Bernard Drainville, indigne d’occuper la fonction de ministre de l’Environnement
En pleine campagne électorale en septembre 2022, alors qu’il était candidat pour la Coalition avenir Québec (CAQ), lors d’un point de presse en compagnie de son chef, François Legault, Bernard Drainville s'était lancé dans un vibrant plaidoyer pour le projet de tunnel entre Québec et Lévis tout en balayant du revers de la main les défenseurs de l’environnement en lançant cavalièrement : « Lâchez-moi avec les GES », une diatribe qui démontrait ostensiblement l’exaspération de Bernard Draiville face aux préoccupations environnementales concernant les émissions de gaz à effet de serre.
Or aujourd’hui ministre de l’Environnement, le même Bernard Drainville, dans le cadre d’un projet de loi visant à réduire la bureaucratie, dans lequel il se donne les moyens de puiser dans les surplus du Fonds d’électrification et des changements climatiques (FECC), autrefois connu sous le nom de «Fonds vert», argue qu’il est «évident» que ces sommes devraient être investies dans le transport en commun. De ce fait, une part de l’excédent de 1,7 milliard $ amassé auprès des entreprises via le marché du carbone pourra servir à diminuer la taxe sur l’essence, principale source de financement du Fonds d’électrification. Ni plus ni moins qu’un détournement de fonds éhonté des deniers du Fonds vert dont l’objectif ultime est de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’environnement.
De toute évidence, le ministre de l’Environnement ne démontre aucune empathie pour l’environnement notamment pour les changements climatiques qui ne cessent de causer année après année des catastrophes écologiques désastreuses auxquelles sont confrontés les contribuables québécois. Dans ces circonstances, il m’apparaît urgent que le porte-étendard du régiment des environnementalistes soit démis de ses fonctions. Il en est tout simplement indigne!
vigile.quebec tribune libre le 11 novembre 2025
Henri Marineau

