Hamad, pas de sanction MAIS…
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le commissaire à l'éthique et à la déontologie de l'Assemblée nationale, Jacques Saint-Laurent, est plutôt avare de sanction depuis qu’il occupe ce poste. Huit rapports d’enquête, aucune sanction. Or, il appert que la « tradition » se poursuit dans le cas de Sam Hamad qui, quoique sévèrement semoncé par le commissaire dans le dossier de Premier Tech, s’en tire avec aucune sanction.
Je ne connais pas les règles qui régissent l’imposition de sanction à un ministre par le commissaire à l’éthique et à la déontologie. Toutefois, il m’apparaît que les « manquements » reprochés à Sam Hamad par M. Saint-Laurent , ne serait-ce que l’ex-ministre ait bafoué les règles de base du code d'éthique des parlementaires dans ses interventions visant à favoriser une subvention à l'entreprise Premier Tech, sont suffisamment graves pour recommander tout au moins une sérieuse « réprimande » à M. Hamad.
Or, il est apparu à M. Saint-Laurent qu’« aucune preuve ne permet de soutenir ou d’écarter de façon convaincante la possibilité que M. Hamad se soit prévalu de sa charge pour influencer la décision du Conseil des ministres afin de favoriser, d’une manière abusive, les intérêts de Premier Tech »… et, par ricochet, ceux du vice-président du conseil d'administration de l'entreprise, un ex-collègue de travail chez Roche et un supporteur de la formation politique à laquelle appartient M.Hamad , en l'occurrence, Marc-Yvan Côté…Une magouille qui révèle ou une naïveté angélique ou une complicité perverse de la part de Sam Hamad!
quebechebdo 10 juin 2016
Henri Marineau

