Il était une fois…

7 février 2009

Laissez-moi vous raconter
L'histoire d'une femme et d'un homme
Dont le destin résonne comme
Une légende du temps passé

Par un soir pluvieux d'été
L'homme à l'auberge revient
Escaladant l'escalier
Alors la femme mine de rien
L'interpelle en alléguant
Le connaître depuis longtemps
Tout en appuyant ses mots
Sur le souvenir d'une photo

Bouche bée et estomaqué
L'homme s'assoit pour écouter
Un récit inusité
Sorti d'un conte de fée

Les heures s'égrennent une à une
Entraînant dans leur sillon
Les complices sur la dune
Émotions en tourbillons

La belle quitta son pays
Et prit en juillet mari
Sur une terre étrangère
Son sourire comme lampadaire

Depuis lors le chevalier
La rose au bout de l'épée
Comme étendard s'est donné
Le coeur de sa bien-aimée

Nostalgie

7 février 2009

Comment vas-tu mon gars?
Ça va et toi?
Je n'arrête pas!
C'est la même chose pour moi!

C'est bien de valeur
Que les valeurs…

Et les enfants?
Je ne sais pas
Je ne les vois
Que rarement!

S'exilent du coeur
Pour tournoyer

Ta femme, comment va-t-elle?
Elle travaille fort
Elle travaille tard
Je ne sais plus rien d'elle!

En tourbillon
Dans l'ambition

Et tes activités?
J'ai tout laissé tomber!
Travail, travail
Bye! Faut que j'y aille!

Tout bas

12 septembre 2008

Je t'aime tout bas
D'un amour
De velours

Je t'aime tout bas
D'un pourtour
De toujours

Je t'enlace tout bas
De mes bras
Je t'enlace tout bas
Dans mes bras

Je te regarde tout bas
Dans les yeux
Je scrute tout bas
Dans tes yeux

Amour de velours
Pourtour de toujours
Bras dans les bras
Yeux dans les yeux
Je t'enlace tout bas
Je t'aime tout bas

Aujourd’hui et demain

12 octobre 2007

 

Tout au fond de mon être 

Est caché un trésor
Posé là par le sort
Sortilège de mon naître

 

Prends doucement ma main
Et pose-la sur ton cou
Que je sente ton pouls
Aujourd’hui et demain

 

Envahi par la peur
De perdre ces joyaux
Je t’offre ce cadeau
Qui vient du fond du cœur

 

Prends doucement ma main
Et pose-la sur ton cou
Que je sente ton pouls
Aujourd’hui et demain

 

Maintenant que tu connais
Cette perle qui m’habite
Je t’invite à mon gîte
Pour cueillir mon secret

 

Prends doucement ma main
Et pose-la sur ton cou
Que je sente ton pouls
Aujourd’hui et demain

  

Carrefour

1 mars 2007
Dans ma tête se bousculent les images
Les mots prennent du retard sur mes pensées
Et les chapitres devancent les pages
Face au carrefour de mes soixante années

Les valeurs s’entrechoquent dans mes idées
Ballottées par un incessant mouvement
Qui me conduit indubitablement
Face au carrefour de mes soixante années

Mes valeurs sures
Ont frappé le mur
Mes idées claires
Les ires de la mer

Les questions demeurent souvent sans réponses
Prises dans un enchevêtrement de ronces
Qui voilent toute forme de luminosité
Face au carrefour de mes soixante années

Témoin impassible de ma torpeur
J’hésite à emprunter la voie du cœur
De crainte d’y laisser ma destinée
Face au carrefour de mes soixante années

Carrefour d’images
Qui s’entrecroisent
Carrefour de valeurs
Qui s’entrechoquent

Tourner la page

1 mars 2007
Je dois tourner la page
Et quitter cette cage
Qui me tient en otage
Depuis mon tout jeune âge

M’extirper des racines
Qui sans cesse m’égratignent
Ces sournoises machines
Qui peu à peu me minent

Planter l’arbre nouveau
Que je m’offre en cadeau
Ensemencer de graines
Une terre riche et saine

Appuyer le soleil
Du bout de l’arrosoir
Émerger de l’éveil
Une aire de reposoir

M’asseoir pour contempler
Ce sol régénéré
Et pouvoir respirer
Ce vent de liberté

Fredonner le ramage
D’un chardonneret volage
Et m’envoler au large
Vêtu de son plumage

Enfin tourner la page
Et libérer la rage
Qui m’obstrue l’œsophage
Depuis mon tout jeune âge

Blues de l’hiver

1 mars 2007
L’hiver n’en finit plus de rendre l’âme
Rendant ainsi infâme mon vague à l’âme
L’hiver n’en finit plus de persister
Rendant ainsi buée mon souffle gelé

Tous les matins sifflent le vent
Les arbres n’en finissent plus de ployer
Tous les matins flocons au vent
Pauvres oiseaux ont peine à chantonner

Que vienne brise légère
Caresser lasse peau
Et changer neige en eau

Que vienne vive lumière
Éclairer jours trop courts
Et faire luire doux amours

Urgence

1 mars 2007
J’ai fait un jour un rêve
Don’t forget that today
Is maybe the last day
Of the rest of your life

Un rêve qui me colle sans cesse à la peau
Comme le plumage fait corps avec l’oiseau

Habité par un sentiment d’urgence
Qui me place depuis mon enfance
Devant une éventuelle échéance
Ma tête souffre de perfides transes

J’ai fait un jour un rêve
Don’t forget that today
Is maybe the last day
Of the rest of your life

Sonnent les jours les mois et les années
Ma vie défile à un rythme effréné
Prisonnière de cet implacable temps
Condamnée à étouffer ses élans

J’ai fait un jour un rêve
Don’t forget that today
Is maybe the last day
Of the rest of your life

Un rêve qui me colle sans cesse à la peau
Comme le plumage fait corps avec l’oiseau

Habité par un sentiment d’urgence
Ma tête souffre de perfides transes
Sonnent les jours les mois et les années
Ma vie défile à un rythme effréné

Don’t forget that today
Is maybe the last day

La cire derrière le marbre

1 mars 2007
Aguerri aux soubresauts de la performance
C’est dans le marbre que s’est érigée son enfance

Lourdes sont devenues ses épaules
Lourdes sont devenues ses paupières
Son corps incarcéré en geôle
Son âme alité en civière

Les années ont passé
Le marbre s’est fissuré
Les années ont passé
La cire s’est écorchée

Puis le marbre est disparu
Et la cire est apparue
Cette cire derrière le marbre
Telle l’ombre derrière l’arbre

Aguerri au plaisir d’une douce caresse
C’est dans la cire que s’est érigée sa vieillesse

Devant mon arbre de Noël

1 mars 2007
Assis devant mon arbre de Noël
Emporté par la féerie de la nuit
Et la magie de la messe de minuit
Mes souvenirs me ramènent devant l’autel

Sont toujours présents les chants de Noël
Entonnés par des anges venus du ciel
Annonciateurs de la bonne nouvelle
D’un Sauveur-Enfant aux joyeux fidèles

Assis devant mon arbre de Noël
Emporté par la féerie de la nuit
Et la magie de la messe de minuit
Mes souvenirs me ramènent devant l’autel

Mes Noëls d’aujourd’hui ont bien changé
Relégués derrière la réalité
D’une famille à tous vents éparpillée
Par les séquelles d’un tortueux sentier

Assis devant mon arbre de Noël
Emporté par la féerie de la nuit
Et la magie de la messe de minuit
Mes souvenirs me ramènent devant l’autel

Distorsion du passé et du présent
Amertume de mes souvenirs d’enfant
Sont toujours présents les chants de Noël
Entonnés par des anges venus du ciel

Assis devant mon arbre de Noël
Mes souvenirs me ramènent devant l’autel
Où est annoncée la bonne nouvelle
D’un Sauveur-Enfant aux joyeux fidèles