Lachance à la rescousse de Charest
Le 16 juin 2004, l’Assemblée nationale, sous la gouverne du premier ministre Jean Charest, nommait Renaud Lachance à titre de vérificateur général du Québec Or, il s’avère qu’aujourd’hui, le même Jean Charest monte aux barricades en affirmant que son gouvernement a toujours été «honnête et intègre», alléguant la dissension de Renaud Lachance lors du dépôt du rapport de la commission Charbonneau concernant les révélations de certains témoins relativement au financement du PLQ relié à la collusion.
Et, pour montrer patte blanche davantage, l’ex-premier ministre libéral se montre solidaire de son ex-vice-première ministre, Nathalie Normandeau, en affirmant haut et fort sa confiance envers elle, et ce, malgré les lourdes accusations de l’UPAC qui pèsent contre elle. Même « bouquet de fleurs » pour Sam Hamad qui, lui, est actuellement sous enquête du commissaire à l’éthique.
De son côté, le premier ministre Philippe Couillard s’est pourtant distancié de l’ère Charest, qu’il a qualifiée d’une «autre époque de la politique au Québec», lors de l’arrestation de Nathalie Normandeau, une assertion qui, d’ailleurs, a du plomb dans l’aile depuis les révélations de l’affaire Hamad.
Je ne sais pas combien de temps encore Jean Charest pourra se faufiler entre les mailles tissées par Renaud Lachance. Toutefois, j’ai l’impression que l’UPAC n’a pas fini de nous étonner concernant le stratagème de corruption et de collusion entre le PLQ et certains entrepreneurs en construction. En attendant, il serait décent que M. Charest se montre discret dans ses sorties publiques, compte tenu que le cynisme de la population envers le PLQ a atteint un niveau d’intolérance élevé.
quebechebdo 12 avril 2016
Henri Marineau

