Diplomatie 101
Après avoir qualifié Fidel Castro de «leader plus grand que nature» ayant «consacré près d'un demi-siècle au service du peuple cubain» à la suite de l’annonce de son décès, le premier ministre Justin Trudeau a dû admettre que le « lider maximo » était un dictateur, pressé de questions par les journalistes au Sommet de la Francophonie à Madagascar.
Puis, face à un tir en règle de la part de l’opposition à Ottawa sur ses intentions d’assister ou non aux funérailles de l’ancien président cubain, on apprenait, par voie d’un communiqué de Rideau Hall, que le Canada sera représenté à Cuba par le gouverneur général David Johnston à une cérémonie de commémoration qui se tiendra à la Place de la révolution, à La Havane. Quant aux funérailles qui auront lieu dimanche, le bureau du premier ministre n’était cependant pas en mesure de dire si un membre du gouvernement y assisterait.
À mon point de vue, je demeure convaincu que le fils de Pierre Elliot Trudeau, lequel a vécu de grands rapprochements avec Fidel Castro, aurait apprécié être présent aux funérailles de l’homme fort de La Havane. En conséquence, je suis d’avis que Justin Trudeau a raté son cours de diplomatie 101 et qu’il aurait dû se présenter à ces funérailles en tant que premier ministre d’un pays ayant toujours entretenu de saines relations diplomatiques avec Cuba.
quebechebdo 29 novembre 2016
Henri Marineau

