L’indépendance ou la survivance du Québec

25 mars 2023

Considérant les échecs récents eu égard aux dernières négociations entre Québec et Ottawa, je suis d’avis qu’ils ont contribué au regain de l’option souverainiste du Québec, notamment lors du dernier sondage où le PQ se situe deuxième derrière la CAQ concernant les intentions de vote des Québécois.

Or, selon moi, la notion même de l’indépendance a pris un nouveau paradigme, celui de la survivance, de la question identitaire en terme de manifestation de la pulsion de vie du peuple québécois. Les Québécois sont échaudés, ils n’en peuvent plus de vivre échecs après échecs de la part du fédéral. Et qui plus est, dans des domaines de juridiction provinciale, notamment en santé et en immigration.

Ce sentiment de survivance est palpable quand on considère les commentaires acrimonieux contre Justin Trudeau sur les médias sociaux en lien avec son attitude fanfaronne et désinvolte ayant trait aux demandes de François Legault. Les Québécois en ont marre de quémander et se voir bafoués coup sur coup.

De surcroît, ils assistent impuissants à un déclin inquiétant de leur langue maternelle et, par ricochet, de leur culture. L’avenir du Québec, nation distincte, est en péril. Le multiculturalisme viscéral de Trudeau conduit à une immigration galopante qui ébranle les us et coutumes des Québécois.

Enfin, l’arrivée de Paul St-Pierre Plamondon à la tête du Parti québécois a contribué sans l’ombre d’un doute à la relance de l’option indépendantiste. Sa transparence a fait de lui un politicien adulé et crédible. Nul doute qu’il saura canaliser le besoin de survivance du peuple du Québec.

vigile.quebec tribune libre 24 mars 2023
 

Le français, un déclin inquiétant

22 mars 2023

L’analogie entre le faucon pèlerin en tant qu’espèce menacée et le déclin de la langue française au Québec dans un message publicitaire visant la protection du français représente, à mes yeux, une trouvaille digne de mention.

En revanche, nonobstant que le franco-québécois soit truffé d’anglicismes, compte tenu notamment que le Québec baigne géographiquement dans une mer d’anglophones, je suis plutôt d’avis que les anglicismes continueront de se faufiler dans le vocabulaire courant des Québécois.

Par ailleurs, si le gouvernement veut s’attaquer sérieusement au déclin de plus en plus inquiétant du français au Québec, il devra exiger que les nouveaux immigrants parlent français sur leur lieu de travail. De plus, tous les Québécois de langue maternelle française devront s’inscrire à des Cégeps francophones. Les statistiques sont formelles, le français au Québec perd du « gallon » à un rythme alarmant au profit d’une anglicisation galopante. Qui sait, peut-être que ça viendra dans une prochaine publicité!

De plus, un travail titanesque est à effectuer auprès des jeunes dans les écoles et dans les familles eu égard à la « bouillabaisse » verbale utilisée sur les médias sociaux Un charabia complètement incompréhensible où français et anglais s’unissent dans un mariage « forcé ». Une prochaine pub?

Pour terminer sur la publicité, il eût été intéressant qu’elle pousse plus loin l’analogie entre le faucon pèlerin et le déclin de la langue française en créant un concept de comparabilité sur les moyens que les deux « personnages » entendent prendre pour éviter l’« extermination ».

vigile.quebec tribune libre 22 mars 2023
 

Baisse d’impôt, avantage aux mieux nantis

22 mars 2023

Engagement pris en campagne électorale, promesse tenue. C’est quelque 4,6 millions de contribuables qui se partageront la somme de 1,7 milliards $ par année pendant cinq ans à compter du 1er juillet 2023.

Or, la beauté du tableau s’arrête là. En effet, plus les revenus des contribuables sont élevés, plus la pointe de la tarte qui leur revient est imposante. À titre d’exemple, le citoyen qui gagne 30 000$ par année aura droit à une réduction de 108$ de son fardeau fiscal annuellement, tandis que celui qui a un revenu annuel de 100 000 $ s’enrichira de 814 $. À cet effet, le gouvernement pourra toujours allégué qu’il vient en aide à un plus grand nombre de contribuables à revenu modeste, la réalité est que cette assertion ne rapporte rien de plus dans la poche du contribuable plus démuni.

Le panier d’épicerie ne cesse d’augmenter sous l’effet d’une poussée inflationniste. Or, selon les chiffres avancés par le gouvernement pour une personne qui gagne 30 000 $, elle bénéficiera de 2.08 $ par semaine de plus pour faire face à l’augmentation du coup de la vie… Tout simplement ridicule!

À mon sens, le gouvernement vise une classe de citoyens trop large avec sa baisse d’impôt. Il eût fallu que cette assiette de 1,7 milliards $ soit répartie entre les travailleurs dont le salaire n’excède pas 50, 000 $, ce qui aurait eu comme effet que les montants versés en baisse d’impôt aurait été substantiellement plus élevés et surtout, plus équitables.

vigile.quebec tribune libre 22 mars 2023

Publicité ambigüe

19 mars 2023

J’ai hésité longtemps avant de me faire une idée sur la nouvelle publicité, truffée d’anglicismes, du gouvernement eu égard au déclin du français, représenté par le faucon pèlerin, une espèce menacée de disparition quoique en meilleure posture au Québec maintenant.

Loin de moi l’idée de me prendre pour un expert en publicité, mais je crois qu’une publicité efficace ne doit contenir qu’un seul message. Or, dans le « documentaire » du gouvernement, le message vise à la fois le déclin du français et l’utilisation abusive des anglicismes.

Si l’objectif de la campagne publicitaire, selon le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, est de «faire jaser», il faut se demander de quoi vont « jaser » les gens qui la verront. Du déclin du français ou de l’utilisation des anglicismes?

À mon sens, il aurait été intéressant de démontrer dans la publicité comment le faucon pèlerin a pu échapper à son extermination tout en créant une analogie avec les moyens à prendre pour sauver la langue française de l’« extermination » au Québec!

vigile.quebec tribune libre 18 mars 2023

Fonderie Horne, un constat d’échec

19 mars 2023

La Fonderie Horne, le gouvernement Legault et la Sécurité publique auront beau évoquer tous les arguments pour tenter de convaincre les quelque 200 résidents de Rouyn-Noranda qui seront littéralement déracinés pour faire place à la zone tampon rendue nécessaire par l’échec des négociations avec la Fonderie Horne de réduire sa consommation à 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air, ce qui représente la norme québécoise, cette interminable saga se termine par un constat d’échec flagrant pour les habitants de Rouyn-Noranda.

Dans ce dossier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, se mérite d’emblée le championnat de la langue de bois eu égard au nombre incalculable de tergiversations auxquelles les citoyens ont été confrontés depuis le début de cette bouillabaisse partisane, sans compter sa propension viscérale pour son aplaventrisme devant les dirigeants de l’usine multimilliardaire Glencore.

Au final, la Fonderie Horne dispose de 5 ans pour réduire sa consommation à 15 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air, 80 résidences seront détruites et remplacées par un espace gazonné grâce à la « générosité » des dirigeants de la Fonderie Horne, 200 citoyens seront déracinés pour être relogés dans un espace encore inconnu, et la Fonderie pourra continuer allègrement ses opérations tout en espérant que d’ici l’échéance de 5 ans, elle pourra renégocier une nouvelle entente… Quel gâchis!

vigile.quebec tribune libre 18 mars 2023

Le déni d’Éric Caire

11 mars 2023

D’entrée de jeu, soyons clairs. La Société de l’assurance automobile du Québec est une société d’État et, en ce sens, elle relève de l’État québécois, et, particulièrement dans la saga entourant l’implantation du nouveau système numérique à la SAAQ, du ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire.

Or, depuis le début de ce fiasco, le ministre Caire clame sur tous les toits que ce projet est une initiative de la SAAQ et non pas de son ministère si bien qu’il renonce à endosser toute forme d’imputabilité dans cette affaire. Et qui plus est, Éric Caire argue qu’il n’occupe le poste de ministre que depuis 2022 alors que la conception du virage de la SAAQ origine de quelques années. Et pourtant, de 2018 à 2022, M. Caire était ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale.

De son côté, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, quoique dans une situation parallèle à son confrère Éric Caire, se déplace sur le terrain pour rencontrer les clients désespérés devant la lenteur du système, et met des initiatives en branle pour diminuer le plus possible les contretemps malheureux que vivent des milliers de Québécois.

Deux ministres, deux attitudes différentes. L’un regarde le train passer et l’autre monte dans le train avec les passagers. Devant l’attitude désinvolte de déni du ministre Caire, nous ne pouvons que constater un manque flagrant d’imputabilité qui met sérieusement en doute sa légitimité en tant que ministre de la Cybersécurité et du Numérique. Reste à voir comment son chef, François Legault, réagira face à l’attitude délétère de son ministre…

vigile.quebec tribune libre 10 mars 2023

Est-ce le début de la fin pour Justin Trudeau?

9 mars 2023

Les derniers événements sur les allégations d’ingérence de la Chine dans le processus électoral des scrutins de 2019 et de 2021 m’ont semblé avoir porté un dur coup sur la légitimité de Justin Trudeau à titre de premier ministre du Canada. Adoptant d’abord une attitude désinvolte face à ces allégations, il se rabat finalement sur la création d’un rapporteur spécial indépendant, balayant du même coup la mise sur pied d’une enquête publique indépendante.

Je m’explique. Dans l’hypothèse où Justin Trudeau était au courant des manigances de la Chine pour porter son appui financier à certains candidats libéraux et qu’il ait passé sous silence cette ingérence, je suis d’avis que le sens de l’éthique du premier ministre, qui a déjà été écorché dans les affaires WE Charity et SNC-Lavalin, ne peut que s’en porter plus mal.

Toujours dans la foulée des allégations d’ingérence de la Chine, il en a fallu du temps avant que M.Trudeau reconnaissance le sérieux de l’affaire. De deux choses l’une, ou il a fait preuve d’une négligence indigne d’un premier ministre dans une affaire qui pourrait ébranler les colonnes de la démocratie, ou il est impliqué dans cette affaire et il tente le tout pour le tout pour gagner du temps.

Or, quel que soit le scénario, la crédibilité de Justin Trudeau à titre de premier ministre risque de déstabiliser certains membres de son caucus, et la machine à rumeurs, qui ne prend pas de temps à se mettre en marche chez les libéraux habituellement, va se mettre à sortir des noms de candidats potentiels pour le remplacer.

Conséquemment, ma boule de cristal m’indique que le glas annonçant le début de la fin pour Justin Trudeau a sonné!

vigile.quebec tribune libre 8 mars 2023

Le flair de François Legault

7 mars 2023

Selon les données d’un récent sondage, 38 % des Québécois soutiennent l’option indépendantiste, une hausse de six points de pourcentage par rapport au dernier sondage Léger-Le Devoir mené à ce sujet, en 2018. Et qui plus est, toujours d’après ce coup de sonde, 48 % des Québécois francophones voteraient Oui à un référendum sur la souveraineté, contre 41 % pour le Non. Et, de surcroît, l’idée d’un Québec-pays récolte du soutien chez les membres caquistes à 42 % et solidaires à 43 %.

Qu’à cela ne tienne, le « flair » de François Legault lui fait sentir que les « Québécois n’ont pas d’appétit pour un référendum ». Aux yeux du premier ministre, le portrait ne bouge pas d’un poil. « Je pense que c’est un projet qui est légitime, qui est porté entre autres par le Parti québécois. C’est au PQ d’en faire la promotion. Nous, à la Coalition avenir Québec, ce qu’on souhaite, c’est de défendre la nation québécoise à l’intérieur du Canada ».

Justement, parlons-en de la défense de la nation québécoise à l’intérieur du Canada. En s’apprêtant à signer l’entente sur les transferts en santé avec Ottawa, François Legault accepte de recevoir du fédéral la somme de 1 milliard $ pour « engraisser » une enveloppe budgétaire en santé de quelque 45 milliards $. Tout un pactole de la part de Justin Trudeau!

Devant de telles grenailles de la part d’Ottawa, je me demande sérieusement comment le « flair » de François Legault ne peut pas blairer l’incurie du fédéral eu égard à ses demandes et, par ricochet, la tendance de plus plus en lourde pour l’option souverainiste de la part des Québécois!

vigile.quebec tribune libre 6 mars 2023
Le Devoir "Le flaii de Legault" 11 mars 2023

PSPP ou faire de la politique autrement

7 mars 2023

Pour employer une analogie, je dirais que Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) est comme le bon vin, plus on goûte à ses paroles meilleur il est. En réalité, qui connaissait PSPP avant le début de la dernière campagne électorale? Je répondrais bien peu de personnes et je ne croirais pas me tromper.

Mais que s’est-il donc passé pour que, depuis le début de la session parlementaire, nonobstant le fait qu’il soit à la tête d’un parti qui ne compte que trois députés, le chef du Parti québécois (PQ) ait monopolisé si souvent les manchettes des quotidiens?

Premier élément de réponse, et le plus important à mon sens, sa transparence. Lors de la dernière campagne, PSPP a sorti tout de suite la carte de l’indépendance du Québec, ce que ses derniers prédécesseurs n’ont jamais osé faire de peur de perdre une partie de leur électorat.

Deuxième élément, sa droiture.Tout au cours du long chemin qui a conduit les membres de l’Assemblée nationale à se prononcer pour l’abolition de l’obligation de prêter serment à Charles III, il s’est montré ferme et déterminé dans un combat dont l’enjeu venait secouer les colonnes du temple de la monarchie britannique.

Troisième élément, sa franchise. PSSP ne connaît pas la langue de bois, il dit la vérité telle qu’elle se présente sans fioriture et dénuée de tergiversation partisane. Enfin, quatrième élément, le respect qu’il voue à ses adversaires politiques même si leur opinion diverge de la sienne.

Lors du dernier sondage, le PQ se retrouve deuxième dans les intentions de vote derrière la Coalition avenir Québec (CAQ) alors qu’il occupait le quatrième rang à l’issue du dernier scrutin. Le Oui a gagné du terrain. Bref, l’indépendance du Québec est en train de retrouver ses lettres de noblesse sur la scène politique québécoise… en grande partie, il faut bien l’admettre, à la façon qu’a PSPP de faire de la politique autrement.

vigile.quebec tribune libre 6 mars 2023
 

Le maire Marchand en croisade contre l’itinérance

3 mars 2023

C’est avec des étincelles dans les yeux et la fougue dans la voix que le maire de la Capitale nationale, Bruno Marchand, y est allé d’un plaidoyer dithyrambique sur sa croisade contre le phénomène de l’itinérance lors d’une entrevue accordée à Julie Drolet dans le cadre de l’émission 24/60 du 28 février. On a reconnu là le penchant humanitaire du Bruno Marchand impliqué dans l’organisme Centraide, à titre de président-directeur général de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent de 2014 à 2021.

Aux yeux du maire, il faut cesser d’étiqueter les itinérants comme des plaies publiques et les considérer plutôt comme des êtres humains à part entière qui ont grandement besoin du soutien de la société civile dans son ensemble. À ce sujet, le maire Marchand a déjà entrepris une vaste campagne de sensibilisation auprès de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) dans le but d’établir un plan mobilisateur regroupant tous les intervenants agissant auprès des itinérants.

Quoique sensible aux nombreuses initiatives entreprises par les organismes communautaires dans chaque municipalité, le maire de Québec privilégie une approche où chaque groupe d’intervenants, y compris les forces policières, uniraient leur expertise dans un effort commun pour venir en aide aux itinérants.

Par ailleurs, selon l’avis même de Bruno Marchand, le problème est complexe, tels la consommation de drogues dures, la pénurie de logements abordables, les problèmes de santé mentale, etc… Aussi faut-il, toujours selon M. Marchand, la participation de plusieurs ministères du gouvernement provincial. À cet effet, le ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant a déjà manifesté son intention de participer à ce grand projet.

Tant et aussi longtemps que des êtres humains se retrouveront sans abri, solitaires et désoeuvrés, je suis convaincu que Bruno Marchand continuera sans relâche sa croisade titanesque pour éliminer l’itinérance dans sa ville, sa détermination sans borne en faisant foi.

vigile.quebec tribune libre 3 mars 2023