Femmes autochtones: grogne et frustration

Dans le cadre de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, devant les chefs de l'Assemblée des Premières Nations, la grogne et la frustration ont littéralement envahi les commentaires acerbes des participants, plusieurs alléguant que la commission était un échec car « elle ne fait pas rendre de comptes à la police ».

C’est devant une assemblée survoltée que deux des commissaires, dont Nathalie Audette, ont reçu une volée de bois vert eu égard aux propositions de démantèlement de l’enquête et au congédiement des commissaires dans l’intention de tout repartir à zéro.

Toute une gifle à la crédibilité des commissaires dont le mandat, de toute évidence, ne satisfait nullement les autochtones qui manifestent de l’impatience face à la lenteur avec laquelle « les vraies affaires », à savoir les comportements compromettants des policiers envers les femmes autochtones, tardent à être déposées sur la table.

À mon sens, tant et aussi longtemps que les commissaires tergiverseront et tourneront autour du pot relativement aux présomptions d’agressions qui pèsent sur les épaules de certains policiers, les récriminations des autochtones occuperont toute la place autour de la table et risquent de faire éclater dans l’œuf cette enquête sur laquelle les autochtones avaient placé tous leurs espoirs.

quebechebdo 31 juillet 2017
vigile.net tribune libre 31 juillet 2017 "Grogne et frustration"
 

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