La campagne de sociofinancement de M. Ward
On dit souvent que « ça prend de tout pour faire un monde ». Eh bien, la campagne de sociofinancement de l’humoriste Mike Ward lancée pour l’aider à rembourser ses frais juridiques dans l’affaire contre Jérémy Gabriel en est un exemple patent compte tenu que l’humoriste a reçu plus de 20 000 $ en l’espace de 24 heures.
Et dire que toute cette saga origine d’une « blague » grotesque sur le handicap de Jérémy. Une controverse d’autant plus cinglante que Mike Ward n’éprouve aucun regret, alléguant que les humoristes devraient avoir le droit de faire toutes les blagues, même si elles sont blessantes au nom de la sacrosainte liberté d’expression.
Pourtant, dans les cours de philosophie que j’ai suivis dans ma tendre adolescence, on m’a enseigné que ma liberté s’arrête là où je brime celle de l’autre. Or, il appert que cette définition ne s’applique pas pour les 795 donateurs qui appuient Ward dès la première journée de sa campagne.
Signe des temps? Peut-être. Une liberté d’expression au-dessus de tout? Inacceptable à mes yeux. Pour ce qui est de Mike Ward, il a manifesté son intention de se rendre jusqu’en Cour suprême, si nécessaire…Une histoire à suivre!
quebechebdo 28 juillet 2016
vigile.net tribune libre 2 août 2016
Henri Marineau

