La CAQ- Un parti voué à l’implosion

Avec l’arrivée du dernier en liste, François Rebello, à joindre les rangs de la CAQ, le parti de François Legault sera représenté à l’ANQ, pour la rentrée parlementaire prévue pour le 14 février, et pour autant que d’autres déserteurs ne joignent pas ses rangs d’ici là, de neuf députés, à savoir six ex-adéquistes et trois ex-péquistes.

Pour justifier sa décision, le député de La Prairie allègue le pragmatisme du chef de la CAQ qu’il oppose au dogmatisme du PQ, tout en ajoutant qu’il demeure souverainiste et que les Québécois doivent d’abord se donner les outils nécessaires pour accéder à leur indépendance.

De l’autre côté, nous retrouvons les six ex-adéquistes autonomistes pour qui la souveraineté ne fait aucunement partie de leur stratégie si j’en crois le programme de l’ADQ.

Si vous ajoutez à cette « macédoine » idéologique l’opportunisme d’un François Legault qui aspire gérer l’État québécois comme une entreprise privée, appuyée en cela par l’oligarchie, vous obtenez la recette idéale pour aboutir irrémédiablement à l’implosion.

En effet, dans l’hypothèse où les déserteurs des deux formations politiques sont sincères dans leurs arguments, soit la défense des valeurs autonomistes pour les uns, et l’accession à la souveraineté pour les autres, comment voulez-vous que ces intérêts contradictoires puissent être satisfaits au sein d’une formation politique qui s’affirme ni de gauche ni de droite, et qui ne vise en réalité rien d’autre que le pouvoir ?

À mon sens, ou les nouveaux caquistes ne sont que des carriéristes qui tentent de jouer la carte de l’opportunisme qui leur est offerte à cause de l’effritement de leur parti respectif, ou ils ont la naïveté de croire que la parti de François Legault leur permettra de faire avancer leurs idées.

Et, dans un cas comme dans l’autre, le noyau caquiste est appelé à éclater, soit à cause des tensions internes provoquées par les conflits idéologiques, ou, pire encore, à cause du rejet de la population qui se rendra vite compte des véritables intentions des co-fondateurs de la CAQ, à savoir s’accaparer du pouvoir pour le remettre ensuite entre les mains des puissances oligarchiques québécoises.

vigile.net tribune libre 10 janvier 2012
quebechebdo 12 janvier 2012

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