La voix du peuple

Rares sont les jours où des menaces de putsch contre Pauline Marois ne ressortent pas dans les médias, de toutes provenances confondues. Encore jeudi le 18 novembre, la Presse canadienne publiait un article intitulé « Pauline Marois doit encore affirmer la loyauté de son parti ».

La chef du PQ, encore une fois, devait répondre à un article d’un quotidien qui prétendait, en citant une source anonyme, qu'une dizaine de députés inquiets de perdre leur siège aux prochaines élections exigeraient son départ à court terme ou claqueraient la porte si elle refusait de s’en aller.

« C’est une fausse nouvelle, a dit Mme Marois. C’est ferme, l’appui qu'il y a au caucus. Je le réaffirme ce matin : il n’y a pas de fragilité », a ajouté la chef, cherchant à tuer dans l’oeuf les rumeurs de putsch qui reviennent périodiquement la hanter.

Au bas de cet article, publié sur le site du Devoir, paraissaient plusieurs commentaires parmi lesquels deux d’entre eux ont particulièrement retenu mon attention :

« Mais que veut le PQ exactement ? 
J’ai du mal à comprendre cette formation politique. 
Quelqu'un peut-il me dire au juste ce que ce parti veut exactement. »

Un peu plus bas, un lecteur répondait à cette question en ces termes :

« Ce que veut ce parti, c’est prendre le pouvoir et il sait que ce ne sera pas avec madame Marois. Les députés dissidents font pitié, tentés qu'ils sont de lâcher le morceau tout en étant obligés de se la fermer pour faire encore un bout…Et, comme ils sont tous des politiciens carriéristes, ils veulent coller le plus longtemps possible. Le putsch s’en vient, possiblement en janvier 2012 lors du conseil national du parti à moins que Pauline Marois ne réussisse encore une fois à paqueter l’assemblée. »

Cet échange entre deux citoyens m’apparaît fort révélateur du climat d’incertitude d’une part, et de lassitude d’autre part, d’une partie de l’électorat québécois envers le PQ et sa chef. Si nous nous plaçons dans l’optique d’une consultation citoyenne quant à l’option souverainiste au Québec, nous pouvons percevoir, à travers cet échange, le portrait d’une situation qui tend de plus en plus à laisser sa marque dans le paysage politique québécois actuel.

En ce sens, malgré l’entêtement de Pauline Marois à maintenir les deux mains sur le volant du camion de pompier de la gouvernance souverainiste, nous avons la responsabilité d’écouter la voix du peuple qui nous invite à éteindre le feu avant qu'il ne fasse trop de dommages à l’édifice souverainiste !

vigile.net tribune libre 20 novembre 2011



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