Femmes à la rue

L'Auberge Madeleine, qui vient en aide aux femmes itinérantes, a hébergé récemment une femme de 83 ans qui sortait d'un séjour de six mois à l'hôpital. Elle avait dû quitter un logement insalubre et était confuse quant à son propre compte en banque.

Appuyée par cinq organismes spécialisés dans l'aide aux femmes itinérantes, la directrice de l’Auberge Madeleine, Micheline Cyr, lance un cri d'alarme pour dénoncer le manque criant de ressources pour cette clientèle dont le nombre de femmes âgées de 70 ans et plus ne cesse de croître.

Chaque soir, un organisme comme Le Chaînon doit refuser des femmes en quête d'hébergement d'urgence. L'organisme La Rue des femmes, qui ne compte que trois places d'hébergement d'urgence, accueille de façon récurrente des femmes en surnombre sur des matelas et se voit même obligé de distribuer des couvertures à des femmes pour leur permettre d’aller dormir dans des parcs.

Toutes les données indiquent que l'itinérance des femmes est en croissance, les effets de la crise économique et la hausse du coût des loyers étant invoqués comme les causes principales de ce phénomène. La Rue des femmes, Le Chaînon et l'Auberge Madeleine ont dû refuser près de 4000 demandes d'hébergement au cours de la seule dernière année.

Les besoins sont criants…Nouvelles places d'urgence, nouveaux bâtiments, accroissement des programmes. Des appels pressants ont été lancés aux différents paliers de gouvernement qui, par leur mutisme chronique, font preuve d’un désaveu de responsabilité inacceptable envers ces femmes à la rue!

quebechebdo 25 novembre 2011

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