Faire taire la souffrance

Les dernières données concernant le nombre de décès annuels par suicide au Québec sont effarantes, à savoir une moyenne de trois par jour, de quoi nous faire frissonner d’horreur devant un tel désastre.

Toutefois, parmi tous les commentaires que j’ai pu lire ou entendre sur différents médias dans le cadre de la Semaine nationale de prévention du suicide, je retiens celui-ci : « La personne qui a des idées suicidaires ne veut pas mourir; elle cherche une façon de faire taire sa souffrance. Elle a besoin qu'on l'aide à croire en elle-même et à cultiver l'espoir d'un demain meilleur… bref, d'un bras sur lequel s'appuyer temporairement. »

Aux dires de M Jérôme Gaudreault, directeur général de l’Association québécoise de prévention du suicide, même si les efforts sont gigantesques pour venir en aide aux personnes qui ont des idées suicidaires, l’austérité prônée par le gouvernement actuel n’a rien pour le rassurer quant aux sommes nécessaires pour diminuer le nombre de suicides.

Néanmoins, je crois qu’il appartient à chacun de nous d’avoir un œil et une oreille attentifs aux personnes en détresse qui nous demandent de « faire taire leur souffrance » et de leur tendre « un bras sur lequel s’appuyer temporairement ».

quebechebdo 1er février 2015

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