Kenney s’en va-t-en guerre

C’est un secret de polichinelle qu’il n’existe pas d’atomes crochus entre le premier ministre de l’Alberta Jason Kenney et son homologue du Canada Justin Trudeau. À l’évidence, trois mois avant les élections fédérales, Jason Kenney s’invite déjà dans les débats, notamment en alléguant que « l’Alberta se fait avoir » en accusant le gouvernement fédéral et « beaucoup de provinces » d’être à l’origine de bien des maux de l’Alberta eu égard, entre autres, à la taxe carbone et à la péréquation., tout en clamant qu’« ils ont affaibli notre capacité à tirer profit de nos ressources ».

Et, qui plus est, le premier ministre albertain laisse planer le spectre du séparatisme en cas de réélection de Justin Trudeau en octobre, ne manquant pas de souligner qu’une partie de la population albertaine s’est récemment déclarée favorable à l’idée de se séparer du reste du pays tout en laissant entendre que c’est à cause des politiques de Justin Trudeau. « Je ne pense pas qu'on devrait [le] laisser nous exclure de notre pays. Plutôt que de mettre nos efforts à séparer l’Alberta du reste du Canada, j’aimerais les concentrer à éloigner Justin Trudeau du bureau du premier ministre du Canada », ajoute-t-il.

Par ces attaques véhémentes contre Justin Trudeau, le bouillant Jason Kenney est littéralement parti en guerre contre lui. Toutefois, quoique les provinces de l’Ouest puissent être peinturées en bleu le soir du scrutin, il est fort à parier que l’Ontario, le Québec et une partie des Maritimes se rallieront aux libéraux de Justin Trudeau qui risque de la sorte de conserver le pouvoir… peut-être à la tête d’un gouvernement minoritaire!

vigile.net tribune libre 7 août 2019

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