Entente commerciale entre les États-Unis et le Canada, à quoi s’attendre?

Ce n’est pas de gaieté de coeur que les dirigeants des pays de l’Union européenne ont signé une entente commerciale avec les États-Unis incluant des tarifs douaniers de 15% sur toutes les exportations européennes en direction des États-Unis. Dans cette perspective, le dernier point de presse de Mark Carney laisse entendre qu’un sort identique attend le Canada dans ses négociations avec Donald Trump, abstraction faite des clauses contenues dans l’Accord de libre échange entre le Canada, les États-unis et le Mexique (ACEUM), pour autant que le président américain respecte cet Accord, ce qui n’est pas nécessairement acquis.

Pour l’instant, les négociations canado-américaines piétinent, et l’échéance du 1er août est à nos portes. Un report est-il à prévoir? Peut-être. Si tel est le cas, serait-il à l’avantage du Canada? C’est peu probable. Le Canada n’a pas le choix de se plier aux velléités de Trump, arguent de plus en plus les analystes en politique internationale. « Faute de pain, on mage la galette », nous rappelle à juste titre l’expression québécoise.

Comme le disait Jean Charest en entrevue sur RDI le 28 juillet, la politique est une arène dans laquelle se déroule un combat d’où ressortiront un vainqueur et un vaincu. Dans le cas présent, le Canada est confronté à la première puissance mondiale ce qui le place dans une position vulnérable. De ce fait, Mark Carney doit construire de nouveaux ponts économiques avec d’autres pays pour se libérer de sa dépendance envers les USA. C’est la seule voie qui s’offre au Canada pour se dresser en tant que « pays fort » au sein de l’économie mondiale. En attendant, la facture de 15% sur toutes les exportations européennes aux États-Unis sera refilée en taxe directe aux Américains. Make America great again!

vigile.quebec tribune libre 11 août 2025

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