Drainville prend les rênes du MEQ

Dernièrement, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a présenté aux médias les sept priorités qu’il entend mettre de l’avant : former plus rapidement des enseignants, valoriser la formation professionnelle, améliorer l’enseignement du français écrit, procurer du renfort en classe, un réseau scolaire plus efficace, des programmes particuliers dans toutes les écoles, rénover et construire des nouvelles écoles. Un programme ambitieux auquel on ne peut qu’applaudir.

Aujourd’hui, le ministre présente son projet de loi sur la réforme en éducation qui permettrait au ministre de nommer les dirigeants des centres scolaires, qui auront des mandats de cinq ans renouvelables, mais également d'annuler leurs décisions si elles ne respectent pas les objectifs et orientations du gouvernement. Des changements majeurs, notamment sur la nomination des directeurs régionaux des centres scolaires et le pouvoir octroyé au ministre de révoquer une de leurs décisions.

En termes clairs, une gestion centralisatrice entre les mains du ministre qui possède, à toutes fins pratiques, tous les pouvoirs. L’avantage? Tous les centres scolaires vont ramer dans le même direction. Toutefois, pour que les marins puissent suivre les priorités du capitaine, encore faut-il qu’ils se sentent des membres à part entière de l’équipage. Sera-ce le cas sur le bateau de Drainville ou ne seront-ils que de simples exécutants?

C’est Saint-Exupéry qui disait : « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer. » Bernard Drainville arrivera-il à créer « dans le coeur » des enseignants le désir d’enseigner?

vigile.quebec tribune libre 4 mai 2023…

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