Crise au PLQ, le chaînon manquant

21 novembre 2025

Beaucoup d’encre a coulé dans un laps de temps très court depuis le congédiement de la chef parlementaire Marwah Rizqy et sa suspension du caucus libéral par le chef du PLQ, Pablo Rodriguez, pour bris de confiance après avoir limogé unilatéralement sa directrice de cabinet, Geneviève Hinse, une amie de longue date du chef du parti. Et, pour ajouter à cette crise interne, selon le Bureau d’enquête du Journal, le PLQ était au courant depuis le printemps dernier d’allégations jugées «vagues» suggérant, dans des textos demeurés confidentiels, que certains membres auraient reçu de l'argent pour appuyer Pablo Rodriguez dans sa course à la chefferie, mais n'avait pas cru bon de déclencher une enquête externe. De son côté, Pablo Rodriguez assure qu'il a été tenu dans l'ignorance et qu'il n'a rien à se reprocher. 

De toute évidence, le PLQ est plongé carrément dans une crise de confiance et de transparence aiguë à moins d’un an des élections d’octobre 2026 et au moment où il se trouve en pleine croissance dans les intentions de vote. Or depuis le début de cette crise, la députée de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, à la suite d’une rencontre d’une dizaine minutes avec son chef et en présence de son avocat, est demeurée muette sur les circonstances ayant conduit au congédiement de Geneviève Hinse.

À mon sens, il est urgent que Mme Rizgy révèle au grand jour cette information cruciale pour la compréhension totale et entière des événements déclencheurs et faire taire toutes les spéculations qui ne contribuent qu’à entretenir la confusion et envenimer le débat. Cette révélation incarne ni plus ni moins le chaînon manquant de la charpente. Enfin peut-être y découvrirons-nous un lien entre le congédiement de Mme Hinse et les allégations incriminantes contenues dans les textos laissés en plan par le Parti libéral. Il en va de la crédibilité et de la transparence au sein du PLQ échaudé, il n’y a pas si longtemps, par les délibérations compromettantes de la Commission Charbonneau à son égard.

vigile.quebec tribune libre 20 novembre 2025

Un budget adopté in extremis

20 novembre 2025

Le vote de confiance sur le budget Carney a finalement été accepté de justesse en récoltant l’appui de 170 députés contre 168 qui s’y sont opposés, une infime majorité obtenue suite au vote en faveur du budget de la cheffe du Parti vert, Elizabeth May, après avoir obtenu l’engagement du premier ministre de respecter les objectifs de l’Accord de Paris en matière climatique, et de l’abstention de deux députés conservateurs et de deux néo-démocrates.

Par ailleurs, à entendre l’argumentaire des représentants du Nouveau Parti démocratique (NPD), la députation néo-démocrate était foncièrement contre un budget dont les dépenses en défense dépassent de loin celles prévues pour contrer l’augmentation du coût de la vie des Canadiens mais que, en revanche, il était « irresponsable » de plonger les Canadiens dans une deuxième campagne électorale en six mois. « On n’aime pas ce budget-là, mais ce serait irresponsable d’aller en élections », a lancé le chef adjoint du NPD, Alexandre Boulerice.

Le déficit du budget Carney adopté in extremis le 17 novembre dépasse désormais les 78 milliards de dollars. En contrepartie, les libéraux s’engagent à supprimer 40 000 postes dans la fonction publique dans les prochaines années et à trouver 60 milliards en économies d’ici cinq ans. Des chiffres faramineux qui soulèvent, à juste titre, des interrogations sur la lourdeur du déficit et les répercussions des coupures dans la fonction publique sur la qualité des services publics offerts aux contribuables canadiens.

Lors de la dernière campagne électorale, Mark Carney s’est présenté comme le sauveur qui allait rétablir les contacts avec Donald Trump à l’égard des relations commerciales incluses dans le traité de libre-échange avec les États-Unis. Or en date d’aujourd’hui, rien n’a bougé. Pire encore, le dialogue entre les deux pays est rompu et rien ne laisse présager de quelque retour à la table de négociation. Et de surcroît, Mark Carney a pris sur lui de s’excuser sans succès devant Donald Trump pour la publicité de Doug Ford sur la déclaration de l’ex-président républicain, Ronald Reagan, sur sa position anti-tarifs.

Dans un tel contexte isolationniste relié à la rupture du dialogue avec les États-Unis, le défi de Mark Carney est énorme, à savoir de « bâtir un Canada fort » « Ce soir, la Chambre des communes a voté pour l’adoption du budget 2025. Il faut maintenant travailler ensemble pour mettre en œuvre ce plan, afin de protéger nos communautés, d’offrir de nouvelles possibilités aux Canadiens et aux Canadiennes, et de bâtir un Canada fort », a déclaré Mark Carney après l’issue du vote de confiance envers son budget avec une mince majorité de deux voix. De ce fait, le gouvernement doit naviguer sur une mer houleuse, et l’argument de la stabilité évoqué par les abstentionnistes risque d’être à moyen terme bafoué par une motion de non-confiance envers le gouvernement qui déclencherait de facto une élection générale au pays.

vigile.quebec tribune libre 19 novembre 2025


 

Une école novatrice

19 novembre 2025

Depuis quelques années, la pénurie d’enseignants cause bien des maux de tête aux directions d’école si bien qu’ils doivent faire souvent appel à du personnel non qualifié pour agir en tant que professeur.

Or l’école secondaire des Pionniers, dans la région de Québec, avec la collaboration des enseignantes de français, a mis sur pied il y a cinq ans tout un train de mesures destinées à atténuer les lacunes de certains élèves en écriture, dont une formule de pairs aidants permettant à des élèves plus faibles de recevoir une dizaine de séances d’aide individualisée par année. Pour y arriver, les pairs aidants suivent une formation donnée par les professeurs de français dans le but d’avoir à leur portée les outils nécessaires pour aider les élèves en difficulté à corriger leur texte «en se posant les bonnes questions», explique Mylène Doiron, qui enseigne le français en quatrième secondaire.

La formule plaît aux élèves et donne des résultats surprenants si bien que le résultat moyen à l’épreuve d’écriture de cinquième secondaire du ministère de l’Éducation est passé de 62% à 72% sur une période de seulement cinq ans. Tout un exploit pour cette école publique qui accueille près de 600 élèves dans des concentrations ouvertes à tous, sans aucune sélection.

Chapeau à ces enseignantes qui ont usé d’ingéniosité et de dévouement et contribué de surcroît à la valorisation des talents de certains élèves doués en lien avec les difficultés de leurs camarades de classe. Une école novatrice qui atteint admirablement des cibles de performance remarquables et tout cela, sans investir aucun denier public.

vigile.quebec tribune libre 18 novembre 2025

Suicides en milieu carcéral

17 novembre 2025

D’entrée de jeu, la Charte québécoise des droits et libertés de la personne garantit des droits fondamentaux qui s'appliquent aussi aux soins de santé mentale, notamment le droit à l'intégrité physique et psychologique. Or selon une enquête du Devoir sur le manque de soins en santé mentale dans les prisons provinciales, 85 % des suicides survenus dans les prisons du Québec en une décennie ont eu lieu dans un établissement provincial.

Le détenu, peu importe la gravité du crime pour lequel il est accusé, demeure et demeurera toujours un être humain à part entière. De ce fait, une enquête réalisée par Le Devoir sur le nombre pour le mois inquiétant de suicides liés à des problèmes de santé mentale dans les prisons de juridiction provinciale révèle à quel point le manque de ressources compétentes en santé mentale est inadmissible.

À preuve le cas du détenu Olivier Magnan. « À son arrivée, comme chaque détenu qui pousse les portes de la prison, Olivier Magnan répond à un questionnaire qui vise à évaluer son risque suicidaire. Il faudra « environ cinq minutes » à un agent correctionnel pour poser ses neuf questions à l’homme de 35 ans. L’agent ne relève pas d’élément préoccupant, « inscrivant à la fin du formulaire [que] “la personne incarcérée se dit non suicidaire” ». Le lendemain, Olivier Magnan comparaît devant le juge et apprend qu’il devra rester incarcéré. Le surlendemain, il est retrouvé pendu dans sa cellule. » Un questionnaire de neuf questions administré par un agent correctionnel en cinq minutes, et le diagnostic tombe : aucun « élément préoccupant ». Tout simplement ahurissant!

Dans la société troublante dans laquelle nous vivons, propulsée par la mise en valeur omnipuissante de la performance, il n’est pas surprenant d’assister à une croissance hallucinante des problèmes en santé mentale, et le milieu carcéral n’y fait pas exception. « Le Bureau du coroner a interpellé le gouvernement québécois sur la question des suicides à plusieurs reprises au cours des dernières années. Une enquête publique a même été déclenchée en 2020. Chargée de faire la lumière sur ces tragédies, la coroner Karine Spénard a publié, à l’époque, 26 recommandations destinées au ministère de la Sécurité publique. Mais encore aujourd’hui, bon nombre d’entre elles ne se sont pas encore concrétisées sur le terrain, comme celle d’inclure des psychologues aux services de santé prodigués en milieu carcéral ».

Un suicide, provenant de quelque milieu que ce soit, représente un suicide de trop dans la société, et de ce fait, il est primordial que le ministère de la Santé publique débloque les fonds nécessaires à l’engagement immédiat de ressources compétentes pour pallier les suicides en milieu carcéral, tels des psychologues. Il en va du principe d’équité reconnu envers tous les citoyens du Québec en matière de prodigation des soins de santé.

vigile.quebec tribune libre 17 novembre 2025

Trump hanté par l’affaire Epstein

17 novembre 2025

Depuis des mois, Donald Trump n’arrive pas à se dépêtrer de l’affaire Epstein qui a pris des proportions tentaculaires auprès de sa base MAGA et même de plus en plus de sénateurs républicains et cela, malgré les sorties agressives du président tentant de prouver son innocence dans le merdier dans lequel l’aurait entraîné le financier new-yorkais Jeffrey Epstein en lien avec le commerce sexuel de jeunes filles mineures. Or dans toute cette saga, une question me triture les méninges : si, comme il le clame sur tous les toits, Donald Trump est blanc comme neige dans cette affaire, pourquoi dépense-t-il autant d’énergie à se défendre dans cette « chasse aux sorcières » qui, selon ses dires, est fomentée de toutes pièces par les démocrates? Mais à se défendre contre quoi? Pour l’instant, des documents confidentiels liés à cette affaire sont détenus par le ministère de la Justice qui refuse toujours de les étaler au grand jour. À ce sujet, une proposition de divulgation des documents exige que le procureur général des États-Unis rende publics tous les dossiers non classifiés concernant l’affaire Epstein que le département de la Justice a en sa possession. Il n’y a jamais de fumée sans feu, dit un vieil adage. Espérons que de nouvelles révélations feront la lumière sur l’ampleur de l’incendie si tant est qu’incendie existe réellement…

Le Soleil (version numérique) 17 novembre 2025
vigile.quebec tribune libre 18 novembre 2025

François Legault doit se retirer

14 novembre 2025

Rien ne va plus dans la sphère médiatique de François Legault. En effet, un récent sondage Léger–Le Journal–TVA révèle que les Québécois ne veulent plus de François Legault comme premier ministre dans une proportion de 61% contre 23% qui souhaite le contraire.Tout effort que fait François Legault pour redorer son blason auprès des Québécois coule comme de l’eau sur le dos d’un canard. Rien n’y fait, c’est l’indifférence totale. À 71% d’insatisfaction, «c’est son pire score depuis toujours», fait remarquer le sondeur Jean-Marc Léger.

Tout récemment, lors de sa présentation de sa vision économique pour le Québec, le fondateur de la CAQ s’est référé aux joyaux économiques du Québec, soit Investissement Québec, la Caisse de dépôt et de de placement du Québec et Hydro-Québec pour relancer l’ardeur économique du Québec. En somme, force est de constater qu’il n’y a là rien de nouveau, on ne fait pas du neuf avec du vieux comme le dit un adage bien connu. Par ailleurs, parmi ses nouvelles « trouvailles », François Legault y va d’un plaidoyer vibrant envers la défense, invoquant des géants québécois tels les expertises aériennes de Bombardier et navales de la Davie. En réalité, le premier ministre se lance sur une piste de course sur laquelle les compétiteurs ont déjà parcouru à plusieurs reprises le tour.

En bref, après plus de sept ans à la tête du gouvernement, et le chaos social généré par la fameuse loi 2 sur la rémunération des médecins qui sortent gagnants de la bataille populaire contre le gouvernement, nous assistons au spectacle dégradant de la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les carottes sont cuites. Les temps glorieux où François Legault a géré de main de maître la crise générée par la pandémie sont loin derrière lui. Aujourd’hui, seulement 1% des sondés «défendent» le gouvernement Legault en étant très satisfaits, indique Jean-Marc Léger.

L’échec désastreux dans le dossier Northvolt, le chaos financier de la saga SAAQclic et, tout récemment, l’échec lamentable des négociations avec les médecins créant une démobilisation inquiétante du corps médical, voire le départ de plusieurs d’entre eux, ont littéralement contribué fortement à faire déborder le vase. Il est temps que François Legault tire sa révérence et laisse la place à du sang neuf le plus tôt possible s’il souhaite que la CAQ fasse encore partie du décor politique québécois au soir du 5 octobre 2026.

Le Devoir 14 novembre 2025
vigile.quebec tribune libre 14 novembre 2025

Jean Boulet, Robin des Bois des usagers du transport en commun

13 novembre 2025

Devant le blocage des négociations entre la Société de transport de Monréal (STM) et ses employés syndiqués, le ministre du Travail, Jean Boulet, songe à devancer l’application de la loi 14 dite Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lockout, prévue le 30 novembre en présentant un projet de loi qui donnerait au ministre le pouvoir de confier la résolution d’un conflit de travail à un arbitre, et cela pour autant que le ministre obtienne l’appui unanime des partis d’oppositions. Or au moment d’écrire cette lettre, QS a manifesté son intention de voter contre le projet de loi.

Depuis la présentation du projet de loi 3 visant à augmenter la transparence et la démocratie syndicale en proposant notamment d'obliger les représentants syndicaux à plus de divulgation financière et à diviser les cotisations en « principales » et « facultatives », le ministre du Travail clame sur tous les toits que de telles mesures ne sont pas dirigées contre les syndicats mais plutôt pour protéger les syndiqués.

Or de toute évidence, le conflit actuel entre la STM et les syndicats affecte de facto les utilisateurs du transport en commun qui, pour plusieurs, dépendent des autobus et du métro pour vaquer à leurs occupations quotidiennes et font partie, de surcroît, d’une clientèle économiquement vulnérable.

Par ailleurs, plus le laps de temps sans transport en commun s’allonge, plus le Robin des Bois des usagers du transport en commun augmente ses appuis auprès de la population. Nous acheminons-nous encore vers l’adoption d’une loi sous bâillon? Une saga à suivre

vigile.quebec tribune libre 12 novembre 2025…

L’inclusion, talon d’Achille du PQ?

13 novembre 2025

Le débat sur l’inclusion entre le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) est officiellement lancé. Dans cette foulée, lors du 18e congrès de QS tenu les 8 et 9 novembre au Centre des congrès de Québec, le nouveau tandem Ghazal-Zanetti a lancé une charge à fond de train contre le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, l’accusant de vouloir bâtir un camp du Oui qui divise.

À cet effet, tel que mentionné sur le site officiel du PQ, le Parti québécois (PQ) voit l'inclusion comme un concept complexe qui doit s'articuler avec d'autres priorités, notamment la protection et la valorisation du français et une politique d'immigration contrôlée. La position du PQ met l'accent sur la capacité d'intégration du Québec et sa préservation culturelle, ce qui l'amène à prôner des seuils d'immigration moins élevés. Pour le parti, l'inclusion doit s'inscrire dans un cadre où la langue française est centrale, et les cours de francisation pour les nouveaux arrivants doivent être obligatoires.

Or du point de vue de la co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal, «Quand j’entends le Parti Québécois aujourd’hui, je cherche cette volonté d’inclusion qui était portée par Gérald Godin, Camille Laurin, René Lévesque, a-t-elle dénoncé. Cette volonté d’accueillir les gens qui viennent d’ailleurs, je ne la vois pas au Parti Québécois. J’entends Paul St-Pierre Plamondon parler d’immigration et je le vois se bâtir un camp du Oui qui exclut.» En termes clairs, Ruba Ghazal attaque de plein front les positions identitaires du PQ pour les opposer à l’indépendance inclusive de QS.

Un thème, deux visions qui s’affrontent. Nous sommes en présence d’une parodie de David contre Goliath. De ce fait, sur quelle facette de l’inclusion les Québécois se positionneront-ils? Sur celle de QS portant sur une inclusion inconditionnelle ou sur celle du PQ davantage identitaire? Enfin face à un débat aussi délicat et crucial, le thème de l’inclusion risque-t-il de devenir le talon d’Achille du PQ? Une question à laquelle seule la volonté populaire donnera sa réponse d’ici le scrutin d’octobre 2026.

vigile.quebec tribune libre 12 novembre 2025


 

Bernard Drainville, indigne d’occuper la fonction de ministre de l’Environnement

11 novembre 2025

En pleine campagne électorale en septembre 2022, alors qu’il était candidat pour la Coalition avenir Québec (CAQ), lors d’un point de presse en compagnie de son chef, François Legault, Bernard Drainville s'était lancé dans un vibrant plaidoyer pour le projet de tunnel entre Québec et Lévis tout en balayant du revers de la main les défenseurs de l’environnement en lançant cavalièrement : « Lâchez-moi avec les GES », une diatribe qui démontrait ostensiblement l’exaspération de Bernard Draiville face aux préoccupations environnementales concernant les émissions de gaz à effet de serre.

Or aujourd’hui ministre de l’Environnement, le même Bernard Drainville, dans le cadre d’un projet de loi visant à réduire la bureaucratie, dans lequel il se donne les moyens de puiser dans les surplus du Fonds d’électrification et des changements climatiques (FECC), autrefois connu sous le nom de «Fonds vert», argue qu’il est «évident» que ces sommes devraient être investies dans le transport en commun. De ce fait, une part de l’excédent de 1,7 milliard $ amassé auprès des entreprises via le marché du carbone pourra servir à diminuer la taxe sur l’essence, principale source de financement du Fonds d’électrification. Ni plus ni moins qu’un détournement de fonds éhonté des deniers du Fonds vert dont l’objectif ultime est de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’environnement.

De toute évidence, le ministre de l’Environnement ne démontre aucune empathie pour l’environnement notamment pour les changements climatiques qui ne cessent de causer année après année des catastrophes écologiques désastreuses auxquelles sont confrontés les contribuables québécois. Dans ces circonstances, il m’apparaît urgent que le porte-étendard du régiment des environnementalistes soit démis de ses fonctions. Il en est tout simplement indigne!

vigile.quebec tribune libre le 11 novembre 2025

Assistons-nous à la naissance d’un QS 2.0?

11 novembre 2025

La position de Québec solidaire (QS) sur la souveraineté du Québec a toujours été approchée avec frilosité. A preuve cette assertion de l’ex-co-porte-parole du parti, Amir Khadir, qui a déclaré un jour : « L’indépendance si nécessaire mais pas nécessairement l’indépendance ». De fait, historiquement, QS a toujours été perçu comme un parti social-démocrate avant tout.

Or l’arrivée de la députée de Mercier, Ruba Ghazal, à titre de co-porte-parole du parti et l’élection sans équivoque du député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, au poste de co-porte-parole de QS viennent sonner le glas des vieilles disputes qui grugent la crédibilité de QS depuis des décennies. Le nouveau tandem à la tête de QS allie avec ardeur et ferveur la combativité et le pragmatisme de Ruba Ghazal à la sagesse et au côté zen de l’enseignant en philosophie, Sol Zanetti. En somme, une équipe dont les tempéraments se complètent à merveille. Et, de surcroît, le député de Jean-Lesage s’est toujours affirmé haut et fort comme un ardent défenseur de la promotion de l’indépendance du Québec.

Par ailleurs, dès son arrivée en poste à titre de co-porte-parole de QS, Ruba Ghazal s’est distinguée aux périodes de questions à l’Assemblée nationale, notamment ces derniers temps contre le projet de Loi 2 sur le mode de rémunération des médecins, attaquant sans relâche et avec fougue le premier ministre Legault. Nul doute que son nouvel acolyte, Sol Zanetti, saura alimenter davantage le débat en exploitant dans ses moindres détails les lacunes de la Loi 2 adoptée en catastrophe sous bâillon par le gouvernement caquiste.

Certes, Québec solidaire a toute une pente à remonter à l’égard des intentions de vote dans les derniers sondages, notamment en raison des querelles internes incessantes entre une frange nettement socialiste de ses membres et le virage pragmatique proposé par Gabriel Nadeau-Dubois à la veille de son départ lequel a été endossé avec ardeur par la nouvelle co-porte-parole de QS.

En point de presse récemment, Ruba Ghazal a tenu à souligner que le parti célébrait «un an sans crise», et qu’elle était en réflexion pour présenter à la population un programme «simplifié, beaucoup plus digeste et plus court». De toute évidence, un QS sous la gouverne de Ruba Ghazal et de Sol Zanetti sera marqué par le désir de changement. Assistons-nous à la naissance d’un QS 2.0? Les astres semblent s’aligner vers le renouveau. Une histoire à suivre…

vigile.quebec tribune libre 11 novembre 2025