La « clarté référendaire » en Grande-Bretagne?
Je m’étonne d’entendre des voix remettre en question les résultats du Brexit et vouloir stopper le processus de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, alors que et Barack Obama et Justin Trudeau et même Angela Merkel ont pris acte du résultat démocratique du 50 % plus un et se sont rangés derrière le Brexit.
Fort heureusement, le gouvernement a répondu par la négative aux plus de quatre millions de citoyens qui réclamaient un second référendum en invitant « le gouvernement à appliquer une règle qui veut que si un vote en faveur du maintien ou de la sortie [de l’UE] est basé sur moins de 60 % des votants avec un taux de participation inférieur à 75 %, alors il doit y avoir un autre référendum ». Avouons que la formulation de ce libellé s’apparente étrangement à la Loi sur la clarté référendaire du ministre des Relations extérieures du gouvernement Trudeau actuel, parrainée à l’époque par…Stéphane Dion.
Le 23 juin, près de 52 % des Britanniques, soit 17,4 millions, ont voté en faveur du retrait du Royaume-Uni, envoyant comme signal au gouvernement conservateur que leur pays doit se retirer de l'Union européenne, un processus qui tarde à être enclenché. Toutefois, l’article 50 du traité de Lisbonne qui régit la procédure de divorce avec l’UE donne un délai de deux ans pour que cette séparation soit finalisée.
Le successeur de David Cameron sera désigné le 9 septembre. Il lui incombera de respecter la loi de la majorité du 50 % plus un, un principe inattaquable et universel en toute démocratie qui se respecte !
quebechebdo 10 juillet 2016
Henri Marineau

