La réforme scolaire au banc des accusés
Une étude menée par des chercheurs de l’Université Laval révèle que la réforme scolaire introduite au secondaire à la fin des années ’90 a raté sa cible, particulièrement en ce qui a trait aux garçons, aux élèves en difficultés et au décrochage scolaire.
À titre de rappel, l’idée d’une réforme de l’éducation découle des États généraux tenus il y a 20 ans, sous le ministre de l’Éducation d’alors, Jean Garon. Il s’agissait de mettre en oeuvre une réforme du curriculum. Toutefois, ce fut finalement une réforme des méthodes pédagogiques — approche par compétence, disparition du bulletin chiffré et des dictées, réorganisation des cycles — qui a vu le jour et qui a été implantée par le ministre de l’Éducation François Legault. Dans une approche par compétences, le manuel n'est plus au coeur des apprentissages et l'enseignant cherche à créer des situations qui permettent aux élèves d'apprendre de manière active.
En termes clairs, nous en sommes venus à privilégier une approche pédagogique par compétence au détriment des acquisitions de connaissances visées par une approche traditionnelle. Utopie ! Le jour où nos décideurs comprendront que l’école a pour ultime objectif l’acquisition de connaissances, lesquelles ne peuvent s’acquérir que par un maître qui les communiquent à des élèves, ce jour-là, l’école redeviendra ce pour quoi elle existe, à savoir un lieu du savoir.
En attendant, nous sacrifions des milliers de Québécois sur les bancs d’école pendant que notre ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, se contente de dire que la réforme est encore jeune [quinze ans !...] et qu’il ne faut pas sauter trop vite aux conclusions…Désolant !
quebechebdo 5 février 2015
vigile.net tribune libre 7 février 2015
Henri Marineau

