Intelligence artificielle, vivement des balises

L’intelligence artificielle (IA) est en train d’envahir toutes les sphères de la société pour le meilleur et pour le pire. De toute évidence, elle permettra d’accomplir des percées importantes, notamment dans les domaines de la médecine et de la conquête de l’espace.

En contrepartie, les deux dernières vidéos qui redonnent vie à Cédrika Provencher, à la fillette de Granby et à Norah Carpentier dénotent, à mon humble avis, un manque d’éthique inouï et envers les victimes et envers les proches qui vivent encore au jour le jour les séquelles de ces drames qui ont ébranlé tout le Québec.

«Je trouve qu’il y aurait peut-être un ménage à faire quelque part pour préserver l’intégrité des disparus et l’intégrité de ceux qui restent et qui doivent vivre avec des gestes qui ne leur appartiennent pas», se désole Amélie Lemieux, la mère des sœurs Carpentier, tout en suggérant que la personne ayant créé la vidéo de ses filles «a besoin d’aide».

En réincarnant les victimes sans aucune autorisation des familles touchées, les responsables de ces vidéos ont fait en sorte que l’IA a dépassé les limites de l’éthique élémentaire. Or, il est à se demander si notre société automatisée n’est pas en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue.

En conséquence, il est plus que temps que le gouvernement reprenne le contrôle sur l’IA et établisse des balises claires permettant de protéger la vie privée des personnes et la mémoire des victimes.

vigile.quebec tribune libre 28 avril 2023

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