Gestion de crise déficiente de Pablo Rodriguez

Près d’un mois après le début de la crise interne au Parti libéral du Québec (PLQ) déclenchée à la suite du congédiement de Geneviève Hinse par Marwah Rizqy, on en est toujours dans le néant. Et de surcroît, au cours de la même période, des échanges de textos compromettants publiés par le Journal, laissent entrevoir que des membres du parti ont été compensés financièrement pour appuyer Pablo Rodriguez durant la course à la chefferie du PLQ.

Or imaginons un scénario dans lequel la saga engendrée par le silence de Marwah Rizqy lié au congédiement de sa chef de cabinet, restée pour l’instant sans suite, n’avait pas eu lieu. Est-ce que le PLQ serait plongé dans la crise profonde actuelle? En d’autres mots, est-ce que seule la publication des textos par le Journal, dans le contexte où le PLQ talonnait le PQ dans les sondages, aurait eu le même impact sur la dégringolade du PLQ dans le dernier sondage Léger sur les intentions de vote des Québécois?

À mon sens, la réponse à ces deux question est non. Un PLQ en pleine ascension depuis l’arrivée de Pablo Rodriguez à sa tête, et talonnant le PQ dans les sondages, aurait laissé les enquêtes en cours faire leur boulot, et la machine libérale aurait continué de maintenir sa cadence dans les sondages.

En conséquence, j’en arrive à la conclusion que, dans toute cette saga, le silence de Marwah Rizqy, alimenté par l’incapacité de Pablo Rodriguez à gérer le conflit avec son ex-chef parlementaire, a contribué à lui seul à la déconfiture du PLQ. Nonobstant que, dans sa version, M. Rodriguez affirme toujours ignorer la nature de la « faute grave » commise, selon Mme Rizqy, par son ex-chef de cabinet, le chef du PLQ n’a jamais su démontrer aucun sens du leadership qu’un chef doit démontrer en situation de crise.

Dans un tel contexte, il n’est pas surprenant que des drapeaux rouges commencent à s’agiter chez certains membres du caucus libéral remettant en question le leadership de leur nouveau chef. Par ailleurs, l’histoire du Parti libéral démontre que ses membres n’ont pas l’habitude de s’attarder longtemps sur les déboires de leur chef. Aussi ne serais-je pas étonné que Pablo Rodriguez soit contraint de céder sa place dans un proche avenir…d’autant plus que des élections provinciales sont prévues en octobre 2026, soit dans un très court laps de temps de quelque dix mois.

vigile.quebec tribune libre le 10 décembre 2025


 

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