Dans les méandres de l’or noir

Dans l’hypothèse où le gouvernement Couillard acceptait la construction du pipeline Énergie Est sur le territoire du Québec, ce sont 12 milliards de dollars qui seront investis dans ce projet qui transportera annuellement 400 millions de barils de pétrole qui traverseront 69 municipalités du Québec en plus de 641 cours d’eau sur une trajectoire de 700 kilomètres.

Et, c’est sans compter sur les changements climatiques importants liés aux émissions de gaz à effet de serre émanant de la production pétrolière qui déferlera dans ce pipeline. C’est ce qui fait dire à l’auteure et militante Naomi Klein que « Le Québec ne tient pas compte des impacts du projet sur les changements climatiques, alors que même le président américain a dit, dans le cas du projet Keystone XL, qu’il devait passer le test du climat. Comment le Québec peut-il prétendre avoir le moindre engagement envers la lutte contre les bouleversements du climat en ne tenant pas compte de cette question dans le cas d’Énergie Est ? »

Or, il semble que Philippe Couillard ait plutôt les profits que lui rapporterait ce projet dans sa mire que les impacts négatifs sur la planète qui n’est surement pas sa priorité. En réalité, une vision à court terme qui démontre à quel point les méandres de l’or noir le conduisent tout droit vers ce que qualifie Naomi Klein de « pire crime » contre le climat de la planète. De toute façon, demander à notre premier ministre d’avoir une vision planétaire, c’est un peu comme demander à un aveugle de nous dépeindre le paysage qui se dresse devant lui !

quebechebdo 16 mars 2015
vigile.net tribune libre 18 mars 2015

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