeunes, mais aux intervenants et aux gestionnaires.

Tout laisse à croire qu’une certaine loi de l’omerta à peine voilée règne dans certains centres jeunesse pour jeunes en difficulté d’adaptation. Or, ces jeunes, pour la plupart des ados, sont les mieux placés pour exprimer ouvertement leurs états de santé physique et psychologique au sujet desquels les élus pourraient les interroger, et peut-être, entreprendre une route vers des pistes de solutions à leurs difficultés d’intégration.

À mon avis, les jeunes qui fréquentent ces centres doivent bénéficier d’un milieu de vie où ils ont espoir d’apercevoir le bout du tunnel, et non pas être traités comme des détenus exclus de toute communication avec l’extérieur. Conséquemment, monsieur Carmant, cessez votre laxisme improductif et ouvrez la voie au cheminement productif de ces jeunes en difficultés et qui ne demandent rien de moins que d’être écoutés.

vigile.quebec tribune libre le 30 mars 2024


 


 


 

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