Fédéralisme coopératif, vous dites?
La dernière décision de la Cour suprême d’acquiescer à la demande du gouvernement Harper de détruire le Registre des armes à feu contre l’avis de Québec démontre encore une fois que le « fédéralisme coopératif », promis par Stephen Harper en 2005, fait maintenant partie d’un des nombreux vœux pieux d’un gouvernement fédéral « dominateur ».
Et tout cela malgré le fait que la Cour supérieure du Québec avait donné raison au gouvernement du Québec en 2012 dans une décision du juge M.-A. Blanchard qui stipulait qu’ « il rebute au sens commun, pour ne pas dire au bien commun, que l’on puisse empêcher le Québec d’utiliser les données qu’il participe à colliger, analyser, organiser et modifier. »
Conséquemment, qu’est-ce qui aurait pu empêcher, à part l’entêtement du fédéral, de céder les informations contenues dans le Registre à Québec ? En quoi un contrôle sur l’utilisation des armes à feu n’est-il pas souhaitable pour une province qui désire s’en prévaloir ? Pourquoi le fédéral et le provincial doivent-ils se rendre en cours à chaque occasion où un différend les oppose ?
Enfin, en ce qui a trait au fédéralisme coopératif dont vous vous faisiez le défenseur il y a dix ans, on repassera, M Harper !…
quebechebdo 29 mars 2015
Henri Marineau

