Femmes autochtones en détresse

Selon toute vraisemblance, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) devrait annoncer qu'il ne portera pas d’accusation dans la saga entourant les allégations d’abus sexuels de six patrouilleurs de la SQ envers des femmes autochtones, estimant qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour porter des accusations de sévices sexuels, d'intimidation et d'abus de pouvoir contre les patrouilleurs de la SQ suspendus dans la foulée du reportage de l’émission Enquête d’octobre 2015.

Est-il utile de rappeler que l’enquête contre les six patrouilleurs de la SQ a été menée par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)? En termes clairs, des policiers ont enquêté sur des policiers, une démarche contestable qui prête flanc à des conflits d’intérêt prévisibles, voire quasi certains.

De leur côté, les femmes autochtones, cantonnées sans ressource dans leurs régions respectives, sont laissées à elles-mêmes devant une force policière organisée et toute-puissante. C’est David contre Goliath à la différence que les femmes autochtones ne disposent pas de « fronde » pour attaquer le géant.

Ces femmes en détresse n’ont surement pas inventé de toutes pièces ces allégations de sévices sexuels envers ces patrouilleurs. Le DPCP se doit d’en prendre bonne note et d’agir en conséquence…À défaut de quoi une enquête publique devra faire toute la lumière sur cette saga qui perdure depuis trop longtemps!

quebechebdo 17 novembre 2016
Le Devoir 18 novembre 2016
 

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