Battre le fer quand il est chaud
Les dizaines de milliers de personnes qui ont envahi les rues de Montréal le 2 avril ont signifié avec force que le mouvement engendré par les étudiants est en voie de multiplier ses appuis dans la population. Une marche qui s’est déroulée dans le calme en ce samedi où dame nature était du bon bord.
Conséquemment, ce qu’il faut retenir de cette manifestation contre les mesures d’austérité prônées par le gouvernement Couillard, c’est la mobilisation étendue qu’elle a suscitée auprès de différentes couches sociales qui, jusque-là, s’étaient montrées plutôt discrètes. Ce qui confère aux organisateurs étudiants une crédibilité accrue et une sympathie nouvelle auprès de la population.
De ce fait, maintenant que le mouvement de mobilisation est enclenché, je verrais d’un mauvais œil un « repli stratégique » jusqu’à l’automne afin de militer aux côtés des syndicats, une stratégie qui aurait pour effet de dégonfler le mouvement d’enthousiasme qui émerge actuellement….Comme dirait le vieil adage, il faut battre le fer quand il est chaud!
quebechebdo 3 avril 2015
vigile.net tribue libre 3 avril 2015
Henri Marineau

