L’agonie du PQ, une hypothèse précipitée

Le PQ arrive à peine à la mi-quarantaine et déjà, certains spécialistes le voient en train d’agoniser. Quarante-trois ans, c’est jeune pour un parti politique! Un autre, beaucoup plus âgé, continue son pèlerinage laborieux depuis belle lurette sur la scène politique québécoise, deux autres, beaucoup plus jeunes, font leur apprentissage, et enfin un dernier, issu de croisements hétéroclites, s’apprête à naître.
Mais, parlons de celui qui, en vertu de la maturité et de la vigueur dont il devrait preuve en raison de son âge respectable, soit le Parti québécois, semble se retrouver en soins palliatifs. Et si le PQ était tout simplement tombé dans un profond coma! En réalité, ce ne serait pas surprenant si l’on considère tous les chocs psycho-somatiques auxquels il a été soumis depuis sa naissance, entre autres, l’épidémie de l’étapisme, la grippe de l’affirmation nationale, la rage des conditions gagnantes, l’hystérie du beau risque et, tout récemment, la paranoïa de la gouvernance souverainiste!
Pas étonnant, dans ces conditions, que l’air soit devenu irrespirable dans la chambre du patient à tel point que certains de ses proches ont décidé de quitter les lieux. D’autres,  moins empressés de partir, sont restés pour le veiller. Enfin, d’autres, jugeant la condition du malade en phase terminale, envisagent déjà la relève par la création d’un nouveau parti.Devant cette hypothèse précipitée, j’exhorte ceux qui ont déserté les lieux devenus « irrespirables » à y rejoindre les membres de la famille qui sont demeurés à son chevet et à ouvrir les fenêtres pour rendre l’atmosphère plus sain et ainsi permettre au malade de récupérer les énergies nécessaires pour reprendre le combat dans lequel il s’était engagé avant de sombrer dans ce profond coma.

quebechebdo 18 juin 2011
vigile.net tribune libre 17 juin 2011 "Aérer pour rendre l'air plus respirable"         
      

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