Et l’évitement fiscal, M. Trudeau?

6 avril 2019

En campagne électorale, Justin Trudeau s'est engagé à lutter contre ceux qui utilisent les paradis fiscaux pour éviter de payer des impôts. Or, à la fin de son mandat, le gouvernement n’a fourni, jusqu’à maintenant, que des données fiscales générales, ce qui fait dire au directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, qu’« il est très difficile de résoudre un problème que vous ne pouvez pas quantifier», une somme estimée par M. Giroux à plusieurs milliards de dollars.

Par ailleurs, l'Agence du revenu du Canada (ARC) a identifié près de 900 personnes et sociétés canadiennes dans les «Panama Papers» et cinq enquêtes criminelles sont en cours, mais aucune accusation n'a encore été portée jusqu'à maintenant. L'agence a aussi fourni de nouveaux détails sur l'état d'avancement de son enquête au sujet de la fuite d'informations provenant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca. Les documents répertorient des centaines de milliards de dollars provenant du monde entier et protégés dans des paradis fiscaux. Aux dires de certains experts, ces chiffres n’illustrent que la pointe l’iceberg…

De son côté, Yves Giroux a demandé au ministre des Finances, Bill Morneau, en janvier, de proposer une modification législative permettant au Directeur parlementaire du budget d’avoir accès à des données fiscales plus détaillées pour l’étude sur l’écart fiscal… Pour l’instant, c’est le silence radio!

quebechebdo 6 avril 2019
 

Promesse faite, promesse tenue

5 avril 2019

Lors du dernier scrutin provincial tenu le 1er octobre 2018, la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait élire 74 députés et récolté 37,42 % des suffrages exprimés à la suite d’une campagne pendant laquelle François Legault s’est engagé, notamment, à présenter un projet de loi sur la laïcité de l’État québécois dans les premiers mois du mandat de son gouvernement.

Par ailleurs, un sondage Léger réalisé en décembre 2018 révélait que 61 % des Québécois jugeaient « inacceptable » le port de signes religieux chez les enseignants. Or, il s’avère que certaines associations syndicales et certaines commissions scolaires ont déjà manifesté leur intention de contester la future loi, voire de ne pas la respecter. Pire encore, le Robin des bois de la défense des droits de la personne, Me Julius Gray, est même allé jusqu`à affirmer que, dans certains cas, la désobéissance civile était un droit!

Et pourtant, le gouvernement actuel suit à la lettre son plan de campagne eu égard aux engagements qu’il a pris pendant la campagne électorale, ce que, il faut bien l’admettre, a rarement été le lot des gouvernements précédents pour qui les promesses s’envolaient en fumée.

Or, fort d’un gouvernement majoritaire issu d’engagements pris par la CAQ lors de sa campagne électorale, je ne peux qu’applaudir au projet de loi 21 qui mettra fin à plus de dix ans de tergiversations qui ont fait suite au rapport Bouchard-Taylor et à la Charte des valeurs du gouvernement Marois.

En ce qui a trait à la clause dérogatoire intégrée dans le projet de loi, je suis d’avis qu’elle représente un rempart nécessaire eu égard à de possibles poursuites judiciaires que certains farouches opposants seraient tentés d’utiliser pour bloquer le projet de loi.

Enfin, compte tenu des irritants que soulèvent le projet de loi 21, François Legault et Simon Jolin-Barrette auront tout avantage à user de tact et de patience sur un dossier aussi émotif, à défaut de quoi la laïcité du Québec risque de tourner en une foire d’empoigne stérile qui pourrait faire avorter un projet de loi pourtant si nécessaire dans une démocratie moderne. 

vigile.net tribune libre le 3 avril 2019
 

Le projet de loi 21 au banc des accusés

5 avril 2019

Sans grande surprise, le dépôt du projet de loi 21 sur la laïcité de l’État suscite une levée de boucliers, notamment auprès de plusieurs organismes de défense des droits de la personne et de la communauté musulmane qui réclament le retrait du projet de loi, tandis qu'une commission scolaire, la English Montreal School Board, a déjà annoncé qu'elle n'appliquerait pas la future loi.

Sous-jacente à une réaction aussi vive s’ensuit toute une série de questions portant sur les mécanismes que le gouvernement entend utiliser pour s’assurer que la future loi sera respectée, et, en corollaire, les sanctions prévues à ceux qui refuseront de la respecter.

À cet effet, je suis d’avis que la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’est aventurée sur un terrain « glissant » en affirmant en mêlée de presse que la police pourrait débarquer dans une commission scolaire, par exemple, pour la forcer à appliquer la future loi 21, obligeant d'éventuelles enseignantes contrevenantes à enlever leur hijab.

À mon avis, de telles questions sont nettement prématurées et laissent place à un dérapage du projet de loi alors qu’il vient tout juste d’être présenté à la population qui doit prendre le temps nécessaire pour « digérer » toutes ses composantes avant de porter un jugement objectif.

De son côté, le ministre Jolin-Barrette s'est montré confiant de voir tous les citoyens et tous les organismes publics se conformer à la nouvelle législation tout en refusant d'envisager les moyens éventuellement utilisés pour la faire appliquer au besoin… Autrement dit, on traversera le pont quand on sera parvenu à la rivière!

vigile.net tribune libre 3 avril 2019
quebechebdo 3 avril 2019 (version abrégée)
 

Wilson-Raybould refait surface

3 avril 2019

Un autre chat vient de sortir du sac de l’ex-ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould. Cette fois-ci, elle a présenté au comité de la justice de la Chambre des communes un enregistrement d’une conversation avec l'ancien greffier du Conseil privé, Michael Wernick, dans laquelle elle dit qu'il lui a fait des menaces voilées au sujet des procédures criminelles contre la firme de génie montréalaise SNC-Lavalin.

Dans l'enregistrement datant du 19 décembre 2018, on peut entendre Mme Wilson-Raybould dire qu'elle est «certaine à 100 % qu'elle ne fait rien d'inapproprié». Elle ajoute que cette campagne visant à la convaincre est «entièrement inappropriée» et représente de «l'ingérence politique». L'ancienne ministre dit également à plusieurs reprises qu'elle est «mal à l'aise» d'avoir cette conversation. M. Wernick lui répond en disant que le premier ministre ne lui demande pas de faire quoi que ce soit d'inapproprié, et qu'il est «très décidé» sur ce sujet. «J’ai peur qu’il y ait un conflit, parce qu’il est très ferme à ce sujet… Je l’ai vu il y a quelques heures, et c’est quelque chose de très important pour lui».

Michael Wernick a nié avoir menacé Mme Wilson-Raybould ou avoir exercé des pressions indues sur elle. Au moment où il a comparu pour la deuxième fois devant un comité, le 6 mars, M. Wernick semble avoir appris que sa conversation du 19 décembre avait été enregistrée. Lorsqu'il répondait à des questions sur ses souvenirs au sujet de cette conversation, il a déclaré: «Je ne portais pas d'enregistreur, je n'enregistrais pas la conversation et ne prenais pas de notes improvisées ».

L’opposition, bien sûr, n’a pas tardé à réagir à ces nouvelles révélations. Quant au bureau du premier ministre Trudeau, c’est le silence complet, Enfin, pour ce qui est de Jody Wilson-Raybould, elle a déclaré qu’elle n’avait plus rien à ajouter sur le sujet… Suite au prochain épisode?

vigile.net tribune libre 1er avril 2019 

Une saga qui ne veut pas mourir

3 avril 2019

Je n’ai jamais compris les motifs qui justifiaient que Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott aient fait le choix de demeurer au sein du caucus du Parti libéral du Canada après leurs déclarations clamant l’ingérence de la garde rapprochée de Justin Trudeau, y compris lui-même, dans l’affaire SNC-Lavalin. À mon sens, la congruence aurait dû les amener à démissionner du caucus libéral et à siéger comme indépendantes.

Il ne faut donc pas s’étonner que la grogne règne chez de nombreux militants libéraux québécois qui ne croient pas que les ex-ministres Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott, au coeur de l'affaire SNC-Lavalin, devraient rester au sein du caucus de Justin Trudeau, mais qu’elles soient plutôt expulsées du caucus. « Qu’elles parlent ou qu’elles jouent en équipe », lance une militante qui soutient du même souffle que les deux ex-ministres doivent « dire ce qu’elles ont à dire ou se taire ». Une autre voix libérale explique que des militants considèrent les deux ex-ministres comme des « traîtres ». Le fait qu’elles restent au sein du caucus dérange plusieurs militants.

L’affaire SNC-Lavalin domine les discussions politiques fédérales depuis déjà sept semaines. Quel lapin le chef conservateur Andrew Scheer peut-il sortir de son sac? Quelles sorties médiatiques les deux ex-ministres nous réservent-elles? Sommes-nous confrontés à une saga qui ne veut pas mourir?.

vigile.net tribune libre 1er avril 2019..
 

Doit-on tourner la page sur l’affaire SNC-Lavalin?

3 avril 2019

Après plusieurs semaines d’une saga fertile en rebondissements, l’affaire SNC-Lavalin semble avoir l’heur d’exaspérer certains libéraux qui prônent ouvertement que les ex-ministres Jody Wilson-Raybould et Jane Philott soient expulsés du caucus après la publication d'une conversation téléphonique enregistrée secrètement par l'ancienne ministre de la Justice alors qu'elle s'entretenait avec Michael Wernick, l'ancien greffier du Conseil privé.

À titre d’argument, les tenants de l’expulsion arguent le manque d’éthique professionnel de Jody Wilson-Raybould qui a pris l’initiative de téléphoner à Michael Wernick en enregistrant leur conversation à son insu…. Va pour le manque d’éthique!

Néanmoins, le contenu de l’enregistrement de la conversation vient réaffirmer que les pressions dont est victime Mme Wilson-Raybould sont « entièrement inappropriées » et qu’elles représentent de « l’ingérence politique ». Quant à M. Wernick, il lui répond en disant que le premier ministre ne lui demande pas de faire quoi que ce soit d'inapproprié, et qu'il est «très décidé» sur ce sujet.

À mon avis, le manque d’éthique de l’ex-ministre de la Justice doit être condamné. Toutefois, les preuves manifestes de pressions inappropriées et d’ingérence de la part de l’ex-greffier, de la garde rapprochée du premier ministre et de Justin Trudeau lui-même ne doivent pas être évincées pour autant.

Par conséquent, je suis d’avis que les deux personnes concernées doivent être convoquées à nouveau par le comité de justice des Communes d’autant plus que, interrogé sur cette conversation, Michael Wernick a répondu laconiquement qu’il  ne portait pas d'enregistreur, qu’il n'enregistrait pas la conversation et qu’il ne prenait pas de notes improvisées… Comme défense, c’est plutôt dérisoire!

vigile.net tribune libre le 1er avril 2019
 

Allo… Y a quelqu’un?

2 avril 2019

Le conseil municipal du 1er avril a donné lieu à un fait plutôt cocasse (et ce n’est pas un poisson d’avril) lorsque le chef de Québec 21, Jean-François Gosselin, est parti en guerre contre la lenteur du maire Labeaume dans le projet du tramway en tonnant que « c’est quand même assez spécial de voir le premier magistrat de la Ville ne pas être présent sur toutes les tribunes pour vendre son projet. »

Après s’être fait traiter de « cheap » par le conseiller du district de Val-Bélair, Sylvain Légaré, qui lui suggéra de cesser de remettre en cause l’engagement du maire de Québec alors qu’il combat le cancer, le chef de Québec 21 s’est finalement rétracté en avouant bien candidement que personne ne lui avait expliqué la raison des absences récentes du maire, et que « jamais » il n’a voulu attaquer Régis Labeaume sur son état de santé. Allo… Y a quelqu’un au bout de la ligne?

quebechebdo 2 avril 2019
 

Un appel au calme

1 avril 2019

À mes yeux, dans sa brève allocution vidéo de quelque deux minutes sur les médias sociaux, le premier ministre du Québec François Legault a lancé un appel au calme dans le but d’atténuer les effets des attaques qu’a subies le projet de loi 21 sur la laïcité depuis son dépôt à l’Assemblée nationale le 28 mars.

À cet effet, le premier ministre a insisté sur le fait que l’approche de son gouvernement respecte « l’histoire, les valeurs et la volonté d’une grande majorité de Québécois », tout en ajoutant du même souffle que le projet de loi de son gouvernement est « modéré, comme le sont les Québécois ».

Enfin, sur la clause dérogatoire inscrite dans le projet de loi, François Legault a rappelé aux Québécoises et aux Québécois que l’utilisation de la clause dérogatoire, qui doit servir à éviter des contestations judiciaires du nouveau projet de loi, a déjà été utilisée dans le passé par les premiers ministres René Lévesque et Robert Bourassa.

Somme toute, une allocution digne d’un premier ministre qui s’est fait élire avec une forte majorité sur un programme qui comportait des engagements, notamment la présentation d’un projet de loi sur la laïcité de l’État québécois… Place maintenant aux organismes et individus qui désirent se faire entendre en commission parlementaire!

quebechebdo 1er avril 2019
 

Dans la p’tite poche de Trudeau

31 mars 2019

Si Québec solidaire (QS) avait l’intention de se particulariser dans l’épineux dossier sur la laïcité, on peut affirmer hors de tout doute que ses membres ont atteint leur objectif, à l'occasion de leur Conseil national, en votant, à la quasi-unanimité, pour qu’aucune règle particulière ne régisse le port des signes religieux, un recul sur la position du rapport Bouchard-Taylor qu’il défend depuis six ans, laquelle prônait l’interdiction de signes religieux pour les employés de l’État en autorité, à savoir les juges, les procureurs, les policiers et les gardiens de prison.

«Considérant que le devoir de réserve s’applique aux actions et aux décisions des personnes et non à leur apparence ; Aucune règle particulière sur les signes religieux ne devrait s’appliquer à certaines professions plutôt qu’à d’autres, incluant celles qui exercent un pouvoir de coercition», stipule notamment l’option adoptée à la majorité par les quelque 300 militants présents.

Plus question donc pour les députés de QS de défendre l’interdiction des signes religieux chez les juges, policiers et gardiens de prison, comme le faisait pourtant un projet de loi déposé en 2013 par l’ancienne coporte-parole solidaire Françoise David. Et, qui plus est, les solidaires ouvrent également la porte à la prestation et la réception de services publics à visage couvert

Conséquemment, les membres présents se sont nettement prononcés en faveur du respect des libertés individuelles en matière de religion tel que prescrit dans la Charte des droits et libertés fédérale, une position qui place QS en complète opposition avec le projet de loi 21 de la Coalition avenir Québec déposée par le ministre Simon Jolin-Barrette.

De cette façon, QS aboutit dans la p’tite poche du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui se retrouve avec un défenseur du multiculturalisme à l’Assemblée nationale du Québec, un accroc flagrant à une laïcité dont la mission première est de séparer l’Église de l’État qui doit d’abord être laïc pour pouvoir être ouvert à tous, ce que, à n’en pas douter, les membres de QS n’ont pas du tout compris.

Enfin, je vous laisse sur cette « profonde » réflexion de la députée solidaire Catherine Dorion : «On est en train à QS de redessiner un indépendantisme qui assume profondément son antiracisme. Il va falloir le dire partout que ce qui menace notre culture et notre territoire, ce n’est pas l’islam, et lâchez-nous avec l’islam ! Ce n’est pas les musulmans qui sont partout dans les couloirs à mettre du gros cash pour influencer le gouvernement, c’est le capitalisme qui couche dans le lit de nos gouvernements. Lâchez nous avec l’islam et les chartes des valeurs !»

vigile.net tribune libre 29 mars 2019
 

Le PQ est-il réformable?

31 mars 2019

Fondé en 1968 par René Lévesque, le Parti Québécois (PQ) franchit cette année le cap de la cinquantaine. Le même René Lévesque qui a dit un jour que «…Tout parti naissant devrait à mon avis inscrire dans ses statuts une clause prévoyant qu’il disparaîtra au bout d’un certain temps. Une génération ? Guère davantage… » Autrement dit, comme le dit si bien un vieil adage : « On ne fait pas du neuf avec du vieux ».

Et pourtant, malgré les nombreux heurts suscités par les conflits générationnels lors du dernier congrès national du PQ, les participants ont voté unanimement pour la tenue d’un vaste chantier sur la refondation du parti. Un projet réaliste ou utopiste ? le PQ est-il réformable ? Ce véhicule politique a-t-il fait son temps? Le PQ est-il voué à être un perdant, comme l’affirme Catherine Fournier? Toutes des questions qui me laissent pour le moins perplexe sur l’avenir du PQ.

Or, un sondage réalisé en 2016 révélait que 52 % des Québécois de langue maternelle française voteraient en faveur de l'indépendance du Québec alors que du même groupe seulement 36 % appuieraient le Parti québécois. Une statistique qui révèle hors de tout doute que la cause est plus populaire que le parti. D’où le défi colossal auquel sont confrontés les partisans de la refondation du PQ.

À cet effet, le dernier congrès national a fait ressortir deux visions qui s’affrontent et qui pourraient n’être pas réconciliables. Il y a ceux pour qui la solution se trouve à l’intérieur du cadre politique qu’est le Parti québécois et il y a ceux qui sont prêts à explorer à l’extérieur du cadre. Aux yeux de ces derniers, il faut refonder le parti sans s’attacher nécessairement au nom. Tout mettre dans la balance et voir ce qui en ressortira. Ne plus s’attacher nécessairement à cette étiquette et faire cheminer cette idée qu’il existe une place dans l’échiquier politique québécois pour la refondation d’un parti résolument indépendantiste. Et l’idée, semble-t-il, est loin de déplaire à bien des militants…

Les militants du PQ disent aujourd'hui vouloir faire de l'indépendance leur «priorité», ce qui est tout sauf nouveau. Depuis des années, ils soutiennent que cet objectif est leur priorité et que, comme il ne faut pas «parler de date» et que «les Québécois ne sont pas prêts», cette «priorité» se dissipe dans un horizon indéfiniment nébuleux. Au-delà des questions d'image, la vraie refondation de l'indépendantisme commencera le jour où cet argumentaire aura été définitivement rayé de la carte.

En conclusion, s’il désire accoler l’étiquette de la crédibilité à son projet de refondation, le Parti québécois doit mettre fin à toutes les ambiguïtés qui le minent présentement. À tenter de courtiser tout un chacun, le PQ s’est dénaturé complètement et a ouvert les portes à sa propre désaffection politique. En termes clairs, il doit mettre résolument le cap sur l’indépendance du Québec. 

vigile.net tribune libre 29 mars 2019