La Régie de l’énergie doit reprendre le contrôle des tarifs d’électricité

11 mars 2022

Un taux d’inflation qui fluctue actuellement autour de 5% a des répercussions énormes dans les poches des contribuables, et la guerre en Ukraine ne fait rien pour arranger les choses. Or, chez-nous, plus particulièrement chez Hydro-Québec, la hausse des tarifs pour l’an prochain pourrait s’élever à plus de 5 % puisqu’elle est maintenant calquée sur l’inflation depuis l’adoption du projet de loi 34 présenté par le ministre de l’Énergie, Jonatan Julien, en 2019.

Petit retour en arrière. Malheureusement pour les Québécois, la Régie de l’énergie n’a plus un mot à dire sur la hausse annuelle des tarifs d’électricité puisque le gouvernement Legault lui a carrément enlevé ce pouvoir. Si l’augmentation annuelle des tarifs d’électricité s’est maintenue sous la barre du 1 % au cours des années 2016 à 2019, c’était grâce à la Régie de l’énergie qui avait le mandat de déterminer annuellement la hausse des tarifs, et ce après analyse des demandes d’augmentation d’Hydro, lesquelles demandes de la haute direction ont plusieurs fois été révisées à la baisse. C’était, entre autres, le cas pour les années 2015 à 2019.

Mais revenons à aujourd’hui. Lors de l’instauration de la loi 34, on prévoyait, pour les années 2020 à 2004, un gel du tarif pour la première année et une augmentation des tarifs d'électricité pour les quatre   prochaines années selon le taux d’inflation ce qui représentait, selon les prévisions d’Hydro-Québec, une « économie » de 155$, basée sur des prévisions de l’inflation à 1,7%. Avouons qu’on est loin d’un taux d’inflation de 5%…

Les hausses annuelles du prix de l’électricité vendue par Hydro-Québec sont fonction de l’indice d’inflation. Or, cet indice est galopant depuis quelques mois et risque de continuer son ascension compte tenu du climat politique actuel instable. En conséquence, je suis d’avis que la Régie de l’énergie doit reprendre le contrôle des tarifs d’électricité pour le mieux-être des poches des contribuables québécois.

vigile.quebec tribune libre 11 mars 2022

 

 

 

L’Occident doit s’engager davantage dans la guerre en Ukraine

11 mars 2022

Plus les Russes se rapprochent de la capitale ukrainienne Kiev, plus le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky monte le ton envers ses alliés qu’il accuse d’être responsables de la mort des Ukrainiens qui mourront à cause d’eux. «Vous aussi, vous voulez qu’on nous tue lentement.», clame Zelensky, faisant référence au refus de l’OTAN de mettre en place une zone d’exclusion aérienne, l’OTAN alléguant qu’une telle stratégie pouvait dégénérer en conflit mondial impliquant une puissance nucléaire, à savoir la Russie.

Dans cette foulée, le président Zelensky argue que si «vous ne pouvez pas nous donner une zone d’exclusion aérienne, alors donnez-nous les moyens de nous protéger en nous fournissant des avions de chasse ou des armes de défense antiaérienne.» À cet effet, la Pologne s’est d’ailleurs dite prête à céder ses Mig-29, des avions de combat soviétiques, aux États-Unis qui, eux , les remettraient à l’Ukraine. En contrepartie, les États-Unis remplaceraient les appareils de la Pologne par des chasseurs de type F-16. Or, là encore, le spectre de Poutine hante les esprits des stratèges occidentaux qui craignent que Poutine n’interprète ce troc comme une intervention de l’OTAN. En bref, l’Ukraine semble inéluctablement prise dans un étau qui se resserre sans qu’aucun allié n‘ose s’engager davantage, obnubilé par la hantise du comportement imprévisible du maître de Moscou.

Et pourtant, est-il possible d’envisager un scénario dans lequel Poutine, après s’être emparé impunément de l’Ukraine, hormis les sanctions économiques, décide d’envahir certains pays limitrophes, tels la Lettonie, la Lituanie et pourquoi pas la Pologne et la Roumanie, tous des pays membres de l’OTAN? Le cas échéant, nous assisterions à un conflit entre des pays membres de l’OTAN et la Russie qui dégénérerait en conflit mondial, les États-Unis n’ayant pas d’autre choix que de s’impliquer dans ces conflits potentiels mais plausibles, connaissant le tempérament mégalomane de Poutine.

En termes clairs, l’Occident ne peut plus se contenter de sanctions économiques contre la Russie, et encore moins de s’attendre à des concessions de la part de Poutine qui semble bien résolu à aller jusqu’au bout de sa paranoïa. Conséquemment, l’Occident doit s’engager davantage dans la guerre en Ukraine, à défaut de quoi il faut s’attendre à une escalade des conflits de la part de Poutine envers les pays limitrophes de la Russie…

Vigile.quebec tribune libre 11 mars 2022

Le nationalisme face au multiculturalisme

10 mars 2022

Dans son billet paru le 9 mars dans Le Journal sous le titre La guerre culturelle québécoise, Mathieu Bock-Côté analyse l’argumentaire du livre écrit par Étienne-Alexandre Beauregard, un jeune intellectuel de 21 ans, titré Le schisme identitaire paru chez Boréal.

Il est intéressant , voire fort pertinent, de constater comment l’auteur en arrive à analyser le passage des clans «séparatistes-fédéralistes» aux clans «nationalistes-multiculturalistes» après la défaite du référendum de 1995 à la suite duquel «la question nationale a fait place à la question identitaire.» C’est ce que l’auteur appelle «la guerre culturelle pour l’imaginaire québécois».

«Pour les nationalistes, le Québec doit demeurer l’État-nation du peuple québécois. Ils sont très majoritaires dans la population, mais en minorité dans les médias et marginaux à l’université et les lieux de pouvoir idéologique. Pour les multiculturalistes, la majorité historique francophone n’est plus qu’une communauté parmi d’autres dans le Québec pluriel. Ils sont minoritaires dans la population, mais hégémoniques dans les lieux associés au pouvoir idéologique.»

Où se situe la CAQ? 

Pour reprendre les paroles de Bock-Côté, «la force de la CAQ est de s’être emparée du courant nationaliste et de lui avoir donné une expression politique sans gêne ni mauvaise conscience, alors que le courant multiculturaliste dominait notre vie politico-médiatique depuis 1995.» Toutefois, à mes yeux, François Legault rate le coche lorsqu’il refuse catégoriquement d’étendre la loi 101 au cégep, une position qui favorise clairement l’assimilation des étudiants francophones à l’anglais.

L’indépendance du Québec comme seule option

De l’avis d’Étienne-Alexandre Beauregard, «le camp nationaliste doit absolument remporter la guerre culturelle pour que le peuple québécois survive. Et le camp nationaliste ne l’emportera que s’il renoue avec l’indépendance, pour rompre radicalement avec le multiculturalisme canadien.»

https://www.journaldequebec.com/2022/03/09/la-guerre-culturelle-quebecoise

vigile.quebec tribune libre 10 mars 2022

« Modernisation » de la loi sur les langues officielles

8 mars 2022

La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, d’origine francophone, a déposé son projet de loi pour «moderniser» celle sur les langues officielles adoptée en 1969. Elle clame qu’elle veut lui donner plus de mordant en donnant des pouvoirs supplémentaires au commissaire aux langues. Toutefois, en examinant de près le projet, des sérieux doutes ressortent à l’effet que le projet de loi renforcera la place du français dans les institutions fédérales et les entreprises sous cette juridiction.

À titre d’exemple, l’extension de la loi 101 aux fonctionnaires fédéraux et à toutes les entreprises œuvrant sur le territoire québécois, n’est pas dans ses cartons. En réalité, cette «modernisation» accentue davantage la tendance au bilinguisme pour le Québec. Elle entraînera le déclin du français encore plus crûment avec les nouveaux seuils d’immigration que le gouvernement Trudeau veut imposer. Il est clair que, dans le Canada du sacrosaint multiculturalisme, le Québec ne peut pas compter sur Ottawa pour préserver et promouvoir le développement de la langue française.

À preuve, Justin Trudeau ne s’est pas gêné pour nommer une gouverneure générale qui ne peut s’exprimer en français. Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, est un unilingue anglophone dans la seule province officiellement bilingue au Canada, et on tergiverse encore sur l’obligation du bilinguisme pour les juges à la Cour suprême.

Et, de surcroît, on ne saurait compter sur Justin Trudeau, le porte-étendard de la politique de la porte ouverte en immigration ni sur François Legault pour construire un rempart solide, celui-là même qui refuse d’étendre la loi 101 au cégep, et encore moins sur un Jean Charest chef du PCC, lui qui a fait une croix sur le progressisme conservateur pour rallier la droite de l’Ouest, peu chaleureuse au fait français.

La disparition tranquille de la nation québécoise à l’intérieur du Canada est programmée depuis des lunes… Seule l’indépendance du Québec nous extirpera de ce guêpier annihilant et sclérosant.

vigile.net tribune libre 8 mars 2022

Poutine peut-il être poursuivi par un tribunal international?

6 mars 2022

Dans un communiqué publié récemment, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a annoncé son intention d'ouvrir une enquête, évoquant des "crimes de guerre" et des "crimes contre l'humanité" commis sur le sol ukrainien.

Dans cette foulée, l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe a annoncé qu'elle allait mettre en place une mission d'experts indépendants pour enquêter sur les violations du droit international perpétrées par la Russie. Un rapport devra être finalisé "de préférence dans les trois semaines" pour établir "d'éventuels cas de crime de guerre" et "les présenter aux tribunaux compétents".

Théoriquement, Vladimir Poutine pourrait être jugé pour plusieurs motifs. Ainsi, eu égard à l'article 8 bis du statut de Rome, qui fonde la Cour pénale internationale, "il y a crime d’agression lorsqu’un État emploie la force armée contre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique d’un autre État".

Mais le chef d'État russe pourrait également être poursuivi au regard de l'article 8 de la Cour pénale internationale, qui réprime les crimes de guerre définis par les Conventions de Genève et de La Haye. De surcroît, selon l'article 7 du Statut de Rome, Vladimir Poutine pourrait enfin être poursuivi par la cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité, c'est-à-dire pour "violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d'un individu ou d'un groupe d'individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux".

Mais le président russe , au pouvoir depuis 2000, risque-t-il vraiment d'être poursuivi par un tribunal international? Il y a un bémol: la Russie n'a pas ratifié le Statut de Rome, soit la Cour pénale internationale. Elle a en réalité retiré sa signature en 2016, et ne reconnaît donc plus la compétence de cette cour internationale sur son territoire. Or cela est nécessaire pour que le tribunal puisse exercer sa compétence.

Enfin, un autre problème pourrait rendre difficile la poursuite d'un chef d'État tel que Poutine: en effet, la Cour pénale internationale ne peut juger que les individus physiquement "présents à leur procès", si l'un des pays coopérant avec la CPI émet un mandat d'arrêt contre le prévenu et l'arrête en vue d'un jugement, selon l'article 63 du Statut de Rome.

Or, la CPI est limitée par son absence de force de police et par la discrétion des États pour faire arrêter les suspects présents sur leur sol. Dans ces conditions, difficile de savoir si une telle procédure pourra aboutir.

Nonobstant les obstacles qui se dressent sur le chemin de la CPI, je suis d’avis que tous les efforts doivent être entrepris pour conduire à l’arrestation du «tyran de Moscou» avant qu’il n’étende ses tentacules jusqu’aux pays limitrophes de son «empire»…

vigile.quebec tribune libre 6 mars 2022

Mais quel dialogue, M. Poutine?

6 mars 2022

Selon les propres paroles du président russe Vladimir Poutine adressées au chancelier allemand Olaf Scholz, «La Russie est ouverte au dialogue avec la partie ukrainienne, ainsi qu’avec tous ceux qui veulent la paix en Ukraine, mais à condition que toutes les exigences russes soient satisfaites».

Mais quelles sont les exigences de Poutine? Un statut «neutre et non nucléaire» pour l’Ukraine, sa «démilitarisation obligatoire» et sa «dénazification», la reconnaissance de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et la «souveraineté» des régions séparatistes pro-russes de l’Est ukrainien, Donetsk et Lougansk, dans leurs territoires administratifs, alors que les rebelles n’en contrôlent actuellement qu’un tiers.

Or, à quel dialogue le président russe fait-il allusion lorsqu’il assujettit l’acceptation de toutes ses exigences à un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine? Où est la véritable marge de manœuvre du président ukrainien Volodymyr Zelensky?

En réalité, dans les conditions imposées par Poutine, aucun dialogue n’est possible. La chaîne de communication est rompue pour faire place à un monologue n’exigeant rien de moins que la capitulation de la capitale, Kiev, sans coup férir!

quebechebdo tribune libre 6 mars 2022
vigile.quebec tribune libre 6 mars 2022
Le Devoir 7 mars 2022

La pandémie et la guerre en Ukraine

5 mars 2022

La guerre contre le COVID-19 a laissé derrière elle des centaines de milliers de morts depuis le début de la pandémie en 2020. Vagues après vagues, le monde est passé de l’espoir au désespoir, impuissant. Les combats contre le virus et ses variants se sont succédé au rythme d’une cavalerie sur le sentier de la guerre qui, heureusement, a rencontré sur son chemin une arme défensive puissante, les vaccins.

Toutefois, à peine commençons-nous à percevoir la lumière au bout du tunnel, qu’une autre guerre, plus sanglante, a été déclenchée par un paranoïaque assoiffé de pouvoir, un virus humain prêt à tout pour satisfaire ses bas instincts et contre lequel le peuple ukrainien s’est armé de courage et de solidarité.

Deux guerres face à deux ennemis perfides. Deux combats contre des ennemis dont la sournoiserie n’a d’égales que les hécatombes qu’elle a laissées ou qu’elle laissera derrière elle. Alors que le personnel médical s’est défendu bec et ongles pour secourir des patients atteints par la COVID, des civils ukrainiens ont pris les armes pour résister avec la force du désespoir aux frappes de l’armée russe.

En réalité, la pandémie et la guerre en Ukraine nous confrontent, en tant qu’être humains, à l’incroyable force de résistance des combattants devant un ennemi pervers dont le seul but est de tuer d’innocentes victimes. En termes clairs, la Covid-19 et Vladimir Poutine ont engagé une guerre meurtrière dont on ne connaît pas encore l’issue… Il est à espérer que le courage des soignants et des soldats ukrainiens sortira vainqueur de ces guerres qui démontrent à quel point la vie humaine est fragile!


quebechebdo tribune libre 5 mars 2022

Un duel Charest contre Poilievre?

4 mars 2022

Actuellement, les astres semblent s’aligner pour que nous assistions à une course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) entre Jean Charest et Pierre Poilievre. Deux candidats qui incarnent deux visions fort différentes, M. Charest prônant une approche progressiste, M. Poilievre, issu de l’héritage réformiste, ce qui risque d’exacerber les tensions qui tiraillent déjà la grande famille conservatrice.

De là le défi qui s’érigera, le cas échéant, devant les deux candidats. En termes clairs, qui de Jean Charest ou de Pierre Poilievre réussira à rallier les deux clans tissés serrés depuis des décennies? Qui arrivera à trouver le point de rencontre entre les progressistes et les réformistes, entre la gauche et la droite? Qui, des deux meneurs pressentis, parviendra à recentrer le parti sans créer de dissension? Toutes des questions qui contribueront, à mon avis, à faire ressortir l’impact des arguments des deux candidats sur les troupes conservatrices.

Toutefois, pour parvenir à un tel débat, les deux adversaires présumés devront éviter de tomber dans la basse politicaillerie en maintenant leur stratégie sur le contenu et un argumentaire solide. Bien sûr, on ne fait pas de la politique sans casser des œufs, d’autant plus que les deux adversaires potentiels sont à des années-lumière l’un de l’autre sur l’échiquier politique. De surcroît, Pierre Poilievre tout comme Jean Charest ont la réputation d’être des adversaires tenaces et sans pitié. Actuellement, autant la candidature de M. Charest que celle de M. Poilievre créent des divisions au sein des troupes conservatrices qui hésitent à se rallier au gagnant si leur candidat devait perdre la course à la chefferie.

Nous connaîtrons dans peu de temps si ce duel aura bel et bien lieu. À mon point de vue, Jean Charest se pointera à la ligne de départ. Le cas échéant, les deux candidats auront comme défi prioritaire de réconcilier les deux clans s’ils désirent sortir les Conservateurs de leur torpeur et les conduire au pouvoir lors du prochain scrutin… Un duel qui pourrait donner lieu à une campagne à la chefferie des plus excitantes.


vigile.quebec tribune libre 4 mars 2022
Le Soleil (version internet) 7 mars 2022

La saga du pont de Québec

3 mars 2022

Avril 2021. Estimant que 75 % du travail a été fait à partir du moment où le gouvernement fédéral a accepté le principe de racheter le pont de Québec, le négociateur Yvon Charest espère désormais qu’une entente de principe sera signée entre les trois parties, soit le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et le Canadien National (CN) d’ici la fin de 2021.

Août 2021. Les négociations avec le CN sont suspendues. Le rôle du gouvernement Legault dans l’échec des négociations est dénoncé par les médias. Selon les informations recueillies, ce serait au niveau de la participation du gouvernement provincial que les négociations ont achoppé, le gouvernement Legault jugeant trop importante la compensation demandée par Ottawa pour l'utilisation du pont.

Mars 2022. La « huitième merveille du monde » est en décrépitude. Ce joyau architectural qui a toujours fait la fierté des Québécois fait peine à voir. Les négociations entre les trois principaux intervenants sont au point mort. Chacun se relance la balle tour à tour. La volatilité des dépenses inhérentes à l’entretien du majestueux pont laisse transparaître un fouillis indescriptible.

La saga du pont de Québec atteint son paroxysme. Plus le temps passe, plus sa charpente prend de l’âge, et plus il risque un jour de s’effondrer. Il est minuit moins quart. Les intervenants concernés doivent immédiatement cessé leur guéguerre de chiffres et passé aux choses sérieuses, à savoir une entente tripartite dans les meilleurs délais. Il en va de la survie de ce monument patrimonial…Assez c’est assez!

quebechebdo tribune libre 3 mars 2022
vigile.quebec tribune libre 4 mard 2022

Le hasard fait bien les choses!

2 mars 2022

Décidément, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) semble posséder un sens du timing assez exceptionnel. À preuve, l’arrestation de l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau, le 17 mars 2016, jour de dépôt du budget à l’Assemblée nationale, la démission du commissaire Robert Lafrenière, le 1er octobre 2018, jour de l’élection provinciale, et maintenant l’annonce de la fin de l’enquête Mâchurer, au moment où Jean Charest est pressenti pour se lancer dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).

Près de huit ans après avoir été ouverte par l’Unité permanente anticorruption (UPAC) , l’enquête Mâchurer sur le financement du Parti libéral est finalement morte au feuilleton avec le rapport du juge à la retraite André Rochon déposé près de deux ans après le rapport de l’enquête de l’UPAC.

Sans grande surprise, dans l’entourage de Jean Charest, on parle d’un « cadeau du ciel qu’on n’attendait pas ». Le député conservateur québécois Alain Rayes, qui milite fort pour que M. Charest brigue la chefferie du PCC, a parlé d’une « bonne nouvelle ». « On peut passer à autre chose. Ça fait huit ans. Et ceux qui ont encore des doutes sur son honnêteté, rendu là, je pense que ça devient de la mauvaise foi », argue M. Rayes.

La voie est maintenant complètement libre pour l’ex-premier ministre libéral du Québec, le dernier écueil qui pouvait lui causer préjudice auprès de ses adversaires s’est maintenant volatilisé. Pour certains députés tels Alain Rayes et Gérard Deltell, Jean Charest incarne le « sauveur » qui va rallier le PCC et qui va battre Justin Trudeau au prochain scrutin pour redonner le pouvoir aux Conservateurs après plusieurs années de « vaches maigres »… Ça reste à voir!

vigile.quebec tribune libre 2 mars 2022
Le Soleil (version internet) 4 mars 2022