Erreur sur la cible

Il semble que les temps soient propices à des manifestations d’indignation de toutes sortes, à tel point que certaines d’entre elles, dans la foulée du mouvement, laissent ressortir des aberrations outrancières.

À titre d’exemples, je vous cite les dernières déclarations du maire de Québec, Régis Labeaume, et de la ministre québécoise de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre, concernant leur indignation devant l’anglicisation de Paris.

Le premier, notre ardent défenseur de la langue française, issu du milieu des affaires, regarde passer le train à la Caisse de dépôt et placement du Québec, notre fleuron des affaires publiques, où des hauts fonctionnaires unilingues anglophones contournent allègrement les prescriptions de la Charte de la langue française.

La deuxième, comme première responsable de l’application de la Loi 101, allume tout à coup sur les errances de la Caisse qui, depuis des années, tolère cette situation, et, comble de mollesse, se contente de punir les coupables en leur demandant de suivre un cours de français.

Le moins qu'on puisse dire, c’est qu’il est plus facile de mettre le focus sur le bobo de l’autre que de soigner la plaie béante qui risque de dégénérer en gangrène sur notre propre corps!

quebechebdo 18 novembre 2011

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