L’école co-éducative, une solide alternative

28 juin 2023

 

Fort d’une expérience de plus de trente ans dans le monde de l’enseignement dont dix à des postes de responsabilités aux Services aux élèves, aux Services pédagogiques et administratifs, j’ai été à même de constater, particulièrement au cours de mes trois années à la direction d’une école, à quel point nos jeunes sont souvent perturbés entre le milieu familial et l’école.

Dans cette perspective, il est plus que temps que parents et éducateurs s’assoient ensemble et déterminent les valeurs fondamentales qu’ils désirent intégrer dans un projet de partenariat famille/école. C’est ensemble que, parents et éducateurs, doivent déterminer des paramètres équitables qui permettront aux jeunes de « franchir le pont » vers la prise en charge d’une autonomie progressive. Pour y parvenir, les intervenants de l’école, en partenariat avec les parents, devront privilégier le respect de soi, des autres et de la propriété d’autrui, et le développement du sens de l’effort et des capacités intellectuelles du jeune.

 

Règles de vie

 

À mon sens, il est inacceptable que le mode de vie à l’école soit souvent à l’opposé de celui vécu dans la famille, une aberration qui place le jeune entre deux mondes fort différents qui laissent la place à la manipulation de la part du jeune.

 

Conséquemment, il est primordial d’établir des règles de vie générales et communes entre la famille et l’école. À titre d’exemple, la notion de respect est fondamentale. Elle fait toute la différence entre un milieu sain où il fait bon vivre et un milieu malsain règnent en maîtres les conflits et les comportements malsains.

 

Le sens des responsabilités constitue sans le moindre doute une fenêtre d’opportunité à exploiter auprès des jeunes autant à la maison qu’à l’école. Dans cette foulée, les parents doivent s’impliquer auprès de leur jeune eu égard aux travaux et aux leçons qu’ils doivent réaliser quotidiennement à la maison.

 

Le développement du sens de l‘effort ouvre la voie à de futurs adultes capables de relever les défis auxquels il seront confrontés dans un avenir pas si lointain. À cet effet, les parents doivent agir comme des motivateurs auprès de leur enfant qui éprouve des difficulté à réaliser tel problème en l’encourageant à persévérer.

 

Les parents doivent proposer à leur jeune des activité orientées sur le développement des capacités intellectuelles soit par la lecture, soit par une invitation à assister à un concert ou une pièce de théâtre soit par un jeu de société faisant appel aux connaissances générales.

 

Importance de la coopération

 

Un tel projet d’école ne pourra voir le jour sans l’indispensable collaboration des parents avec l’équipe-école et cela, malgré les nombreux changements sociétaux qui se sont produits au cours des dernières décennies au Québec.Parmi ceux-ci, le fait que plusieurs parents occupent un emploi extérieur a chamboulé la relation parents-enfants À cet effet, de nos jours, plusieurs enfants arrivent à la maison sans la présence d’un parent, une situation qui risque de dégénérer en séance de médias sociaux au détriment des travaux scolaires. Aussi, les parents doivent-ils se montrer vigilants.

 

Un autre facteur important peut faire déraper le suivi entre l’école et la maison. En effet, la fatigue des parents après une dure journée de travail peut contribuer à se soustraire de certaines obligations, tel le suivi eu égard à une sanction attribuée à leur enfant par un professeur, les parents pouvant être tentés de prendre la part de leur enfant et créer une distorsion malsaine entre le dit professeur et eux.

 

Dans cette foulée, l’école co-éducative confère aux parents l’obligation d’assurer le suivi avec le personnel de l’école, une stratégie qui assure la continuité entre les milieux familial et scolaire pour le plus grand bien de la démarche de l’enfant vers son statut d’adulte responsable.

vigile.quebec tribune libre 28 juin 2023

Vivre avec le cancer

19 juin 2023

Comme la plupart des gens que je qualifierais d’ordinaire, je me suis toujours dit que le cancer n’arrivait qu’aux autres… jusqu’au jour où le diagnostic est tombé. Une masse d’environ 5 cm s’était développée sur mon poumon droit. Le 1er mars 2021, on m’a pratiqué une lobectomie car il était impossible d’enlever seulement la tumeur.

Certes, le sujet sort de l’ordinaire. Enfin, que je me suis dit, des centaines de millions de personnes ont reçu ou recevront au cours de leur vie un diagnostic de cancer. Certaines en guériront, d’autres malheureusement en mourront. Dans mon cas, j’ai reçu un diagnostic de cancer de stade 4 incurable le 21 février 2022.

Faire face à la réalité

Après un an sans aucun signe de mon premier cancer, j’avais espoir qu’il avait quitté mon corps à jamais. Mais le monstre en a décidé autrement. Il récidive avec encore davantage d’agressivité. Il vient chambouler toute ma vie, ma quiétude et ma sérénité. La fatale réalité m’a soudainement rattrapé et ramené mon espérance de vie entre 18 et 24 mois grâce aux traitements en immunothérapie qui ont pour effet de renforcer mon système immunitaire.

Cette réalité de la mort que nous fuyons toute notre vie fait maintenant partie de mon quotidien. Et je n’ai d’autre choix que de l’apprivoiser, de continuer à vivre avec elle sans qu’elle n’accapare toutes mes pensées. Car la vie m’offre encore de magnifiques moments de joie et de bonheur compte tenu que mon corps réagit très bien aux traitements et que je n’éprouve aucun effet secondaire.

Savourer le moment présent

Le passé ne m’appartient plus et le futur ne m’appartient pas. Seul le présent m’appartient et c’est avec lui que j’ai décidé de continuer ma vie, entouré de mes proches. J’aime me rappeler que les marées basses de notre vie nous invitent à marcher à la recherche de coquillages, ces merveilles de la mer si convoitées par les enfants.

Malgré les moments pénibles que l’avenir me réserve le jour où mes forces s’effriteront et que mon esprit s’égarera de plus en plus souvent, je conserve encore en moi le goût de mordre dans la vie à l’image des oiseaux qui ne semblent pas préoccupés par demain, ou du sourire d’un enfant qui fait ses premiers pas et qui nous enseigne qu’il faut aller de l’avant avec confiance.

Aide médicale à mourir

J’ai livré plusieurs batailles au cours de ma vie professionnelle et, lorsque je m’engageais dans une bataille, c’était parce que je croyais que j’avais une chance de la gagner. Or, aujourd’hui, je suis devant un adversaire invincible, un cancer de stade 4 incurable. Aussi a-je décidé de lui concéder la victoire avant de me lancer inutilement dans un combat impossible à gagner.

En prenant la décision de demander l’aide médicale à mourir lorsque la vie ne m’apportera que souffrances, je pense d’abord à mon épouse et à mes deux filles à qui je désire éviter des moments de tristesse et de douleurs qu’elles n’ont aucune raison de supporter. Ainsi, elles garderont de moi le souvenir d’un époux et d’un père qui a choisi de mourir près d’elles dans la dignité.

Redonnons à l’enseignement ses lettres de noblesse d’antan

13 juin 2023

Depuis plusieurs mois, l’enseignement fait régulièrement les manchettes, et malheureusement, les commentaires demeurent souvent plutôt négatifs. Quand ce n’est pas la pénurie de main d’oeuvre palliée par des personnes non-qualifiées, ce sont les embûches vécues par les enseignants dans les groupes réguliers qui sont confrontés à des élèves à besoins particuliers sans ressources spécialisées pour les appuyer, ou ce sont de jeunes enseignants qui abandonnent dès leur première année d’expérience, ou ce sont des étudiants en sciences de l’Éducation qui échouent en masse le test d’admission en français, faute de connaissances suffisantes en français écrit.

Dernièrement, le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, a présenté son plan de relance en éducation et, parmi les solutions proposées par le ministre, l’Institut national d’excellence en éducation (INEÉ) a pour but de « dresser et maintenir à jour une synthèse des connaissances scientifiques disponibles concernant la réussite éducative et le bien-être des élèves ». Or, parmi les concepts utilisés fréquemment par le ministre lors de la présentation de l’INEÉ, il a fait, à moultes occasions, référence aux données probantes en éducation, lesquelles découleront des objectifs que l’Institut s’est donnés. Or, je demeure sceptique sur la perception du ministre accordée aux données probantes en ce sens qu’elles semblent manifestement déconnectées de la réalité, étant confiées à des experts cantonnés dans une tour du MEQ et se basant sur des « connaissances scientifiques ». En fait, j’ai beaucoup plus confiance aux enseignants sur le terrain pour assurer « la réussite éducative et le bien-être des élèves ».

Écueils

La lourdeur de la tâche est souvent évoquée par les professeurs, particulièrement ceux qui enseignent dans les groupes dits « réguliers (qui, en passant, n’ont de « réguliers » que le nom) dans lesquels sont intégrés systématiquement des élèves à besoins particuliers laissés à eux-mèmes faute de personnels spécialisés (psychologues, travailleurs sociaux, orthopédagogues, etc.) pour les prendre en mains et, de ce fait, rendre la tâche de l’enseignant moins lourde et moins contraignante, et lui permettre d’assumer une gestion de classe plus efficace.

D’un autre côté, la sacrosainte ancienneté, une création exclusivement syndicale, permet aux enseignants ayant accumulé le plus d’années d’expériences dans l’école d’opter pour la tâche de leur choix, ce qui a comme conséquence de confiner les jeunes enseignants dans une tâche composée de groupes réguliers présentant des besoins particuliers.

De surcroît, devant la pénurie de main d’oeuvre, le ministre de l’Éducation a autorisé des jeunes ayant obtenu leur diplôme d’études secondaires à enseigner, une situation qui risque de niveler par le bas les apprentissages et de contribuer à retarder le parcours scolaire de beaucoup d’élèves de façon significative pour des années à venir.

Enfin, en plaçant l’élève au centre de son apprentissage, les enseignants sont devenus des « animateurs » auprès des élèves-rois qui orientent l’approche pédagogique des professeurs. Comme le disait l’écrivain français réputé, Alain Finkielkraut, dans son livre intitulé « L’ingratitude; conversation sur notre temps », « Instruire, c’était introduire l’élève à ce qui le dépasse. On raisonne aujourd’hui « comme si le moi avait assisté à la création du monde. Et l’actuelle exigence de mettre l’enfant au centre du système éducatif, vise, en réalité, à remplacer l’obligation faite à l’élève d’écouter le professeur par l’ordre d’écouter les jeunes intimé aux animateurs du primaire et du second degré ». 

Attractivité

D’entrée de jeu, l’école se doit de retrouver la raison première pour laquelle elle ouvre ses portes aux élèves à chaque matin, à savoir communiquer des connaissances à des apprenants.Tant et aussi longtemps que l’enseignement sera perçu comme une profession jonchée d’écueils qui rebutent les aspirants potentiels et forcent certains enseignants expérimentés à mettre un terme à leur carrière prématurément, nous assisterons à un phénomène croissant de désistements inévitables envers la profession.

Aussi est-il essentiel de redonner à l’enseignement ses lettres de noblesse en le recentrant sur le caractère mobilisateur de son rôle, à savoir oeuvrer à la formation des adultes de demain. L’enseignant est appelé à vivre avec ses élèves une relation privilégiée qu’il est le seul à vivre au quotidien pleinement. Aussi faut-il susciter dans la société l’attractivité pour ce que j’ai toujours considéré comme le plus beau métier du monde.

Il fut un temps pas si lointain où les candidats qui se présentaient pour occuper un poste d’enseignant étaient confrontés à plusieurs postulants, tant l’enseignement était reconnu comme une profession porteuse d’une noble cause. Dans cette perspective, je suis d’avis que nous pouvons redresser la situation désolante d’aujourd’hui en offrant aux enseignants les ressources humaines nécessaires qui leur permettront de réaliser leur désir d’entrer en communication avec des jeunes et de leur fournir les outils nécessaires à la prise en charge de leur future vie d’adultes. Enfin, je verrais d’un bon oeil que des enseignants d’expérience rencontrent occasionnellement les cégépiens et leur fassent voir toute l’importance du métier d’enseignant dans la société.

vigile.quebec tribune libre 12 juin 2023
Le Soleil (version numérique) 16 juillet 2023

L’intelligence artificielle doit être encadrée en éducation

28 mai 2023

De toute évidence, l’avènement de l’IA dans le monde de l’éducation suscite des interrogations fondamentales, notamment eu égard au processus d’évaluation. De plus, plusieurs intervenants s’interrogent, à juste titre, sur l’étendue de la place qu’il faut accorder à l’IA dans le curriculum des élèves. Enfin, certains spécialistes du monde de l’éducation se demandent, compte tenu de la croissance rapide de l’arrivée de l’IA dans les écoles, si notre société automatisée n’est pas en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue.

Sans grande surprise, l’intelligence artificielle (IA), et plus spécifiquement le robot ChatGPT, font sentir leur présence à la vitesse grand V si bien que des professeurs de cégeps et des chargés de cours tirent la sonnette d’alarme et réclament d’urgence un moratoire afin de freiner le développement de l’intelligence artificielle, les intervenants étant confondus devant une explosion de cas de tricheries de la part des élèves.

Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est qu’il est difficile de prouver hors de tout doute qu’il y a eu tricherie puisque l’efficacité des logiciels de détection est limitée. Et, qui plus est, des capsules qui circulent sur TikTok montrent comment contourner les logiciels de détection. C’est la quadrature du cercle. Les professeurs et les chargés de cours ont littéralement perdu le contrôle de cette nouvelle technologie.

Balises à déterminer

Il est plus que temps que tous les intervenants en enseignement supérieur, y compris la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, décrètent un moratoire, prennent un temps d’arrêt et fixent des balises uniformes pour tous les établissements d’enseignement supérieur eu égard à une utilisation sécuritaire de ChatGPT dans chacune des institutions.

Le curriculum des élèves, ou les programmes d'études, énonce le « quoi », c’est-à-dire ce que les élèves sont censés connaître, comprendre et être capables de faire dans chaque matière et à chaque niveau scolaire. À partir de cette définition du curriculum, la question de l’utilisation de l’IA à l’intérieur des programmes de cours se posent avec beaucoup de pertinence.

Tout d’abord, selon moi, la prudence eu égard à l’IA m’apparaît essentielle à défaut de quoi les professeurs seront littéralement transformés en « guides » auprès des élèves qui n’auront d’yeux que pour ChatGPT. Autrement dit, la relation maître-élève, qui est le moteur de toute communication des connaissances aux élèves, risque de disparaître au profit de la « froideur » d’un robot.

Conséquemment, l’IA doit demeurer un moyen et non un but, Les enseignants se doivent de construire leurs plans de cours en ayant comme objectif l’utilisation occasionnelle de l’IA au moment où elle apporte une information pertinente supplémentaire à leurs contenus de cours.

Encadrement

À mon avis, toute nouvelle approche pédagogique axée sur une nouvelle technologie, quelle qu’elle soit, doit être encadrée par des balises strictes pour éviter un débordement nocif sur l’acte pédagogique dont le fondement repose sur la dualité enseignant-apprenant.

Toutefois, mon intention ici n’est pas de rejeter complètement l’arrivée de l’IA dans les écoles, mais plutôt de lui donner une place raisonnable dans les champs d’application qui auront été prédéterminés par les professeurs dans leur discipline respective.

L’école est un lieu d’apprentissage mais aussi un lieu d’acquisition de valeurs, telles le respect des autres, le sens de l’effort,et l’éducation à la socialisation. Dans ce contexte, il m’apparaît essentiel, voire vital, qu’elle conserve cette vocation fort utile à l’émancipation des adultes de demain. Enfin, je suis d’avis qu’il faut faire une place à l’IA dans la mesure où elle agit en complément avec le contenu de cours des professeurs.

Le Journal "Faites la différence" (version numérique) 28 mai 2023
vigile.quebec tribune ibre 29 mai 2023
Le Soleil (version numérique) 3 août 2023
 

Le projet de réforme de Drainville en éducation devra se rapprocher de la base

10 mai 2023

Dernièrement, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a présenté aux médias les sept priorités qu’il entend mettre de l’avant : former plus rapidement des enseignants, valoriser la formation professionnelle, améliorer l’enseignement du français écrit, procurer du renfort en classe, un réseau scolaire plus efficace, des programmes particuliers dans toutes les écoles, rénover et construire des nouvelles écoles.

Aujourd’hui, le ministre présente son projet de loi 23 sur la réforme en éducation qui permettrait au ministre notamment de nommer les dirigeants des centres scolaires mais également d'annuler leurs décisions si elles ne respectent pas les objectifs et orientations du gouvernement. En termes clairs, une gestion centralisatrice entre les mains du ministre qui possède, à toutes fins pratiques, tous les pouvoirs.

Avantages et inconvénients

L’avantage? Tous les centres scolaires vont ramer dans le même direction. Toutefois, pour que les marins puissent suivre les priorités du capitaine, encore faut-il qu’ils se sentent des membres à part entière de l’équipage. Sera-ce le cas sur le bateau de Drainville ou ne seront-ils que de simples exécutants?

C’est Saint-Exupéry qui disait : « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer. » Bernard Drainville arrivera-il à créer « dans le coeur » des enseignants le désir d’enseigner?

Personne n’est contre la vertu. Les sept priorités sont nobles et nécessaires. Toutefois,ce n’est qu’une liste d’objectifs sans plan pour les atteindre Triste entrevue récemment avec Patrice Roy à RDI où M. Drainville n’a pu qu’admettre qu’il y réfléchissait et qu’il s’attellerait à la tâche à grand renfort de formules évasives.

On jugera cependant les bénéfices de ces orientations aux actions qui en découleront et aux améliorations qu’elles susciteront. Bernard Drainville entreprend un marathon et il rencontrera beaucoup d’adversité et de vents contraires. Espérons que lui et son équipe sauront faire preuve de persévérance, d’écoute, d’empathie et être rassembleurs, car sans ces qualités, cette réforme se dirige indubitablement vers un échec.

L’enseignement en mal d’amour

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, aura beau s’évertuer à établir des priorités pour pallier la pénurie de main-d’oeuvre en éducation, je suis d’avis que cette situation fort inquiétante doit être traitée en amont.

Selon les dernières données, près de 2600 emplois sont présentement vacants dans le réseau scolaire, dont 927 postes d’enseignants. De quoi s’interroger sur les raisons qui expliquent un tel abandon de la part des enseignants qui ont quitté leur emploi et de ceux qui sont en congé de maladie, une situation qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Des directions d’école, des éducateurs en service de garde et même des parents doivent être appelés en renfort dans les classes pour remplacer des enseignants qui s’absentent temporairement ou de façon prolongée. «On fait de l’occupationnel. On a quelqu’un qui vient s’occuper de la sécurité des élèves, mais il n’y a aucun enseignement concret qui se fait. C’est peut-être dur comme terme, mais ça devient une garderie», affirme Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE). 

D’autre part, les négociations en cours entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants semblent piétiner. L’un des écueils les plus patents concerne la lourdeur de la tâche accentuée depuis plusieurs années par une population d’élèves croissante éprouvant des besoins particuliers. Or, les ressources intermédiaires telles les psychologues, les travailleurs sociaux, les orthopédagogues, etc, manquent à l’appel si bien que les enseignants s’essoufflent et finissent par abandonner à regret leurs fonctions.

L’enseignement est en mal d’amour. Des profs d’expérience décrochent après 20 ans d’expérience, d’éventuels postulants à l’enseignement hésitent à se lancer dans une voie jonchée d’obstacles. L’enseignement souffre d’avoir perdu ses lettres de noblesse. Il est plus que temps que le MEQ, le minstre en tête, s’appliquent avec vigueur à les ennoblir à nouveau!

Le sens de l’effort, un atout en voie d’extinction

28 avril 2023

L’éducation vise d’abord à former des hommes et des femmes et à faire passer les individus de l’enfance à l’âge adulte. Pour y arriver, les enseignants se doivent de développer les sens de l’effort et de la persévérance chez les jeunes qui lui sont confiés. Le fait de donner à l’élève le goût de l’effort fera naître en lui le désir de contribuer à la société.

Pour amener l’élève à progresser, il est est essentiel de l’initier à la rigueur, de l’inciter à aller toujours plus loin dans son apprentissage et de développer encore et toujours ses capacités, en un mot, de se dépasser. C’est en agissant de la sorte que l’enseignant formera des esprits libres capables de penser par eux-mêmes et de futurs citoyens responsables.

Milieu familial

Depuis déjà plusieurs décennies, l’école est devenue petit à petit le réceptacle d’un glissement de l’éducation des enfants qui doit être exercée par les parents à la maison, un phénomène qui s’est accentué à partir du moment où les deux parents se sont mis à travailler à l’extérieur de la maison. Une situation familiale qui a donné naissance à une forme de démission de la part des parents eu égard au sens de l’effort qu’ils auraient dû inculquer à leurs enfants en tant que valeur fondamentale dans le chemin qui les conduira au monde du travail.

Conséquemment, il m’apparaît essentiel que les parents se montrent exigeants eu égard à la réalisation des travaux scolaires à la maison. Je verrais aussi d’un bon œil que les parents confient, dès leur jeune âge, des tâches ménagères à leurs enfants pour les initier aux sens des responsabilités et de l’entraide au sein de la micro-société qu’est la famille.

Rôle de l’école

Tant et aussi longtemps que les parents feront preuve de laxisme eu égard au développement du sens de l’effort de leurs enfants, les enseignants seront confrontés à un mur de résistance tenace dans des situations où ils doivent inculquer à leurs élèves des notions sur le français, les mathématiques ou les sciences qui demandent un effort intellectuel supplémentaire pour arriver à les comprendre et à les assimiler par la suite.

Enseigner est un art qui incite au dépassement, et les enseignants ont le devoir de combattre les tenants du nivellement par le bas à l’exemple de la vice-présidente de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) et enseignante en deuxième secondaire, Alexandra Pharand, qui déclarait dernièrement en entrevue avec un média qu’il est impératif de simplifier les règles d’accord des participes avec l’auxiliaire avoir « plutôt que de marteler des règles figées depuis des siècles ».

Conciliation famille-école

Dans la foulée de ces constats ayant trait aux rôles des parents en famille et du personnel enseignant de l’école, il va de soi, à mon avis, qu’un canal de communication doive être établi en tant que lien entre la famille et l’école. À cet égard, le conseil d’établissement a été intégré dans le milieu scolaire en 1998 et est composé de représentants des parents et de la communauté, d’enseignants, de membres du personnel de l’école ainsi que d’élèves, lorsqu’il s’agit d’une école qui accueille des classes de 4e et 5e secondaires.

Son rôle principal est d’analyser la situation de l’école, en particulier les besoins des élèves, les enjeux liés à la réussite des élèves ainsi que les caractéristiques et les attentes du milieu. En ce sens, le conseil d’établissement m’apparaît être l’organisme privilégié pour aborder la notion du sens de l’effort comme objectif essentiel au développement intellectuel des jeunes tout en assurant un indispensable continuum entre la famille et l’école.

vigile.quebec tribune libre 30 avril 2023
Le Soleil (version numérique) 6 juin 2023

L’enseignement, une question de communication

11 avril 2023

D’entrée de jeu, j’aimerais apporter une précision sur mes intentions en rédigeant une telle lettre. D’abord, loin de moi l’idée de me prendre pour un enseignant qui détient la possession tranquille de la vérité. Bien au contraire, j’ai connu moi aussi mes épisodes d’incertitude.

Par ailleurs, durant toutes ces années, j’ai connu une pléiade d’enseignants tous de bonne foi et, pour la plupart, munis d’un bagage de connaissances amplement suffisant pour des élèves du secondaire. Or, malheureusement pour eux, ils se heurtaient souvent à un problème de communication avec les élèves, ce qui mettait de facto un frein à l’enseignement de leur savoir.

Capter l’attention des élèves

La façon d’aborder le début d’un cours tient beaucoup du moment de la journée où il se donne. Ou les élèves arrivent les idées ailleurs pour leur premier cours de la journée, ou ils ont pu décompresser entre deux cours en échangeant avec des amis, ou ils reviennent de leur période de dîner, ou ils débutent leur dernier cours de la journée plus fatigués et moins concentrés.

Après quelques mois d’essais plus ou moins efficaces lors de ma première année d’enseignement, et nonobstant le fait que certains enseignants alléguaient que je perdais un temps « précieux », j’ai vite compris qu’il était utopique de débuter le cours dès le son de la cloche. Aussi ai-pris vite l’habitude de créer le lien avec le groupe d’élèves assis devant moi, un lien qui jouait le rôle de canal de communication entre eux et moi.

La communication non-verbale

On est souvent porté à oublier que parfois certains silences en disent plus long qu’une intervention verbale. Ce n’est pas pour rien qu’un vieux proverbe nous ramène à l’idée que le silence est d’or et que la parole est d’argent.

Aussi ai-appris parfois, particulièrement à certaines périodes où je perdais l’attention des élèves, d’arrêter subitement de parler et d’aller m’asseoir tout bonnement à mon bureau en silence, ce qui suscitait un phénomène de déstabilisation de la part des élèves qui se demandaient ce qui se passait et quelle serait la suite. De mon côté, je les regardais droit dans les yeux sans dire un mot. Au bout de quelques minutes, le calme étant revenu, je me levais et je poursuivais mon cours dans le calme.

La main de fer dans un gant de velours

J’ai passé la grande majorité de ma carrière en troisième secondaire, donc en compagnie de jeunes de 14 ans, une période qualifiée de « crise de l’adolescence ». Toutefois, je dois admettre que je me suis toujours senti comme un poisson dans l’eau, notamment le jour où j’ai compris que ces adolescents quoique naturellement rébarbatifs eu égard aux règles de conduite à cet âge, avaient besoin d’un prof qui peut être rigide mais aussi faire preuve de souplesse à l’occasion.

C’est ce que j’appelle la main de fer dans un gant de velours, En d’autres termes, je gardais une attitude de fermeté tout en permettant aux jeunes le droit l’erreur. Pour employer une comparaison, le Christ est tombé trois fois sur le chemin qui l’a conduit au calvaire. Conséquemment, pourquoi ne permettrions-nous pas à un jeune une « chute » sans le « crucifier » sur-le-champ?
vigile.quebec tribune libre 11 avril 2023

À vos crayons, chers élèves!

5 avril 2023

Les temps sont durs pour l’utilisation du crayon dans nos écoles, éclipsé par la prolifération des gadgets électroniques dont l’attrait ne cesse de croître en popularité.

Et pourtant, force est de constater que la qualité du français dans les institutions d’enseignement périclitent dangereusement. Il y a là, à mon sens, de quoi s’interroger sérieusement sur les moyens technologiques utilisés pour améliorer la qualité du français chez les élèves. Et si l’on apportait comme hypothèse possible qu’une des raisons principales expliquant, du moins en partie, le déclin du français, réside dans le fait que les élèves n’écrivent plus, enfin bref, qu’ils sont en train d’oublier l’existence même du crayon.

Cerveau à « off »

D’entrée de jeu, qu’on le veuille ou non, la présence des outils technologiques en éducation est là pour rester et évoluer continuellement. Aussi faut-il faire preuve de prudence eu égard à leur utilisation qui peut produire des effets néfastes sur le développement des facultés intellectuelles chez les jeunes. De plus, est-il utile de rappeler que c’est le cerveau humain qui a conçu ces outils et qu’en ce sens, ils existent comme moyens mis à la disposition des enseignants dans leur approche pédagogique occasionnellement.

Une des particularités de certains logiciels « correcticiels » comme Antidote, bien qu’utiles eu égard à certaines activités professionnelles, conduit inexorablement les élèves à une paresse intellectuelle qui va complètement à l’encontre du développement du sens de l’effort, une valeur fondamentale de l’école.

De surcroît, l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA), quoiqu’une avancée remarquable dans plusieurs sphères de la société, apporte par ailleurs son lot d’inconvénients en éducation, notamment l’incitation au plagiat. En effet, le robot ChatGPT, à titre d’exemple, dispose de capacités infinies, notamment de résumer un livre de 300 pages en trois secondes ou de faire une recherche sur un sujet précis dans la même période de temps. En termes clairs, le cerveau des élèves est placé en position « off ».

Bienfaits de l’écriture

Devant de tels écueils menaçant vertement le développement des facultés intellectuelles des élèves, l’écriture apparaît comme un moyen privilégié d’allumer l’imagination des jeunes tout en leur permettant d’acquérir des connaissances nouvelles sur leur langue. Dans notre monde de culture numérique, certains pourraient croire que l’apprentissage de l’écriture est sans intérêt et gaspille un temps d’apprentissage précieux. Or, frapper la touche « d » sur un clavier ne relève pas du même processus mental que de la coucher sur papier. Pour d’autres, l’écriture cursive semble être démodée et trop difficile à maîtriser. Or, écrire n’est difficile que si ce n’est pas automatique, et par conséquent inscrit dans la mémoire à long terme.

Selon les recherches effectuées sur le sujet, c’est à partir de la 4ème année du primaire que les exigences cognitives s’accélèrent brusquement. D’ailleurs, ceux qui sont capables d’écrire couramment ont une plus grande capacité de mémoire qui leur permet de planifier, d’organiser, de réviser et de récupérer un vocabulaire sophistiqué.

Le cerveau humain a nécessairement besoin de stimuli pour se développer. Conséquemment, il est plus que temps de ressortir des boules à mites les grammaires et les dictionnaires, et que les étudiants soient confrontés seuls avec leur crayon et devant la page blanche, et mettent sur papier les résultats émergeant de leurs propres réflexions. En bref, il est grand temps de remettre le crayon entre les mains des élèves.

vigile.quebec tribune libre 5 avril 2023
Le Journal "Faites la différence" (version numérique) 15 avril 2023

Priorisons un enseignement continu des structures de la langue au secondaire

3 avril 2023

Par les temps qui courent, le déclin du français autant parlé qu’écrit fait régulièrement la une des médias. Or, les derniers résultats des élèves de cinquième secondaire à l’examen de français écrit du MEQ de juin 2022 démontrent clairement de nombreuses lacunes dans les productions écrites des élèves eu égard aux structures de base de la langue française, à savoir la grammaire, la syntaxe et le lexique. Pourtant, en théorie, ces élèves, à la fin de leurs études secondaires, devraient maîtriser ces notions, ce qui n’est manifestement pas le cas considérant le nombre élevé d’élèves ayant échoué leur examen de français écrit en juin dernier. Se pose donc les questions, pourquoi? Et quoi faire? C’est ce à quoi je vais tenter de proposer des éléments de réponses dans cette lettre.

Toutefois, auparavant, il m’apparaît important de faire un petit détour du côté des Sciences de l’éducation des universités. Vous comprendrez aisément que le même problème de fautes de toutes sortes se répète lors du test d’admission en français pour les élèves du collégial intéressés à la profession d’enseignant. Cette situation s’explique par le fait que les cours de français du niveau collégial ont complètement évincé toutes notions grammaticales, syntaxiques et lexicales du programme du cours de français, alléguant que ces notions doivent être enseignées au secondaire, et que le français au collégial doit être concentré sur la littérature.

Dépannage obligé

De toute évidence, le programme de français au secondaire, tel qu’il est échelonné actuellement, ne permet pas un apprentissage complet et intégré de la part des élèves, les cours de langue étant concentrés dans les trois premières années du secondaire alors qu’en quatrième et cinquième secondaires, l’accent est mis sur la littérature et très peu sur la structure de la langue si ce n’est les cas les plus compliqués. Conséquemment, certaines règles se faufilent entre les mailles du système, et les effets pervers se font sentir lors de la production écrite de l’examen final du MEQ en fin de cinquième secondaire.

D’autre part, si, malgré ce redressement au secondaire, les élèves du collégial continuent à éprouver des difficultés sur certaines règles plus pointues, l’enseignant de français se doit, selon moi, de faire une pause eu égard à son cours régulier, et dépanner les élèves sur les notions linguistiques qui leur causent des difficultés.

Au risque de paraître pour un dinosaure, la dictée traditionnelle demeure, à mon avis, une approche pédagogique privilégiée pour perfectionner l’apprentissage du français, et ce même en quatrième et cinquième secondaires, et au collégial si nécessaire. Quoi qu’il en soit, il n’est jamais trop tard pour apprendre.

Arrimage des programmes

Dans les solutions proposée ci-dessus, les enseignants de quatrième, de cinquième secondaire et du collégial sont contraints de dépanner les élèves qui proviennent des degrés inférieurs, et qui éprouvent des difficultés sur le plan de français écrit.

Conséquemment, je verrais d’un bon œil un arrimage des programmes de français de la première secondaire jusqu’à la cinquième. De cette façon, les notions linguistiques seraient réparties équitablement eu égard à leur degré de difficulté. Un arrimage qui pallierait fort probablement les carences des élèves de cinquième secondaire à l’examen final du MEQ. Enfin, pour clore la boucle, il serait fort pertinent que les professeurs de français du Cégep reçoivent l’entièreté du programme de français du secondaire de façon à revenir sur des notions non suffisamment assimilées le cas échéant.

Enfin, dans ces conditions, il m’apparaît tout à fait plausible que les étudiants des institutions collégiales qui se présenteront au test d’admission en français en Sciences de l’éducation à l’université seront mieux préparés pour leur production écrite tout en redorant le blason des promotions ayant choisi l’enseignement comme profession.

vigile.quebec tribune libre 3 avril 2023

 

 

Le faucon pèlerin et le déclin de la langue française, une publicité qui fait jaser

27 mars 2023

De toute évidence, la publicité du ministre de la langue française, Jean-François Roberge, a suscité toutes sortes de réactions, bonnes et mauvaises, venant de toutes les sphères de la société québécoise. En ce sens, si le ministre avait comme objectif. notamment, de faire « jaser », on peut au moins lui concéder qu’il a atteint sa cible.

Bien sûr, on ne peut exiger d’un seul message publicitaire qu’il soulève un sentiment d’effervescence pour la lutte à la survie du français au Québec. Néanmoins, je suis d’avis que l’analogie entre la survie du faucon pèlerin en tant qu’espèce menacée avec la survie de la langue française en déclin au Québec mérite tout au moins une bonne note d’appréciation eu égard à l’originalité.

Les suites

Toutefois, une fois que la « jasette » se sera estompée (et c’est déjà commencé), quelles seront les prochaines étapes? Compte tenu que la publicité contient un message clair sur le fait que notre langue d’usage est truffée d’anglicismes, la difficulté d’y pallier, qui ne date pas d’aujourd’hui et qui n’est pas sur le point de disparaître, réside dans le fait que le Québec se trouve géographiquement entouré d’anglophones. Enfin, je crois qu’il faut être tout de même vigilant sur l’emploi des anglicismes tout en admettant qu’ils ne sont pas, selon moi, des facteurs majeurs contribuant au déclin du français.

Alors, quels sont -ils ces facteurs majeurs qui affectent l’assimilation du français à l’anglais, particulièrement dans le grand Montréal? Même si je suis conscient que je ne ferai pas preuve d’originalité, le sujet en étant un d’actualité depuis des années, je considère qu’il y a urgence d’étendre l’application de la loi 101 au Cégep à toutes les Québécoises et tous les Québécois ainsi qu’à tous les immigrants qui désirent s’inscrire au collégial.

De plus, il m’apparaît essentiel de signaler que des entreprises de compétence fédérale au Québec résistent à se conformer à la Charte de la langue française, plus de huit mois après l’adoption de sa réforme par l’Assemblée nationale. Près du tiers d’entre elles ne se sont pas inscrites auprès de l’Office québécois de la langue française (OQLF) dans les délais prévus par la réforme. Les entreprises à charte fédérale employant 50 personnes ou plus avaient jusqu’au 1er décembre dernier pour se signaler à l’OQLF comme le demande la nouvelle Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, mieux connue sous le nom de loi 96. Or, en date du 22 février, 358 employeurs s’étaient pliés à cette directive. Cela représente plus de 68% des 525 entreprises à charte fédérale répertoriées par Emploi et développement social Canada sur le territoire québécois en 2021.

Les acteurs

Dans sa première intervention publique à la suite de sa nomination à titre de ministre de la Langue française, Jean-François Roberge a résolument mis l’accent sur la contribution de chaque citoyen québécois à la protection et la promotion de la langue française au Québec en donnant l’exemple d’un français correct dans leurs communications professionnelles et sociales.

Quoique je sois en accord avec cette vision, il m’apparaît primordial que le gouvernement et les partis d’opposition se donnent une ligne de conduite qui met de l’avant une qualité de français exemplaire de la part des politiciens lorsqu’ils sont appelés à se prononcer à l’Assemblée nationale, lors de conférences de presse ou de points de presse.

Enfin, il serait plus que temps que les propriétaires commerciaux appliquent la loi 101 sur l’affichage qui stipule que « l'affichage public et la publicité commerciale doivent se faire en français ou également être faits à la fois en français et dans une autre langue pourvu que le français y figure de façon nettement prédominante ». En terminant, des efforts constants doivent être consentis par les propriétaires de commerces, notamment de restaurants, pour que les Québécois de langue française soient servis dans leur langue.

vigile.quebec triibune libre 28 mars 2023