Jean Truchon, passeport pour l’éternité

Jean Truchon prévoyait d’abord se prévaloir de l’aide médicale à mourir le 22 juin, le temps de vivre encore « un hiver et un printemps » auprès de ses proches mais il a finalement décidé de « prendre le train » et de laisser ses amis, et tous ceux qui ont cru en lui et en sa cause, « à la gare »… « Le coronavirus m’a volé littéralement le temps avec ceux que j’aime », écrit-il dans sa lettre d’adieu.

L’isolement aura eu raison de celui qui s’est battu pendant des années auprès de Nicole Gladu pour obtenir enfin ce droit de mourir dans la dignité grâce à la décision de la juge Christiane Baudoin de la Cour supérieure qui a invalidé le critère du Code criminel fédéral qui restreignait l’aide médicale à mourir à ceux dont « la mort naturelle est raisonnablement prévisible » et celui de la Loi québécoise concernant les soins de fin de vie qui exigeait que le demandeur soit « en fin de vie ».

Grâce à leur combat acharné contre les tribunaux provinciaux et fédéraux, Jean Truchon et Nicole Gladu, avec le support inébranlable de Me Jean-Pierre Ménard, auront ouvert la voie à des milliers de personnes qui vivent la souffrance au quotidien sans aucun espoir de guérison…et leur auront permis d’obtenir leur « passeport pour l’éternité ».

Le Soleil (version internet) 8 avril 2020
quebechebdo 9 avril 2020 "Jean Truchon, un héros dans l'ombre"

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.