La liberté d’expression
Les récents congédiements des deux animateurs vedettes des ondes radiophoniques, Jeff Fillion et André Arthur, viennent relancer pour une énième fois le débat sur la liberté d’expression. En ce qui concerne ces deux animateurs, il m’apparaît évident qu’ils ont outrepassé sans vergogne les limites du raisonnable par leurs viles attaques ad hominem avec lesquelles ils faisaient leurs choux gras depuis des années.
Pourtant, dans un registre beaucoup plus « civilisé », l'auteure québécoise Djemila Benhabib recevra le 3 mai le Prix de la liberté d'expression pour l'ensemble de son oeuvre à l'occasion de la 2e édition du Difference Day, événement organisé dans le cadre de la Journée mondiale de la liberté de la presse et d’expression. Et cela, dans un contexte où Mme Benhahib n’a jamais été réputée pour sa langue de bois dans cette lutte sans merci qu’elle a livrée tout au cours de sa carrière entre la liberté d’expression et l’islam politique.
Il existe une énorme différence entre ceux qui se servent de leur « supposée » liberté d’expression pour attaquer bassement leurs victimes et ceux pour qui la liberté d’expression incarne une cause capitale à défendre. Tant et aussi longtemps que les personnes qui sont appelées à tenir le micro ne comprendront pas que la liberté des uns s’arrête lorsque celle de l’autre est brimée, nous assisterons à un débordement pernicieux où les victimes sont livrées en pâture à des personnages sans scrupule.
quebechebdo 2 mai 2016
Henri Marineau

