Une volte-face malheureuse

8 octobre 2019

Le vendredi 4 octobre, le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, déclarait la guerre à la formule de salutation « Bonjour-Hi! » qui pullule dans les commerces québécois, alléguant qu’il réfléchissait à la possibilité de légiférer afin de contraindre les commerçants à saluer leur clientèle en français.

En guise d’argumentaire, le ministre avançait que la proportion de commerces offrant un accueil uniquement en français a décru fortement en cinq ans, passant de 84 % en 2010 à 75 % en 2017, selon une étude de l’Office québécois de la langue française et que le taux d’accueil exclusivement en anglais avait grimpé (de 12 % à 17 %), tandis que le taux d’accueil à la fois en français et en anglais avait bondi (de 4 % à 8 %).

Or, trois jours plus tard, le discours a tout à coup changé… le même ministre n’envisage plus la mise en place de mesures coercitives pour faire du français la seule langue d’accueil au Québec mais préfère parler de mesures « incitatives » pour « accompagner les entreprises ». Autant dire que la situation continuera de se détériorer!

Une volte-face malheureuse sur une occasion unique pour Simon Jolin-Barrette d’ouvrir la voie à une série de mesures pavant la route à la défense et la protection de la langue française au Québec qui, selon les données du recensement 2016 de Statistique Canada, recule, autant comme langue maternelle que comme langue d’usage, une tendance à la baisse qui s’accentue à chaque recensement.

vigile.net tribune libre 6 octobre 2019
quebechebdo 8 octobre 2019

Qui est Yves-François Blanchet?

7 octobre 2019

Source: Wikipédia

Biographie

Originaire de Drummondville, Yves-François Blanchet est né le 16 avril 1965 et est le père de quatre enfants. Diplômé en anthropologie et en histoire de l'Université de Montréal, il commence à s'impliquer politiquement en 1987 au sein du Parti québécois aux côtés de Jacques Parizeau. En 1990, il fonde et préside Les Productions culturelles Paradigme inc. et Diffusion YFB inc., et assume la gérance de la carrière du chanteur Éric Lapointe1. Yves-François Blanchet a également été enseignant à l'École du show-business et auprès de jeunes décrocheurs à Intégration Jeunesse du Québec. En 2008, il effectue un retour en politique et est élu député de la circonscription de Drummond en 2008 et de Johnson en 2012. Défait en 2014, il devient chroniqueur politique sur les ondes de Radio-Canada, ainsi que pour le Groupe Capitales Médias.

Le 26 novembre 2018, il annonce qu'il sera candidat à la course à la chefferie du Bloc québécois pour succéder à Martine Ouellet, qui a été défaite le 3 juin 2018 lors d'un vote de confiance2. Il est élu sans opposition à ce poste le 17 janvier 2019.

Fonctions politiques et parlementaires

Ministre de l'Environnement au sein du gouvernement Marois du Parti québécois du 4 décembre 2012 au 7 avril 2014 en remplacement de Daniel Breton

Whip en chef du gouvernement du 19 septembre 2012 au 4 décembre 20124

Porte-parole de l'opposition officielle en matière d'aide financière aux études du 9 janvier 2009 au 27 janvier 2010

Membre de la Commission de l'éducation du 14 janvier 2009 au 14 septembre 2009

Membre de la Commission de la culture et de l'éducation depuis le 15 septembre 2009

Porte-parole de l'opposition officielle en matière de jeunesse et d'affaires étudiantes du 27 janvier 2010 au 26 août 2010

Porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture et de communications du 27 août 2010 au 18 août 2011

Engagement communautaire et politique

Yves-François Blanchet a été président de l'Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) pendant trois ans (2003-2006), où il s'est investi dans la lutte au piratage musical. Également, il a été président pendant deux ans de la division québécoise du Jour de la Terre (2006-2008). Enfin, il a siégé sur de nombreux conseils d'administration tels que le Conseil canadien de la musique, le comité ministériel sur la culture à la Commission du disque et du spectacle de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), le Fonds RadioStar, la Fondation Musicaction et la Société de gestion collective des droits des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes du Québec (SOPROQ) (2000-2008).

vigile.net tribune libre 7 octobre 2019

L’éléphant accouchera-t-il d’une souris?

7 octobre 2019

Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, déclare la guerre à la formule de salutation « Bonjour-Hi! » qui pullule dans les commerces québécois. Il réfléchit à la possibilité de légiférer afin de contraindre les commerçants à saluer leur clientèle en français.

À cet effet, la proportion de commerces offrant un accueil uniquement en français a décru fortement en cinq ans, passant de 84 % en 2010 à 75 % en 2017, selon une étude de l’Office québécois de la langue française. Le taux d’accueil exclusivement en anglais a grimpé (de 12 % à 17 %), tandis que le taux d’accueil à la fois en français et en anglais a bondi (de 4 % à 8 %).

Or, phénomène beaucoup plus crucial à mes yeux, selon les données du recensement 2016 de Statistique Canada, le français recule au Québec, tant comme langue maternelle que comme langue d’usage, une tendance à la baisse, qui s’accentue à chaque recensement.

Le recul de la langue de Molière dans la province s’est fait au profit de l’anglais comme langue d’usage, en hausse de près d’un point de pourcentage depuis le dernier recensement 2011. En 2016, 14,4 % de la population québécoise déclarait être plus à l’aise en anglais lorsqu’elle devait choisir entre les deux langues officielles.

Face à un constat aussi inquiétant, j’espère de tout cœur que le ministre responsable de la Langue française ira au-delà de ses inquiétudes eu égard au « Bonjour-Hi! » et qu’il fera en sorte que l’éléphant n’accouche pas d’une souris!…

vigile.net tribune libre 6 octobre 2019
quebechebdo 7 octobre 2019

À la recherche des potins à sensations

6 octobre 2019

Depuis le début de la campagne électorale fédérale, nombreux ont été les commentaires de divers médias eu égard à une campagne qui ne parvient pas à « lever ».

Or, curieusement, les trois occasions où les médias ont eu l’occasion d’avoir de l’eau au moulin pour « abreuver » l’intérêt de l’électorat concernent des situations hors contexte qui n’ont absolument rien apporté de nouveau en termes d’engagements des divers partis.

Je veux parler de l’épisode du « blackface » de Justin Trudeau, de l’utilisation du mot « dégueulasse » par Jagmeet Singh pour désigner l’interdiction aux musulmanes de porter le voile dans certaines fonctions prévues par la loi 21, et de la double citoyenneté d’Andrew Scheer.

En réalité, il est à se demander si les médias tout autant que l’électorat ne sont pas davantage intéressés au petit côté « sensationnaliste » de la nouvelle à potin plutôt que d’entendre se dérouler une litanie sans fin de milliards $ en promesses électorales qui, pour la plupart, vont mourir au feuilleton… En réalité, on en est peut-être rendus à ce point de désintérêt de la politique!

quebehebdo 6 octobre 2019

La loi 21 sous la loupe de Trudeau

5 octobre 2019

La loi 21, loi sur la laïcité de l’État, suscite à n’en pas douter des frilosités auprès des chefs de partis fédéraux qui se sont tous dits opposés à la loi tout en affirmant clairement qu’ils n’avaient pas l’intention de participer à sa contestation devant les tribunaux, chacun d’eux disant vouloir respecter la juridiction de la province.

Or, pour sa part, le premier ministre sortant et chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, s’est engagé à ne pas prendre part « pour l’instant » à la contestation de la loi 21, sans pour autant clairement écarté l’idée de le faire s’il était élu pour un second mandat.

Une position pour le moins ambivalente qui a fait dire au chef du Bloc québécois que Justin Trudeau « a sans équivoque laissé comprendre qu’au besoin, l’argent des Québécois va être utilisé pour lutter et rendre inopérante une loi adoptée en toute légitimité et largement consensuelle au Québec. »

Il m’apparaît tout à fait clair ici que le culte que voue Justin Trudeau, hérité de son père, au multiculturalisme bien ancré dans la Charte fédérale des droits et libertés est durement mis à l’épreuve. Toutefois, il m’apparaît tout aussi clair que la loi sur la laïcité de l’État a été validement adoptée par l’Assemblée nationale du Québec comme faisant intrinsèquement partie de l’identité québécoise.

quebechebdo 5 octobre 2019

La balance du pouvoir au Bloc?

5 octobre 2019

À vingt jours du scrutin fédéral, un nouveau sondage Léger mené pour la Presse canadienne, note que les intentions de vote au Canada sont restées les mêmes, avec les libéraux et les conservateurs au coude à coude (34%). Par ailleurs, au Québec, le Bloc québécois est désormais à 21% des intentions de vote, derrière les libéraux (34%) et les conservateurs (25%), mais devant les néodémocrates (10%).

Au même moment, un sondage Mainstreet sur les intentions de vote fédéral dans la Belle Province accorde 37 % pour la formation de Justin Trudeau contre 22 % pour le Bloc tandis que le Parti conservateur suit à 18 % et le Nouveau parti démocratique à 10 %.

De tels résultats permettent de croire que le Bloc est en bonne positon pour aller chercher de 16 à 18 sièges, un résultat qui ne lui conférerait probablement pas la balance du pouvoir, mais s’il arrive à monter jusqu’à 25 %, alors la balance du pouvoir serait à sa portée.

Lors du débat présenté sur le réseau TVA le 2 octobre, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a démontré, à mon avis, un aplomb et une maîtrise de ses dossiers qui permettent de croire que le Bloc est en route pour obtenir la balance du pouvoir.

Le Soleil 5 octobre 2019 
vigile.net tribune libre 7 octobre 2019

La pluie des milliards $ s’abat sur le Canada

4 octobre 2019

On apprend dans Le Journal de Montréal du 28 septembre qu’en 18 jours de campagne électorale, les chefs de partis (excluant le Parti populaire du Canada) ont fait pleuvoir 114 G$ en promesses électorales, le Parti vert du Canada se méritant la palme d’or avec des promesses atteignant la somme astronomique de 65,7 G$ suivi du Parti libéral du Canada avec 20,7 G$, du Parti conservateur du Canada avec 16 G$, du Nouveau parti démocratique avec 10,6 G$ et du Bloc québécois avec 1 G$.

Note : Le but de cet exercice étant de vous donner une idée de l’ampleur des montants que vous fait miroiter chaque parti, les mesures qui augmentent les revenus de l’État (telle une hausse de taxes) n’ont pas été soustraites du total.

Par curiosité, j’ai voulu savoir, parmi toutes ces promesses, combien d’entre elles, par partis, avaient trait aux changements climatiques. Voici les résultats :

Le parti vert du Canada :

- Stratégie pour réduire le plastique sur 10 ans, dont la mise en place de « mesures significatives dans le domaine des plastiques océaniques ». Coût : 35 M$ par année.

- Stratégie pour le transport, dont investissements dans un fonds « permanent pour le transport en commun local », et dans un fonds national pour l’infrastructure cyclable et pédestre. Coût : 200 M$ par année pour les deux fonds.

- Appui au transport par autobus dans les régions rurales. Coût : 10 M$ par année.

- Stratégie pour réduire le plastique sur 10 ans, dont la mise en place de « mesures significatives dans le domaine des plastiques océaniques ». Coût : 35 M$ par année.

- Annuler le projet d'agrandissement de l'oléoduc Trans Mountain et transférer ce financement pour mettre en place un réseau électrique pour l'ensemble du pays. Coût : projet d’agrandissement estimé à 10 à 13 G$ par le parti.

- Rendre le parc automobile de Postes Canada 100% électrique d’ici 2030. Coût : 750 M$ par année.

Le Parti libéral du Canada :

- Faire du Canada un pays zéro émission nette de carbone d’ici 2050. Pour ce faire, ils veulent couper l’impôt payé par les entreprises qui développent ou fabriquent des technologies carboneutres. Coût : 67 M$/année en plus de ressources existantes.

- Fournir des prêts sans intérêts allant jusqu'à 40 000 $ aux propriétaires qui font des rénovations vertes sur leur résidence. Coût : 432 M$/année.

- Planter 2 milliards d'arbres et lancer une initiative pour "utiliser la force de la nature" pour combattre contre les changements climatiques. Coût : 3 G$ sur 10 ans.

Le Nouveau parti démocratique :

- Bonifier de 5000 $ la subvention du fédéral pour les achats de véhicules sans émission fabriqués au Canada. Coût : Inconnu.

- Créer une banque canadienne pour le climat qui aidera les provinces à interconnecter leurs réseaux électriques. Coût : 3 G$.

- Créer un fonds pour la protection côtière qui permettra de nettoyer mieux la côte et retirer les navires abandonnés. Coût : 40 M$.

Le Parti conservateur du Canada :

- Crédit d’impôt pour les rénovations écoresponsables d’habitations. Coût : 1,8 G$ sur trois ans, pour les années d’imposition 2020 et 2021.

Le Bloc québécois :

- Incitatifs pour l’acquisition d’autobus scolaires électriques. Coût : 14 M$ par an lorsque le programme sera à maturité.

- Rabais pour l’achat de véhicules zéro émission. Coût : 150 millions sur trois ans.

- Plan pour retirer les « pesticides tueurs d'abeilles » et fonds pour faire la transition pour les producteurs. Coût : 300 M$ sur quatre ans.

- Retour du programme de soutien ÉcoÉNERGIE pour la rénovation résidentielle et y ajouter un nouveau volet commercial. Coût : 400 M$ par an.

Tirez-en vos propres conclusions… En ce qui me concerne, je retiens le fait que le Bloc québécois se montre réaliste eu égard au montant de ses promesses, lesquelles revêtent un degré de pertinence qui colle à la réalité d’aujourd’hui.

vigile.net tribune libre 4 octobre 2019

 

Le corridor énergétique de Scheer

4 octobre 2019

Moins de 24 heures après la manifestation monstre qui a attiré quelque 500 000 personnes à Montréal pour la sensibilisation à l’urgence des changements climatiques, le chef conservateur, Andrew Scheer [lequel était absent à cette marche], de passage en Alberta, a annoncé la création d’un corridor énergétique d’un océan à l’autre s’il est élu, un corridor qui transporterait non seulement du pétrole et du gaz naturel d'un bout à l'autre du pays, mais aussi de l'électricité.

En l’absence de plan qui reste à préciser, Andrew Scheer a décrit ainsi la démarche qu'il compte adopter : un groupe d'experts sera d’abord formé dont le rôle sera de formuler, dans un délai de six mois, des recommandations sur la façon de procéder et le gouvernement collaborera ensuite avec les provinces et les peuples autochtones pour créer ce lien transnational qualifié de « vital »

Quoique le chef conservateur tente de « dorer la pilule » à François Legault en incluant l’hydroélectricité dans son projet, je suis d’avis que Québec se montrera en désaccord avec un corridor transportant du « pétrole sale » sur son territoire… À mes yeux, la « collaboration » recherchée par Andrew Scheer de la part de François Legault risque d’aboutir devant les tribunaux eu égard aux champs de compétences des deux paliers de gouvernements!

vigile.net tribune libre 4 octobre 2019

L’environnement, la question de l’urne?

4 octobre 2019

La question de l’urne, soit le facteur le plus important dans la tête des électeurs au moment d’inscrire leur vote, pourrait-elle porter sur l’environnement le 21 octobre prochain? Une question qui mérite surement d’être sérieusement considérée, particulièrement depuis la manifestation monstre sur le climat qui a mobilisé quelque 500 000 personnes à Montréal le 27 septembre. Aujourd’hui, il faudrait véritablement se mettre la tête dans le sable pour ne pas admettre l’urgence de lutter contre les changements climatiques, considérant l’ampleur des catastrophes naturelles, tels les feux de forêt, les inondations, les tornades, etc…

En lien avec la protection de l’environnement, notamment avec l’exploitation des énergies fossiles, le premier ministre sortant, Justin Trudeau, en achetant le pipeline Trans Mountain, s’est littéralement « peinturé dans le coin »… même s’il essaie tant bien que mal de nous dorer la pilule en arguant qu’il allait planter deux milliards d’arbres sur une période de dix ans avec les profits de ce pipeline. De son côté, le chef conservateur, Andrew Scheer, n’est guère mieux avisé en proposant la construction d’un corridor énergétique transcanadien dans lequel y circuleraient le pétrole et, pour ajouter un peu de baume sur la plaie, l’hydroélectricité du Québec.  

Deux constats qui risquent d’influencer le choix des électeurs au moment d’inscrire leur vote lorsqu’ils se retrouveront seuls dans l’isoloir et de favoriser, par voie de conséquence, les candidats du Parti vert, du NPD et du Bloc québécois qui risquent de ravir des circonscriptions au PLC et au PCC… Une histoire à suivre!

vigile.net tribune libre 4 octobre 2019

Oui aux centres de services scolaires

3 octobre 2019

C’est bien connu, les changements ont souvent comme conséquence de bousculer des coutumes bien ancrées parfois depuis des décennies comme c’est le cas aujourd’hui eu égard à l’abolition des commissions scolaires, plusieurs organisations y allant de leurs doléances respectives envers le projet de loi 40 présenté par le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge le 1er octobre à l’Assemblée nationale.

Parmi ces doléances, l’une d’entre elles, à savoir une plus grande centralisation entre les mains du ministre, revient fréquemment. Or, aux yeux de Jean-François Roberge, la réforme qu’il propose constitue « la plus grande opération de décentralisation gouvernementale des dernières années » en appuyant le projet de loi créant les centres de services scolaires (CSS).

Quant aux craintes exprimées par certains à l’effet que la réforme Roberge s’apparente à la réforme Barrette en santé, le ministre réplique que le ministre de la Santé nomme les membres des conseils d’administration (CA) des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) alors que ce sont les élèves et les parents siégeant aux conseils d’établissement des écoles qui choisiront les membres des CA des CSS parmi les parents, les représentants de la communauté et les membres du personnel. Deuxièmement, le Conseil des ministres désigne les présidents-directeurs généraux des CISSS alors que les directeurs généraux des CSS seront désignés par le CA de chacun des CSS.

Enfin, je suis d’avis que la création des centres de services scolaires contribuera à rapprocher le pôle de décisions des principaux intervenants impliqués dans la vie de l’école et, conséquemment, à améliorer la qualité des services aux élèves.

quebechebdo 3 octobre 2019