La dernière carte
Le dernier sondage CROP-Le Soleil-La Presse accorde 18% des intentions de vote au PQ, 10% en faveur de Pauline Marois comme meilleur premier ministre, 36% au soutien au camp du Oui dans un éventuel référendum sur l’indépendance du Québec, et ce, malgré un taux d’insatisfaction de 66% (plutôt ou très insatisfait) à l’égard du gouvernement Charest.
Des chiffres, disons-le, plutôt inquiétants pour le PQ-Marois qui vit, depuis quelques mois, des crises internes qui l’ont gravement affecté autant dans la crédibilité et la ferveur de la base de ses militants que dans la faveur populaire des Québécois.
Mince consolation pour Mme Marois, la moitié des personnes interrogées par CROP, soit 500, l’ont été les 14 et 15 septembre, donc avant que Jean Charest n’ait admis n’avoir pas pris connaissance du rapport Duchesneau. Toutefois, depuis lors, le premier ministre, fidèle à ses qualités de rusé politicien, a admis que, après avoir lu le dit rapport, ses conclusions méritent un suivi et qu’il serait prêt à entendre M. Duchesneau en commission parlementaire, moyennant « certaines balises » !
À partir de maintenant, la main appartient à Pauline Marois qui dispose encore d’une carte dans son jeu, soit celle de réussir, à partir des divulgations accablantes du rapport Duchesneau concernant la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction, à gagner le pari de la création d’une commission d’enquête publique sur la construction.
C’est la dernière carte de Pauline Marois et elle n’a pas d’autre choix que de l’abattre avec vigueur et conviction sur la table. Si elle réussit son pari, elle marquera des points….si elle échoue, elle devra quitter la table immédiatement et laisser sa place à un meilleur joueur !
vigile.net tribune libre 21 septembre 2011
quebechebdo 21 septembre 2011 (version abrégée)
Henri Marineau

