Bernard Drainville est-il l’homme de la situation?

23 octobre 2022

La nomination de Bernard Drainville à titre de ministre de l’Éducation me laisse plutôt perplexe pour bien des raisons, la première étant qu’il écope d’un ministère qualifié de prioritaire par François Legault mais où il n’a aucune expertise.

Certes Bernard Drainville est un homme déterminé lorsqu’il aborde un quelconque dossier. Toutefois, cette détermination, en contexte imminent de négociations de conventions collectives des enseignants, pourrait jouer en sa défaveur si elle revêt une position d’inflexibilité qui pourrait se retourner en une forme d’entêtement systémique. De surcroît, ses positions souvent controversées contre les enseignants, dans une récente autre vie à titre d’animateur de radio, n’augurent rien de positif.

Les enseignants, de toute évidence, en ont lourd sur les épaules depuis des années. Les cas d’élèves en difficultés d’apprentissage ne cessent d’augmenter alors que les ressources spécialisées, telles les psychoéducateurs, orthopédagogues et psychologues, ne suivent pas la parade, des défis de taille auxquels sera confronté le nouveau ministre de l’Éducation au cours des négociations.

Parallèlement à ces situations problématiques, se pointe l’école à trois vitesses qui prend de plus en plus d’espace sur la scène médiatique. Comment réagira Bernard Drainville devant ce phénomène émergent? Quelle position adoptera-t-il face au réseau privé en éducation, un dossier chaud s’il en est un? Quelles solutions proposera-t-il pour sortir l’école publique « ordinaire » de la vague de décrocheurs à laquelle elle fait face?

Enfin, le bouillant Bernard Drainville saura-t-il trouver le tact pour s’asseoir posément avec les enseignants en adoptant une démarche de résolution de problème? En un mot, Bernard Drainville est-il l’homme de la situation? En ce qui me concerne, j’émets certaines réserves…

vigile.quebec tribune libre 23 octobre 2022
Le Soleil (version internet) 24 octobre 2022
 

Comment être nationaliste et prêter serment d’allégeance au roi?

22 octobre 2022

Au risque de paraître ennuyeux, permettez-moi de commencer mon argumentaire par deux définitions tirées du Larousse. Primo, l’allégeance se définit comme l’« obligation de fidélité et d'obéissance qui incombe à une personne envers la nation à laquelle elle appartient et le souverain dont elle est sujette ». Secundo, le nationalisme est défini comme un « mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent ».

Partant des discordances évidentes qui ressortent de ces définitions, la question est de savoir comment François Legault peut prétendre être nationaliste tout en prêtant serment d’allégeance au roi d’Angleterre. En vertu de quelle pensée magique l’allégeance au roi d’Angleterre et le nationalisme québécois peuvent-ils cohabiter en « toute quiétude sous un même toit »? À mon avis, François Legault et toute la députation caquiste nagent en pleine contradiction.

Un constat qui m’amène au litige qui sévit présentement eu égard aux trois députés péquistes et aux onze députés solidaires qui se sont abstenus de prêter serment d’allégeance à Charles III lors de leur cérémonie d’assermentation et qui, de ce fait, ne sont pas autorisés à siéger comme députés élus démocratiquement au Salon bleu.

Si, comme je le pense, les députés de la CAQ sont incohérents, force est d’admettre que les députés souverainistes pousseraient encore plus loin l’incohérence en prêtant serment d’allégeance au roi. Compte tenu de ces constats, l’adoption d’une loi sur l’abrogation du serment d’allégeance au roi d’Angleterre lors de l’assermentation des députés du Québec devient une nécessité axée sur le « gros bon sens »…

vigile.quebec tribune libre 21 octobre 2022
 

La démission silencieuse, un malaise sociétal

19 octobre 2022

Parallèlement à la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit au Québec depuis des mois, on observe un phénomène qui tend à se développer de plus en plus sur le marché du travail, à savoir la démission silencieuse qui consiste à se limiter aux exigences minimales de son emploi, quitte à le quitter sans préavis si les conditions de travail ne répondent pas aux critères de l’employé.

À prime abord, sous-jacent à ce phénomène, se dessine une tendance marquée chez la dernière génération qui consiste à considérer dans son plan de vie plusieurs valeurs, telles la vie sociale, les loisirs, la vie familiale et… le travail, au contraire des générations antérieures qui plaçaient le travail au centre de leurs valeurs privilégiées. Un phénomène nouveau auquel je souscris entièrement eu égard à l’équilibre qu’il sous-tend.

Toutefois, ceci étant dit, je ressens de fortes réticences sur le côté égocentrique de la démission silencieuse d’un employé qui profite de la pénurie de main-d’oeuvre pour manipuler l’employeur en faisant preuve de minimalisme à son travail.

D’un autre côté, je suis d’avis que l’employeur, en raison de son aplaventrisme servile devant son employé, ne fait que contribuer à ce que la situation se dégénère davantage, et crée un climat malsain au sein de l’équipe de travail. En conséquence, à mon avis, je crois que l’employeur doit informer clairement le postulant des conditions de travail auxquelles il devra répondre à défaut de quoi il sera renvoyé.

En réalité, dans l’hypothèse où nous tolérons la démission silencieuse au travail, sommes-nous en train de substituer, dans le milieu du travail, une génération d’enfants-rois à un phénomène d’employés-rois?

vigile.quebec tribune libre 18 octobre 2022
 

À bas le nivellement par le bas

19 octobre 2022

Comment peut-on concevoir que la langue française, notre langue maternelle, puisse être perçue par des étudiants en sciences de l’éducation comme la « bête noire » de leur programme d’études? À preuve, dans certaines universités, près d’un futur professeur sur cinq doit retarder sa formation parce qu’il a échoué au Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE) que les futurs profs doivent réussir pour obtenir leur brevet d’enseignement.

Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre dans l’enseignement, certains étudiants proposent de diminuer le degré de difficulté du test. En bref, un nivellement par le bas. Autrement dit, comme on manque de profs, on va former des profs moins compétents. Ce serait une bien mauvaise décision qui aurait pour effet de pénaliser les étudiants sur les bancs d’école… Et qui sait, certains de ceux-ci aspireront peut-être un jour devenir enseignants!

Mais revenons au coeur du problème, soit le pourcentage élevé d’échecs des futurs profs au TECFÉE. Nonobstant le fait que la langue française comporte un certain degré de difficulté, j’en conviens, je conçois mal que l’enseignement de la grammaire et de la syntaxe soit pratiquement éliminé du curriculum de l’élève dès la quatrième secondaire où l’accent est davantage investi sur la littérature. Même situation au Cégep.

Il n’est donc pas surprenant, pour des élèves qui ont très peu été initiés à soigner la qualité de leur français écrit, de frapper le mur lorsqu’ils sont confrontés au Test de certification en français écrit. Dans ces circonstances, il m’apparaît urgent que les contenus de cours en français, à partir de la quatrième secondaire jusqu’au Cégep, intègrent des notions grammaticales et syntaxiques essentielles à l’apprentissage du français écrit. En agissant ainsi, le taux de réussite au TECFÉE ne pourra qu’être augmenté… et cela, sans avoir à opérer un nivellement par le bas.

vigie.quebec tribune libre 18 octobre 2022

Vivre avec un cancer incurable

19 octobre 2022

Huit mois se sont déjà écoulés depuis que j’ai appris que j’étais atteint d’un cancer incurable. Il ne se passe pas une journée sans que cette fatale réalité ne me rattrape. L’intérieur de mon corps s’est métamorphosé en arène dans lequel mon système immunitaire est confronté à des ennemis invincibles, les cellules cancéreuses. Un combat sur lequel je ne possède aucun contrôle.

Toutefois, la vie est tout de même bonne à mon égard puisque je ressens très peu d’effets secondaires, et que je continue de garder une qualité de vie très acceptable, à part ma résistance qui m’abandonne peu à peu. Par ailleurs, certains jours, le cafard s’empare de moi surtout lorsque mes pensées se tournent vers mes proches que je devrai quitter pour le voyage sans retour, en particulier mon épouse et mes deux filles. Dans ces moments-là, mes yeux s’embrouillent et une boule me serre la gorge. Heureusement, ces moments se produisent peu souvent.

Vivre avec un cancer incurable est un combat quotidien, Ainsi, lorsque j’ai démonté ma piscine et que j’ai rangé les pièces dans le cabanon, je me suis demandé si j’aurais la chance de la remonter le printemps prochain. Même chose pour la préparation du terrain pour l’hiver Je vis à la merci du temps qui s’enfuit inexorablement devant moi.

Face à un ennemi contre lequel je n’ai aucune contrôle a été le déclencheur d’une résilience que le bélier que je suis a dû apprendre à apprivoiser, tel le fait de me laisser conduire dans mon auto par ma femme, ma concentration me faisant souvent défaut.

Enfin, ce que j’ai surtout appris de ma maladie jusqu’à maintenant se résume en quelques mots : apprécier chaque jour qui m’est offert comme un cadeau de la vie que je porte encore en moi…malgré tout!

vigile.quebec tribune libre 19 octobre 2022

PSPP se doit d’aller au bout de ses convictions

19 octobre 2022

Au moment d’écrire cet article, déjà 111 députés sur 125 ont prêté serment d’allégeance au roi Charles III lors de la cérémonie d’assermentation, soit 90 députés de la CAQ et 21 du PLQ. Il ne reste plus que 14 députés à se soumettre à cette « obligation légale », soit 11 députés de QS qui semblent se confiner dans l’omerta jusqu’à maintenant, et 3 du PQ qui ont déjà manifesté leur intention de ne pas se plier au serment d’allégeance au roi mais seulement au peuple québécois.

Par ailleurs, l’argument central argué par ceux qui ont prêté serment à la couronne britannique tourne autour de l’article128 de la Loi constitutionnelle de 1867 qui stipule que le député, avant d’entrer dans l’exercice de ses fonctions, jure qu’il serai fidèle et portera vraie allégeance à Sa Majesté le roi Charles III. Or, aux yeux du ministre sortant de la Justice, Simon Jolin-Barrette, seul un projet de loi adopté par l’Assemblée nationale pourrait abroger l’article 128 de la Loi constitutionnelle de 1867.

En conséquence, il m’apparaîtrait faire preuve d’un manque de droiture inacceptable de la part de PSPP de reculer maintenant qu’il a monopolisé la scène politique québécoise depuis des jours pour justifier sa position. À mon avis, PSPP et ses deux acolytes, Joël Arseneau et Pascal Bérubé, ne peuvent plus reculer. Ils se doivent d’aller au bout de leurs convictions.

En espérant fortement que le gouvernement Legault proposera dans les meilleurs délais un projet de loi abolissant l’article 128 de la Loi constitutionnelle qui permettrait aux trois députés péquistes de siéger au Salon bleu et, de surcroît, comme membres d’un parti reconnu officiellement avec l’accord des députés caquistes et libéraux… Un scénario fort réaliste à mes yeux.

vigile.quebec tribune libre 19 pctobre 2022

Comme si c’était hier…

16 octobre 2022

Le temps passe, les souvenirs s’entassent dans ma mémoire qui n’en finit plus de sélectionner ceux qu’elle souhaite conserver si bien que je perds le contrôle de mes souvenirs. « Tiens, celui-la, je m’en souviens comme si c’était hier »., « Un autre, je ne m’en souviens plus ». Il me semble même quelquefois que j’ai conservé dans un tiroir secret les vieux souvenirs alors que les plus récents ont fondu comme neige au soleil.

Plus je vieillis, plus j’aime prendre plaisir à voyager dans mes souvenirs d’enfance du temps où tout ce qui m’entourait emplissait mon existence, telle cette promenade en brouette avec mon grand-père qui me servait de pilote ou ce matin-là où mon père avait décidé de m’emmener à la pêche seul avec lui, ou encore ces Noëls où toute la famille attendait l’arrivée du Père Noël pour la remise des cadeaux. Dans ces moments-là, j’étais comblé de bonheur. C’est probablement en raison de ce bonheur qui m’envahissait ces jours-là qu’ils ont su résister à l’érosion du temps. Mon enfance regorge de souvenirs impérissables.

Avec le temps, ma capacité d’émerveillement s’est estompée, mon coeur d’enfant s’est terré pour faire place à mon coeur d’adulte, dans un monde où la spontanéité de l’enfant, sa belle naïveté a laissé la place à un monde où la performance représentait l’idéal de vie au détriment d’une vie idéale.

Mes souvenirs d’enfance incarnent des trésors que je conserve précieusement dans ma mémoire. Ils peuvent se comparer à un album de photos que je ne me lasse jamais de regarder avec un brin de nostalgie. Pendant un cours instant, ces souvenirs me ramènent à la féerie du passé, comme si c’était hier..

vigile.quebec tribune libre 16 octobre 2022.

 

La taxe orange tourne au bleu

16 octobre 2022

Lors du débat des chefs de Radio Canada, l’animateur Patrice Roy a questionné d’entrée de jeu le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois (GND), sur sa taxe pour les véhicules plus polluants, un Dodge Grand Caravan, par exemple, se voyant imposer une surtaxe de 7 000$.

Il n’en fallait pas davantage pour que le premier ministre sortant, François Legault, n’accuse GND de vivre «au pays des merveilles» avec son plan pour réduire les GES de 55% d’ici 2030, ce à quoi GND répliqua en accusant François Legault de «désinformer» les Québécois lorsqu’il critique ses propositions et l’exhortant à cesser de « sortir les décorations d’Halloween» pour effrayer les Québécois.

Or quelque dix jours après la campagne au cours de laquelle François Legault n’a cessé de ridiculiser la « taxe orange » de QS, on apprend que le ministère des Transports songe à implanter une taxe sur les véhicules plus polluants, tels les VUS.

De deux choses l’une, ou le gouvernement Legault avait planifié de ridiculiser GND lors de la campagne électorale pour reprendre l’idée de taxer les véhicules plus polluants à son compte après son élection, ou il enrobera sa taxe bleue d’une garniture qui la fera paraître différente de la taxe orange.

En ce qui me concerne, j’opterais plutôt pour le deuxième scénario dans lequel il est facile de changer quelques mots pour transformer l’idée originale en une nouvelle idée… surtout pour de politiciens aguerris comme Pierre Fitzgibbon et François Legault.

vigile.quebec tribune libre 16 octobre 2022
Le Devoir 17 octobre 2022

Quel avenir pour Dominique Anglade?

14 octobre 2022

Le 3 octobre dernier, le Parti libéral du Québec (PLQ) a obtenu le pire score de toute son histoire, avec 21 députés et 14 % du suffrage populaire, dégringolant au quatrième rang des cinq principaux partis en termes d’appui populaire, derrière le Coalition avenir Québec, Québec solidaire et le Parti québécois. Depuis 2014, le PLQ a perdu plus de 1,1 million de votes et l’électorat francophone l’a pratiquement désavoué.

À titre comparatif, il est de mise dans les sports, notamment au hockey, que, lorsqu’une équipe ne réussit pas à gagner, l’instructeur-chef se voit montrer la porte, Il n’est donc pas surprenant que le grenouillage au sujet de la présence de la cheffe du PLQ, Dominique Anglade, prend de plus en plus d’ampleur en coulisse et que la rumeur de son départ se fait de plus en plus persistante

Or, dès le début de la campagne, des problèmes d’organisation ont rapidement été soulevés, si bien qu’une dizaine de candidats manquaient à l'appel quand la campagne a débuté, du jamais vu, un imbroglio qu’on pourrait difficilement attribué à Dominique Anglade.

De plus, à sa défense, Mme Anglade a hérité d’un parti profondément marqué par le gouvernement de l’austérité de Philippe Couillard, et celui des scandales dans la construction dévoilés par la Commission Charbonneau du temps de Jean Charest. Des années éprouvantes, et pour le parti et pour les militants du PLQ qui n’ont pas oublié ces années catastrophiques pour l’image du PLQ.

Enfin, on ne peut reprocher à Dominique Anglade de ne pas avoir fait preuve d’un dynamisme constant tout au cours de la campagne malgré les sondages décevants qui ont continué de stagner jusqu’au 2 octobre. Dominique Anglade avait planifié de redonner vie au PLQ, de lui offrir un « second départ ». De toute évidence, sa stratégie a échoué.

Par contre, un nouveau chef réussira-t-il là où Dominique Anglade a échoué? Un candidat à la chefferie est-il pressenti? Je n’en suis pas certain… Par conséquent, les stratèges libéraux auraient tout avantage à laisser tomber la poussière avant de « congédier  l’instructeur-chef ».

vigile.quebec tribune libre 14 octobre 2022

Les Québécois majoritairement en faveur d’une réforme du mode de scrutin

14 octobre 2022

Interrogé lors de la campagne électorale sur la réforme du mode de scrutin, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a répondu que ce sujet « n’intéressait pas la population à part quelques intellectuels ». Or, un sondage Léger vient de révéler que 53% des personnes interrogées souhaitent une réforme du mode de scrutin actuel.

À titre de rappel, en 2018, le chef de la CAQ s’était pourtant engagé à réformer le mode de scrutin afin de réduire la distorsion s’il prenait le pouvoir. Une fois élu, le gouvernement Legault a déposé un projet de loi en ce sens qu’il a toutefois laissé tomber en 2021. La ministre Sonia LeBel, responsable de la réforme démocratique, avait alors dit appuyer sa décision sur la pandémie « qui a tout chamboulé »…comme par hasard! 

Dans les faits, un scrutin proportionnel mixte aurait passablement changé la répartition des sièges au Salon bleu et les partis d’opposition auraient été mieux représentés, évitant par le fait même la distorsion illogique des résultats du 3 octobre qui a vu la CAQ faire élire pas moins de 90 députés sur 125, tout en étant appuyée par 41 % des électeurs, alors que le Parti québécois (PQ), avec 14,6 % des voix, n’a récolté que trois sièges à l’Assemblée nationale.

Dans ces circonstances pour le moins aberrantes, je suis plutôt d’avis que la position de François Legault relève d’un calcul politique derrière lequel se cache une vision partisane indigne d’un premier ministre. Or, plusieurs observateurs de la scène politique affirment que François Legault gère souvent les dossiers à partir des sondages. Eh bien, M, Legault, qu’est-ce que vous attendez pour adopter la stature d’un premier ministre qui se situe au-dessus de la partisanerie?

vigile.quebec tribune libre 14 octobre 2022
Le Soleil (version numérique) 15 octobre 2022