La revente de billets…pour ou contre?
Les discussions entourant le dépôt du projet de loi 25 qui vise à interdire la revente de billets pour des événements sportifs ou artistiques à un prix supérieur à celui fixé par le vendeur autorisé suscitent de vives réactions de la part des deux clans qui s’affrontent.
D'un côté, ceux qui condamnent l'effet pervers de cette industrie qui pénalise sans scrupule les adeptes de ces événements, de l'autre, ceux qui invoquent le droit des consommateurs de payer le prix qu'ils veulent pour assister à ces activités.
Dans la situation actuelle, la revente de billets avec profits est déjà interdite sur la place publique. Toutefois, avec l'avènement des nouvelles technologies, la revente de billets emprunte maintenant le Web, via les sites d'achat en ligne qui encouragent l'achat massif de billets, diminuant ainsi l'accès aux billets à prix régulier.
Si nous posons comme hypothèse que la revente d'un billet à un prix supérieur à son coût original doit être interdite, ce qui à mon sens représente la voie la plus juste pour tous les contribuables, nous devons d'abord permettre à l'organisme chargé d'assurer la surveillance de cette pratique, soit l'Office de la protection du consommateur, de disposer des ressources nécessaires pour y parvenir.
Considérant que les budgets de l'Office sont actuellement gelés autour d'une infime équipe de six inspecteurs pour l'ensemble du Québec, il serait utopique de penser qu'une telle loi, si elle était adoptée, pourrait empêcher la revente de billets avec profits!
quebechebdo 14 septembre 2011
Henri Marineau

